Surconsommation de viande et désastre écologique
L'industrie de la viande est une catastrophe écologique pour notre planète et une source de souffrance autant pour les humains que pour les animaux.
La viande est un gaspillage d'eau, de céréales.
Elle est liée à une dégradation des sols, à la déforestation, à la contamination des eaux par les nitrates, les engrais, les pesticides et à la destruction des forêts tropicales .
Elle a un impact sur l'effet de serre par les gaz polluants des élevages d'animaux provoquant ainsi de graves changements climatiques.
L'industrie de la viande affame les plus pauvres , contribuant à la famine et à une mauvaise répartition des ressources.
**SUR-CONSOMMATION DE VIANDE ET FAIM DANS LE MONDE.
Chaque année, des millions de gens meurent dans le monde suite à la sous-alimentation tandis que d'autres ont le luxe de gaspiller leur nourriture, laissant la moitié de leur repas dans leur assiette, nourrissant leur chien de leurs restes... Nous avons beaucoup de chance, mais si votre enfant venait à mourir de faim ne souhaiteriez-vous pas que le reste en du monde en consomme un peu moins ?
Quelques comparaisons:
- Dans "Diet for a small planet", France Moore Lappe nous demande de nous imaginer assis devant un bifteck de 200 g. "Imaginez alors la pièce remplie de 45 à 50 personnes avec des assiettes vides devant eux. Pour ' le coût d'alimentaire ' de votre bifteck, chacune de leur assiette pourrait être remplie d'une pleine tasse de céréales cuisinées."
- 6 kg de céréales sont nécessaires à la production d'un seul kg de viande (cf. Mark Gold et Jonathon Porritt, « The Global Benefits of Eating Less Meat » 2004, p. 22.)
- Combien de personnes nourrit-on avec 1 kg de viande et pendant combien de temps ?Combien de personnes nourrit-on avec 16 kg de céréales et pendant combien de temps ?Imaginons 5 steaks de 200 grammes et 16 boites de riz d'un kg chacune..
- 33% des terres cultivables de la planète sont utilisées à produire l’alimentation des animaux d’élevage
- 26% de la surface des terres émergées non couvertes par les glaces est employée pour le pâturage.
- Au total, ce sont 70% des terres à usage agricole et 30% de la surface de la terre qui, directement ou indirectement, sont consacrées à l’élevage.
- 35,5% du volume des céréales produites dans le monde sert à nourrir les animaux d’élevage. Soit 670 millions de tonnes au total ! Un volume qui suffirait amplement à nourrir les 850 millions d’êtres humains souffrant de malnutrition.
- il faut 4 à 10 fois plus de terre pour nourrir des mangeurs de viande que des végétariens.
Par exemple, il faut 300 g de céréales pour produire 100 g de poulet, 500 g de céréales pour 100 g de bœuf. Il en faut encore plus pour produire 100 g de porc.
500 g de céréales sont donc nécessaires à la production de 100 g de bœuf. Juste une petite comparaison, 100 g de bœuf fournissent 16 g de protéines alors que 500 g de céréales fournissent 50 g de protéines. Ne pensez-vous pas que nous avons perdu des protéines en chemin? Est ce qu'il ne serait pas intelligent que les personnes qui ont les moyens et la possibilité de s'acheter un steak partagent leurs protéines avec ceux qui en ont besoin tout simplement en préférant occasionnellement des plats de végétaux ou céréales?
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Plus d’un milliard d’humains sous-alimentés
Dans un rapport rendu public le 14 octobre 2009, la FAO estimait à 1,02 milliard le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde, avec la répartition géographique ci-contre.
La malnutrition affecte un enfant sur trois dans les pays en développement. Elle réduit la résistance des enfants aux maladies, provoque des handicaps mentaux et physiques et accroît leur mortalité.
- La faim progresse dans le monde
En novembre 1996, le sommet mondial pour l’alimentation tenu à Rome sous l’égide de la FAO proclamait la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement rassemblés à cette occasion de réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées à l’horizon 2015.
Aujourd’hui, on ne peut qu’être pessimiste sur les chances de voir cet objectif atteint puisque, loin de régresser, la sous-alimentation frappe des populations de plus en plus nombreuses.
En 1995-97, 825 millions de personnes souffraient de la faim. En 2000-2002, elles étaient 857 millions, et aujourd’hui plus d’un milliard.
Cette situation relève de causes multiples. L’emprise de l’élevage sur des ressources naturelles limitées constitue sans nul doute l’une d’entre elles.
