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Système d'Epuration des eaux autonome par les plantes, les vers de terre, par lit de macrophytes etc

Autrement appelé "épuration des eaux usée par bassins plantés", ou parfois : "lagunage", la phytoépuration est une solution écologique pour la question de l’épuration autonome des eaux usées. Il s’agit d’utiliser des plantes pour filtrer et épurer les eaux usées.

  • Traiter ses eaux usées par les plantes, mode d'emploi Phyto-épuration

http://lapermaculture.info/gestiondeleau Voici une bonne petite explication résumée au sujet du traitement individuel des eaux usées par phyto-épuration, traiter les eaux avec des plantes! Courte émission de Terre.tv.

  • Permaculture Eau Phytoépuration gestion écologique des eaux usées

 

 

  • L'épuration par les plantes, pensez-y !

 

La phytoépuration fait appel aux bactéries présentes dans les systèmes racinaires des plantes pour épurer l'eau.Par rapport à l'épuration classique, elle a d'indéniables avantages. Elle permet de traiter phosphates et nitrates : ainsi, les bambous "mangent" littéralement les phosphates. De plus, elle est un peu moins chère qu'une installation classique, surtout si l'on fait une partie du travail soi-même. Elle ne produit pas de boues, sauf lorsqu'elle comprend une fosse toutes eaux qu'il faut vidanger, et permet un contrôle facile des rejets, à la différence des dispositifs enfouis. Seule contrainte, elle nécessite de l'entretien.

Comment ça marche ?

Différents cas de figure sont possibles pour la phytoépuration.

Le prétraitement se fait soit dans un lit vertical planté de roseaux, soit dans une fosse toutes eaux.

Pour le traitement, il faut ensuite prévoir un bassin à écoulement horizontal planté d'espèces végétales capables d'absorber les charges polluantes (bambous, massettes, iris des marais, laîches...), suivi d'une mare ou d'un fossé planté d'espèces semi-aquatiques ou ornementales gourmandes.

 

Filtres à roseaux - © D. KleckaFiltres à roseaux - © D. Klecka
Si vous optez pour le lit vertical planté de roseaux en prétraitement, prévoyez un dénivelé d'environ 90 cm avec le second bassin. Attention à l'entretien : il faut alterner la circulation de l'eau tous les trois jours dans les parties des bassins plantés de roseaux, tailler ces derniers tous les ans et retirer le compost en surface tous les dix ans. Dans le second bassin, contenez la progression des bambous volontiers envahissants et fauchez-les tous les quatre ans. Des tâches somme toute légères pour qui aime s'occuper de sa maison et de son jardin... mais qui peuvent en rebuter certains. Dans certains cas, il peut être judicieux de se grouper avec ses voisins pour réaliser une petite installation collective au lieu de plusieurs installations individuelles.

Les démarches à suivre

Si vous décidez d'évoluer vers une installation plus écologique, vous devrez d'abord retirer auprès de votre commune une déclaration d'installation de dispositif d'assainissement autonome. Dans ce dossier, vous devrez expliquer les caractéristiques de votre terrain, ainsi que les principes du système d'épuration que vous avez choisi. Pour mettre toutes les chances de votre côté, mieux vaut passer par un bureau d'études qui appuiera votre démarche. L'important, c'est de montrer que vous n'allez pas bricoler une solution au hasard. Car l'assainissement, c'est sérieux. La réglementation précise que les installations ne doivent pas représenter de risques de contamination ou de pollution des eaux et que l'assainissement doit être installé par une entreprise spécialisée. Pas toujours facile de trouver un bureau d'étude qui connaisse des solutions alternatives !