Pourquoi encore aujourd’hui 840 millions de personnes meurent de faim, alors que nous produisons assez de nourriture pour alimenter 12 milliards d’être humains et que nous ne sommes que 6 milliards ?
Parce que nous utilisons beaucoup trop de terres agricoles pour cultiver des céréales qui nourrissent le bétail, qui finira en morceau de viande sur nos étals, à défaut de cultiver pour une alimentation humaine. Comme l'atteste un récent rapport de Compassion in World Farming, « les cultures qui pourraient être utilisées pour nourrir les affamés sont utilisés à la place pour engraisser les animaux élevés pour produire de la nourriture. »Si nous n'inversons pas la tendance, de part notre consommation de viande, la famine continuera à torturer et à tuer des centaines de millions de personnes à travers le monde.
Production de viande dans le monde-http://www.youtube.com/watch?v=Ud7fWl9EL38
- L’élevage détourne des ressources nécessaires
à l’alimentation humaine
33% des terres cultivables de la planète sont utilisées à produire l’alimentation des animaux d’élevage ; 26% de la surface des terres émergées non couvertes par les glaces est employée pour le pâturage.
Au total, ce sont 70% des terres à usage agricole qui, directement ou indirectement, sont consacrées à l’élevage.
35,5% du volume des céréales produites dans le monde sert à nourrir les animaux d’élevage.
production mondiale de soja, en expansion très rapide, est principalement destinée à l’alimentation animale. Tant les céréales que le soja sont des denrées hautement nutritives, directement consommables par les humains. Les affecter à la l’alimentation animale constitue un détour de production particulièrement inefficace.
- Terres agricoles en France
Les terres agricoles françaises sont accaparées par les animaux d’élevage : 2/3 des terres agricoles sont destinées à l’alimentation animale, que ce soit en pâturages ou en cultures de plantes pour l’alimentation des animaux. L’alimentation animale est par exemple aujourd’hui le principal débouché industriel des céréales françaises : elle en consomme 11 millions de tonnes, ce qui représente 50% des utilisations en France. Par ailleurs, la France importe des tourteaux de soja, principalement du Brésil et d’Argentine, contribuant ainsi à la déforestation en Amérique latine et aux problèmes sociaux liés au développement des grandes cultures intensives au détriment des petits paysans. Avec 4,5 millions de tonnes de soja importés chaque année, la France est le premier importateur européen : 22% du soja exporté par le Brésil lui est destiné. Le soja d’importation destiné à l’alimentation est en grande partie génétiquement modifié.
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L’élevage : un gaspillage
Le tableau ci-dessous, établi par WWF, compare les surfaces nécessaires pour produire un kilo de différents types d’aliments :
Un rapport de la FAO de 1992 indiquait que les animaux sont de piètres convertisseurs d’énergie en alimentation humaine : si on les nourrit avec des céréales, ils ingèrent en moyenne 7 kcal pour en restituer une sous forme de viande (3 kcal pour les poulets, 16 kcal pour les bovins)
Le président du GIEC, Rajendra Pachaury, illustre d’une autre façon cette inefficacité : il faut 7 à 10 kg de végétaux pour faire 1 kg de viande boeuf, 4 à 5,5 kg pour 1 kg de viande de porc.
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Carnivorisme et « cannibalisme »
Consommer des produits animaux tue des animaux, et impose à la plupart d’entre eux une vie misérable, tant les conditions d’élevage sont effroyables.
Une forte consommation de produits animaux tue aussi des humains, ou les maintient dans l’extrême misère. René Dumont qualifiait déjà en son temps l’occidental, avec sa surconsommation de viande, de « cannibale indirect ». La croissance accélérée des productions animales dans le monde au cours des dernières décennies a dramatiquement accentué ce « cannibalisme ». S’il n’est pas exclusivement le fait des occidentaux, il est assurément une des formes que prend l’accaparement des ressources par les riches au détriment des pauvres.