Mieux vaut prévenir que guérir

Même si vous ne devez pas renouveler votre système d'assainissement tout de suite, n'attendez pas pour agir. Avant de se consacrer au traitement de la pollution, mieux vaut d'abord chercher à ne pas polluer.Comment ? Tout d'abord, choisissez des produits respectueux de l'environnement, biodégradables, sans phosphates, ou portant le label bio. Utilisez avec parcimonie lessives, savons ou shampoings. Moins nous "salirons" notre eau, et moins nous aurons besoin de traitements pour la "nettoyer" ! Ensuite, vous pouvez opter, si vos conditions d'habitation le permettent, pour des toilettes à compost sans eau, ce qui permet de se passer du prétraitement (fosse toutes eaux ou lit vertical planté de roseaux). Le second bassin suffira pour traiter vos eaux grises (cuisine et salle de bains).
Auteur Carine Mayo/ Source: Terre Vivante.org : http://www.terrevivante.org/497-une-solution-alternative-la-phytoepuration.htm#.TyVsIhHheX8.facebook

 

  • Epuration des eaux usées par vers de terre

Le ver de terre, obscur et sauvage nettoyeur du monde depuis des centaines de millions d'années, arrive maintenant domestiqué sous les feux de l'actualité : Combaillaux, petite commune de l'Hérault, l'utilise pour épurer ses eaux usées. Un procédé efficace, écologique et économiquement viable. Un modèle pour les villages isolés, respectueux des nouvelles normes environnementales.

 

La limite était atteinte. Avec 500 fosses septiques, la concentration des rejets d'eau plus ou moins bien épurée devenait insupportable : saturation des sols, écoulements nauséabonds, pollution des cours d'eau... Avec bientôt 1 500 habitants et un millier de plus dans vingt ans, il fallait trouver une solution. D'autant plus que les normes européennes entendent mener la vie dure à l'assainissement individuel. L'heure est au collectif.

Mais plutôt que de se relier au «tuyau à la mer» que proposait l'Agglomération de Montpellier, Combaillaux a opté pour une solution autonome. Et écologique. Car la population et la municipalité sont fortement engagées dans la défense du cadre de vie, exceptionnellement préservé, de la commune.


Haute technologie en sous-sol

 

 

Une station d'épuration classique ne convenait pas non plus. Pour 2 500 personnes, c'est plus de 200 t de boues rejetées par an ! Pour s'en débarrasser proprement, il faut trouver 20 ha de terres et assez d'agriculteurs qui en veulent bien. Les volontaires se font rares. Avec un tout petit territoire - 900 ha de bois, de garrigues, de vignes, d'oliveraies et d'habitations - l'équation paraissait insoluble.

Et pourtant, c'est d'une technologie de pointe fondée sur un animal parmi les plus primitifs de la planète qu'est venue la solution, en 1998.

À dix minutes de la technopole de Montpellier, Combaillaux a pu bénéficier de quelques-uns des 1 500 chercheurs du pôle agronomique Agropolis. À Combaillaux, une équipe de l'INRA(1) a pu mettre en place l'expérimentation en vraie grandeur d'un procédé qui ne fonctionnait jusque-là qu'en laboratoire, la lombrifiltration : l'épuration des eaux usées par l'intervention des lombriciens, autrement dit des vers de terre.

Dans le rôle de la marieuse entre chercheurs et élus, le Conseil général de l'Hérault a, dès le début, soutenu cette étonnante expérience : un pilote a été installé en 1999 dans une petite station qui traitait les rejets du vieux village. C'est aujourd'hui la nurserie des lombriciens, transférés, le 8 novembre 2004, un kilomètre plus loin, au lieu-dit du Truc de la Reine. A Combaillaux, chaque habitant dispose de 2 500 vers pour épurer ses eaux sales.


De l'expérimentation à la validation

 

 

Depuis la mise en route du lombrifiltre, les mesures ont commencé. Parallèlement au programme purement scientifique, un bureau d'études indépendant effectue les contrôles techniques et sanitaires qui doivent permettre d'homologuer le procédé selon les normes dictées par la DDASS(2). Principe de précaution oblige, la station de Combaillaux est double : lombrifiltre et lit bactérien classique. Au cas où. Mais, depuis l'automne 2004, R.A.S.

Le lombrifiltre, autant par sa technique que sa philosophie, est exemplaire. De 20 à 30% moins cher qu'une station classique à boues activées ou à lit bactérien, il peut être une excellente solution pour des milliers de bourgs isolés. Une autre commune dans le monde, sur l'aride côte du Chili en bordure du désert de l'Atacama, expérimente un lombrifiltre. Son but : recycler les eaux usées au lieu d'en acheminer sur des dizaines de kilomètres. Ici et là, le même triple objectif : autonomie, économie, durabilité.

 

Au premier plan, la cuve du lombrifiltre, suffisante pour 600 habitants


L'autoentreprise Toilettes fertilisantes propose d'installer un modèle réduit pour la maison : vous produisez directement de l'engrais pour votre jardin à la sortie de vos toilettes... ! http://mercilombrics.com/fabriquer-vos-toilettes-fertilisantes.html

 

(1) Institut National de la Recherche Agronomique
(2) Direction Départementale de l'Action Sanitaire et Sociale

 

Source:http://www.bio-logiques.org/index.php?option=com_content&view=article&id=156:epuration-des-eaux-usees-par-vers-de-terre&catid=106:eau&Itemid=523

 

  • Traitement des eaux par phyto-épuration
  • Principes

Quelles solutions pour traiter les eaux usées domestiques de façon durable en respectant l'environnement et la législation ?

L'eau sur la planète se trouve à 98 % sous forme salée dans les mers et les océans. L'eau douce facilement disponible est rare (0,65 %). En France, chaque habitant consomme en moyenne par jour 150 litres d'eau.

Eau domestiqueconsommation.jpeg

Depuis le 31 décembre 2005, toutes les résidences non raccordées au tout à l'égout sont soumises à l'obligation d'un système d'assainissement individuel. En France, un foyer sur trois est concerné par le choix d'un système d'assainissement non collectif.

La fosse septique constitue le traitement primaire ou « prétraitement » des eaux usées.

Vient ensuite le « traitement » par divers dispositifs épuratoires. Les « filières » conseillées sont de plusieurs types :

  • les lits filtrants, drainés ou non selon la nature et la pente du terrain, qui permettent une infiltration des eaux traitées sur la parcelle sans moyens réels de mesure de qualité épuratoire au-delà du filtre. (Prévoir le remplacement périodique des substrats filtrants, leur évacuation, leur stockage et leur retraitement…) ;
  • les microstations d'épuration : systèmes de prétraitement complexes, actuellement en développement ;
  • les filtres plantés, systèmes naturels valorisant les effluents.

En toute logique le traitement des eaux usées se fait par étapes et en premier lieu par des modes de conduite simples évitant leur pollution en amont. Les bureaux d'étude spécialisés préconisent l'utilisation de toilettes sèches à litière bio maîtrisée qui, en plus d'économiser de 25 à 35 % de l'eau domestique potable, permettent aussi une réduction conséquente des germes pathogènes dans les effluents liquides à traiter.


Filière toilettes sèches + eaux grises.gifL'emploi de produits d'entretien respectueux de l'environnement contribue aussi à éviter une surcharge et une diffusion par dilution des polluants potentiels.

  • Pourquoi un système d'assainissement par filtre planté ?

Parce qu'il favorise la transformation du vivant par le vivant grâce à un recyclage naturel à proximité, pour un coût modéré et une utilisation énergétique nulle ou réduite. L'intégration paysagère de ces filières est un atout non négligeable, une valorisation esthétique et écologique pour ceux qui en ont fait le choix.

L'utilisation de roseaux favorise le développement enzymatique par accroissement du nombre de bactéries à proximité de leurs racines. On peut observer une activité biologique particulièrement intense dans toutes les zones interfaces naturelles (lisières, haies, berges). La dégradation biologique par oxydation et réduction des polluants se trouve augmentée grâce à l'utilisation de ces plantes qui, de plus, fournissent régulièrement une quantité utile de déchets verts qui seront compostés et restitueront ainsi à leur tour un engrais naturel pour le jardin.

L'intérêt de la phyto-épuration pour les particuliers se mesure tant au niveau de la qualité de l'eau rejetée que de la simplicité de mise en œuvre et d'entretien (une fauche une fois par an avant l'hiver). Les coûts énergétiques limités si la pente est suffisante.

L'intégration dans l'écosystème, la légèreté et la durabilité de telles infrastructures en font des alternatives écologiques aux traditionnels filtres à sable ou champs d'épandage souterrains ou encore aux filtres compacts et bioréacteurs. Les eaux ainsi traitées se trouvent valorisées, les matières recyclées et le déchet devient ainsi une ressource.

  • Comment cela fonctionne-t-il ?

Les filtres plantés proposés reproduisent des écosystèmes épuratoires naturels à flux maîtrisé. Ils utilisent trois niveaux de traitement simultanés :

  • Un traitement physique

  • filtration au travers des graviers et des systèmes racinaires des roseaux ;
  • rétention d'une partie des matières solides en suspension. Les roseaux (phragmites) sont cultivés sur un substrat inerte dont la granulométrie particulièrement adaptée permet une filtration mécanique efficace et favorise l'entretien de la station.
  • Un traitement chimique naturel

  • précipitation de composés insolubles ;
  • absorption par les plantes de nitrates et de phosphates ;
  • décomposition de divers polluants ménagers par des phénomènes d'oxydation et de réduction sous l'action d'exsudats racinaires des roseaux.
  • Un traitement biologique

Les bactéries fixées sur les racines des roseaux se nourrissent des dépôts accumulés. Elles les décomposent en éléments simples solubles dans l'eau et nutritifs pour les plantes. Cela en fait une eau d'irrigation tout indiquée pour l'arrosage du jardin. Grâce à ce procédé d'épuration économe en énergie et en maintenance, l'eau retourne au ruisseau à un niveau de qualité acceptable. Les bassins plantés de roseaux sont étanchéifiés pour éviter les fuites et permettre le contrôle de la qualité des eaux rejetées.

La surface nécessaire à prévoir est d'environ 2 à 5 m² par personne. D'autres plantes lacustres (iris, scirpe, saule…) peuvent être utilisées pour la phyto-épuration de l'eau. Le principe reste dans tous les cas de faire suivre aux eaux usées le cycle de décomposition de la matière organique aboutissant à sa minéralisation puis à sa réabsorption par les plantes.

  • Quelles différences entre un lagunage et un filtre planté ?

On distingue deux types de filtres plantés :

  • Le filtre planté de roseaux à flux vertical fonctionne en aérobie où l'eau circule verticalement et rapidement (à l'échelle de l'heure) suite à une alimentation « brutale » par bâchée. Ces filtres sont généralement constitués de 2 étages, eux-mêmes fractionnés en plusieurs bassins unitaires permettant le phasage des cycles d'alimentation / repos.

 

Filtre vertical.gif

 

  • Le filtre planté de roseaux à flux horizontal fonctionne en anoxie où l'eau circule « horizontalement » au sein du massif en saturation maîtrisée. Généralement n'est mis en place qu'un seul filtre. Une alimentation en eaux usées brutes est exclue et une réduction préalable des MES (Matières en suspension) au moins, est nécessaire.

 

Filtre horizontal.gif

 

  • La lagune plantée. Même si elle contient des végétaux aquatiques, la lagune plantée de grandes plantes entre dans une catégorie totalement différente. Son processus d'épuration, comme pour les lagunes à microphytes (petits végétaux observables au microscope, ex : micro-algues), repose sur un équilibre complexe entre bactéries libres aérobies et algues, qui apportent l'oxygène par photosynthèse.


Lagune plantée.jpeg


C'est un procédé extensif, davantage adapté aux collectivités rurales. Les lagunes plantées sont des systèmes de phyto-épuration qui utilisent des macrophytes et des microphytes cultivées en eau libre. Les filtres plantés de roseaux, eux, sont une culture fixée de macrophytes dans un substrat inerte de granulométrie variée : il n'y a pas d'eau libre. L'utilisation de filtres plantés rend le procédé épuratoire plus stable et plus facile à entretenir.

 

Phytoepuration.jpeg

  • Quel entretien prévoir ?

Les dispositifs épuratoires sont des systèmes vivants et, de ce fait, ils nécessitent un entretien régulier de type jardinage simple (alternance des lits, propreté du site, faucardage annuel). Les roseaux fauchés une fois par an peuvent être compostés sur place, produisant ainsi de la biomasse utile pour le reste du jardin. Cet entretien garantit un niveau de rejet réglementaire mesurable grâce à des regards de contrôle.

La masse de la végétation s'autorégule en fonction de la quantité de nutriments, elle stagne ou diminue pendant votre absence et augmente en cas d'affluence.

Il n'est pas nécessaire de changer le substrat au bout de quelques années, contrairement aux divers filtres à sable préconisés traditionnellement. Il n'y a donc pas de gros travaux de terrassement et de transport à prévoir une fois l'installation réalisée.

  • Et l'eau de pluie ?

Il est possible d'envisager un stockage des eaux traitées après le filtre planté ainsi qu'une récupération des eaux pluviales dans une lagune plantée et d'utiliser cette réserve pour un usage domestique non potable. A ce niveau, la qualité des effluents est dite non potable mais le milieu des bactéries est riche et équilibré.

 

Mare de stockage.jpg


Il faut savoir qu'il est possible de récupérer 60 m3 d'eau pluviale par an pour 100 m2 de toiture selon les régions ! Le stockage terminal en vue de sa réutilisation à usage domestique permet l'arrosage des jardins, les lavages extérieurs, les bassins ornementaux, etc. Il doit faire l'objet d'un réseau de distribution indépendant et repéré comme non potable.

Un trop-plein permettra de rejeter les eaux non utilisées dans un exutoire ou dans une zone d'irrigation de type fossé.


Regard de sortie.jpeg

 

Une zone tampon arborée pourra fournir une protection contre le vent, de l'ombre et un abri naturel pour le petit gibier et l'ensemble de l'écosystème.

  • Une déclaration administrative est-elle nécessaire ?

Les eaux usées produites à différents endroits de la maison sont des eaux polluées, appelées eaux usées domestiques, qui doivent être épurées avant d'être rejetées dans le milieu naturel. Dans tous les cas, une déclaration détaillée de la filière retenue est à effectuer auprès de l'administration.

La filière phyto-épuratoire munie d'un point de prélèvement permettra de constater le niveau réglementaire de rejet. La qualité minimale requise pour le rejet, constatée à la sortie du dispositif d'épuration sur un échantillon représentatif de deux heures non décanté, est de 30 mg par litre pour les matières en suspension (M.E.S.) et de 40 mg par litre pour la demande biochimique en oxygène sur cinq jours (D.B.O.5). (extrait de l'arrêté du 6 mai 1996 qui fixe les prescriptions pour les installations d'assainissement non-collectif) : (Réglementation en cours d'évolution pour les installations recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de Demande Biochimique en Oxygène mesurée à 5 jours ou DBO5* Soit moins de 20 équivalents habitants).

Les filtres plantés représentent une technique alternative aujourd'hui reconnue lorsque les règles de conception et de réalisation sont respectées et que les installations sont correctement entretenues. Elles sont soumises à une démarche administrative de dérogation, à présenter en mairie ou préfecture.

Dans tous les cas, vous pourrez prendre conseil auprès de votre service public d'assainissement non collectif (Spanc : http://www.spanc.fr/) local.

 

Source : Ekopedia

 

  • Station d’épuration par lit de macrophytes, à Boussac

La loi stipule qu’à la fin 2005, toute habitation devra être raccordée à une installation de retraitement des eaux usées certifiée aux normes. Comment faire pour des lieux isolés inadaptées aux solutions habituelles ? Quelles mini centrales d’épuration écologiques pour traiter localement les eaux usées ?

C’est dans ce contexte que le Hameau de Boussac a développé le projet d’un site de lagunage.

 

Cet article est paru dans la revue Passerelle Eco n°2 en l’an 2000. C’est donc un document d’archive !!


  • le projet de station d’épuration par lit de macrophytes

Les eaux usées collectées sont filtrées par 3 étages successifs de bassins.

- Les 1ers, d’une surface de 76m2, sont plantés de roseaux des marais.
- L’eau qui en sort alimente ensuite le 2ème étage de bassins totalisant 24 m2, planté d’iris des marais.
- A la sortie, l’eau en grande partie épurée se déverse dans un bief de 45 m2, planté d’une grande diversité de plantes : massette, jonc, laîche, menthe, sureau noir, saule des vanniers, bouleau. Ce bief reçoit également l’écoulement des trop-plein.

 

Le site nécessite une visite tous les 3 jours, pour réorienter le flux des eaux.

 

Le budget est de 200000 F auxquels il faut rajouter 300000F pour le raccordement des maisons à la station, qui se situe à une assez grande distance des habitations, dans le creux du terrain. (Budget détaillé : (kF HT) : étude* : 20 ; ouvrages : 43 ; main d’oeuvre : 35 ; matériaux : 35 ; plantes : 17 )

 

Ce coût rend cette solution inaccessible à la plupart des installations actuelles, mais ces mêmes techniques peuvent être mises en oeuvres de manière plus autonome, ainsi que l’a montré Michel Rosell sur son terrain, près d’Alès. On en saura plus en consultant ses brochures**. Aux dernières nouvelles, c’est un bel exemple de coopération entre les collectivités et le projet écologique des habitants de Boussac, puisqu’un accord est sur le point d’être signé.

Myriam, puis Cathia se sont occupées du dossier afin d’inscrire l’installation de cette mini-centrale dans le shéma communal d’assainissement de la commune. L’agence des eaux serait propriétaire et gérante du site, qui serait financé à 40% par le conseil général, à 60% par l’agence de bassin. Chaque habitation du hameau a la possibilité de choisir ou non son raccordement à la station, sans surcoût.

  • Assainissement des eaux usées par Filtres Plantés de Roseaux.
Avec le concours de Mme Muller

 

  • PRESENTATION DES FILTRES PLANTES DE ROSEAUX.

Quel est le principe de la phyto-épuration ?


La phyto-épuration s'appelle également épuration par " filtres plantés de roseaux " ou" filières plantées de macrophytes " quand on favorise la biodiversité des espèces végétales plantées dans les bassins.


Une station d'épuration par filtres plantés de macrophytes fonctionne comme unmarais naturel. Les eaux brutes (eaux grises* et eaux vannes*) passent à travers des bassins remplis d'un substrat minéral où sont plantés différents végétaux sub-aquatiques : roseaux, massettes, joncs, iris… Ces plantes, et plus spécifiquement les roseaux (Phragmites communis ou Phragmites australis) ont la particularité de former un tissu racinaire et un réseau de galeries qui drainent, apportent de l'oxygène et servent de support aux bactéries aérobies*.
Ces bactéries, ainsi que la macrofaune du sol (lombrics…), ont un rôle de dégradation et de minéralisation de la matière organique, qui devient dès lors assimilable par les plantes. Ainsi le système ne produit pas de boues, lesquelles sont compostées et forment un humus sur place.

On distingue deux grands types de filtres plantés selon le mode d'écoulement des eaux.


> Dans les filtres plantés à écoulement vertical, l'eau s'étend sur toute la surface du bassin et s'y infiltre. Plusieurs bassins sont placés en parallèle afin de créer une alternance de phases d'activité et de phases de repos pendant lesquelles la matière organique sera " digérée ".

Ces filtres " verticaux " fonctionnent en aérobiose, ils retiennent les matières en suspension (MES), dégradent la matière organique et réduisent la quantité de bactéries pathogènes.


> Dans les filtres à écoulement horizontal, l'eau remplit le volume du bassin, 5 à 10 cm en dessous la surface des granulats. Les eaux ressortent, par un trop plein à l'extrémité opposée du filtre. On y trouve des bactéries anaérobies* qui nitrifient et dénitrifient les composés azotés. Contrairement aux filtres " verticaux " plantés uniquement de roseaux, les filtres horizontaux sont plantés d'une grande diversité d'espèces végétales qui pour certaines produisent des composés bactéricides par leurs racines, éliminant une autre partie des bactéries pathogènes.
Selon le nombre de personnes raccordées à la station, un ou plusieurs étages de filtres à écoulement vertical sont placés en cascade en tête de station ; un filtre à écoulement horizontal peut compléter et terminer l'épuration des eaux.
Ces stations fonctionnent, dans la mesure du possible, par écoulement gravitaire pour éviter une consommation d'énergie due à des pompes de relevage, et les eaux traitées sont infiltrées à proximité dans le sol.

exemple de filtres plantés

Quelles sont les différentes filières possibles pour un habitat individuel ?
  • _ Présence de toilettes sèches :Les toilettes sèches ou toilettes sans eau permettent d'éliminer les eaux vannes par le compostage des matières fécales et des urines
  • Grandes économisatrices d'eau, les toilettes sèches réduisent d'autant plus le dimensionnement de la station d'épuration.
  • Un seul lit suffit, pour une surface de 2 m² par habitant et une pente de 1 % sur votre terrain.
  • Système complet de Filtres Plantés de Roseaux :

La phytoépuration peut être utilisées directement pour le traitement de toutes les eaux de la maison. Deux étages de filtration sont alors nécessaires :

  • - Un premier étage composé de deux filtres en parallèle où l'eau alimente successivement l'un puis l'autre, créant ainsi des phases d'activité et des phases de repos. L'eau s'écoule verticalement à travers le substrat permettant un prétraitement par filtration mécanique et dégradation biologique.
  • - Un deuxième étage comportant un lit où l'eau passe horizontalement termine le processus de traitement des eaux usées.


90 cm de dénivelé permet le passage par gravité du premier au deuxième étage. L'ensemble de la station a une surface de 5 m² par habitant.


L'exutoire :En sortie de bassin de traitement, la loi du 6 mai 1996 demande l'infiltration des eaux traitées. Une mare ou un fossé peuvent terminer votre " jardin filtrant " en irriguant des plantes ornementales, semi-aquatiques ou des saules.

  • Quels sont les intérêts, les contraintes et les coûts d'une telle station ?

Les stations d'épuration par filtres plantés bénéficient d'un intérêt actuellement en France pour plusieurs raisons :
- elles s'intègrent bien dans le paysage,
- ne produisent ni boues ni odeurs,
- acceptent des variations de débits possibles par un afflux ponctuel, et des variations de charge polluante,
- sont performantes,
- ont un coût d'investissement peu élevé et un coût d'exploitation faible,
- sont simples à mettre en oeuvre et faciles à entretenir,
- n'ont pas besoin de raccordement électrique si le dénivelé est suffisant.


  • Quels sont les points à respecter pour que la station épure correctement ?:

Pour ceux qui souhaitent mettre en place une phytoépuration, il est primordial de faire appel à des spécialistes qui réaliseront une étude technique de dimensionnement. Pour la réalisation de dossiers d'étude technique, nous travaillon
Avec un, bureaux d'études spécialisés dans les Filtres Plantés de Roseaux (voir contact Capucine MULLER). capucinemuller@yahoo.fr

Un grand merci à, Madame Muller pour sa sollicitude .


Sources : Passerelle eco et O2pluie:  http://www.o2pluie.fr/plan_du_site_eau_de_pluie.php


  • Trucs et astuces pour la phytoépuration et les toilettes sèches

  • Approvisionnement en pouzzolane :http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=465#approvisionnement_en_pouzzolane

  • Dégâts du gel : J.-F. GROGNARD avait utilisé des vieilles tuiles canal en terre cuite pour relier les bassins horizontaux de sa phytoépuration. Elles n’ont pas résisté au gel de l’hiver dernier. Il les a remplacées par des gouttières en cuivre neuves trouvées au prix de 10 € le mètre  htp://www.passerelleco.info/article.php?id_article=465#degats_du_gel

  • Compostage : La maison autonome Écocentre de Moisdon-la-Rivière publie une brochure très intéressante d’Éric Sabot « La pratique du compostage ». Pour vous la procurer, consultez le site heol.org ou envoyez un courriel à heol@waika9.com. 


> http://www.passerelleco.info/rubrique.php?id_rubrique=4



29/01/2012
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