On n’a jamais compté autant de personnes qui sont touchées par la famine. Elles sont plus d’un milliard aujourd’hui. En même temps, la consommation de viande explose. En France, elle se maintient à environ 95 kg par an et par habitant (poids des carcasses). Dans le monde, en revanche, cette consommation explose. Les classes moyennes des pays émergents (en Chine, cela représente quelque 200 millions de personnes) se mettent à en consommer. Cela pèse lourdement sur les équilibres agricoles. Quand on sait qu’il faut de 7 à 10 kilos de protéines végétales pour faire un kilo de protéine animale, se pose la question de où trouve-t-on ces végétaux pour nourrir les cheptels. Personne ne peut répondre à cette question aujourd’hui. Il faudra choisir entre nourrir les hommes ou les animaux…
L’animal domestique industrialisé a un rendement énergétique déplorable. En clair, il faut de très grosses quantités de céréales, produites ici ou importées, pour nourrir notre cheptel. Or, dans certains pays dits émergents – l’Inde, et surtout la Chine -, des centaines de millions de personnes disposent désormais des moyens économiques de consommer de la viande. La demande explose, mais les terres agricoles qui permettraient de nourrir un cheptel lui aussi en pleine explosion, n’existent pas. Alors, comment nourrira-t-on 9 milliards d’humains en 2050 ? Avec de la viande ? C’est impossible.
En achetant trop de viande, nous entretenons ce cycle de production inacceptable face à la famine dans le monde.
Le soja de la famine - http://www.youtube.com/watch?v=YoEUitQ8Xhg
Depuis 1996, la culture du soja transgénique est autorisée en Argentine. Encouragée par la firme Monsanto, qui en commercialise les semences, elle occupe 50 % des terres arables. Avec des conséquences sociales et environnementales parfois terribles. En voir plus sur : http://www.vodeo.tv/4-69-1981-argenti...
**SUR-CONSOMMATION DE VIANDE et DEFORESTATION: TOUJOURS PLUS DE GASPILLAGE ET DE DESTRUCTION...
Les troupeaux d'animaux utilisent la plus grande partie des terres agricoles dans le monde: en 1999, quelque 3 460 millions d'hectares étaient utilisés régulièrement comme pâturages, soit plus du double des terres agricoles cultivées en permanence. (UVE)
Quelques comparaisons:
- Pour produire l kg de viande, il faut la même surface de terre que pour cultiver 200 kg de tomates ou l60 kg de pommes de terre ou l20 kg de carottes ou 80 kg de pommes . (Jeremy Rifkin)
- Sur 1 acre de terre (2 1/2 acres = 1 hectare) :20 végétaliens peuvent se nourrir ou 1 carnivore
- Pour un hamburger , on transforme en pâturage: 6 mètres carrés de forêts vierges.
- Chaque Français a « besoin » de 659 m2 de soja transgénique planté en Amérique tropicale pour satisfaire ses besoins colossaux en viande.
- L’élevage extensif et le soja exporté comme aliment du bétail sont la première cause de la déforestation selon Alain Karsenty, économiste au Centre de coopération internationale pour le développement et expert auprès de la Banque mondiale.
- L’élevage bovin est responsable à 80% de la destruction de la forêt amazonienne.( Greenpeace, résultat d'une enquête de 3 ans publiée en juin 2009).
- Durant les quarante dernières années, 800 000 km2 de forêt amazonienne ont été détruits. Actuellement, ce chiffre est de 14 000 km2 par an et s’accélère à cause de l’augmentation de la production de viande qui oblige à gagner du terrain sur la forêt pour faire plus d’élevage.
- L’Union européenne, dont la superficie des forêts augmente, est le 4e importateur de bovins derrière les USA, la Russie, et le Japon. En outre, 80% des importations de bovins de l’UE viennent d’Amérique du Sud. La France est le premier consommateur européen de viande bovine. Ainsi la consommation de viande en Europe et en France est une cause de la déforestation en Amérique du Sud.
- L’Amazonie perd chaque minute, une zone de la taille d’un terrain de football (environ un hectare) pour donner naissance à un pâturage où la production totale de viande est équivalente à une caisse avec 257 hamburgers.
- Les États-Unis importe 200 millions de livres de boeuf de l'Amérique centrale chaque année . (Steve Boyan, University of Maryland)
- Si la viande vient d'un bovin sud-américain, on détruit : 75 kilogrammes de matière vivante, 20 espèces végétales, l00 insectes et des douzaines d'espèces d'oiseaux , de reptiles et de mammifères. (Jeremy Rifkin).
Déforestation de l'Amazonie Culture du Soja 1/3
envoyé par nature-boy-79. - http://dai.ly/c3xdMa
Deforestation de l'Amazonie Culture du Soja 2/3
envoyé par nature-boy-79. - http://dai.ly/9oCOIj
Deforestation de l'Amazonie Culture du Soja 3/3
envoyé par nature-boy-79. - http://dai.ly/fDPp4i
Les forêts tropicales humides couvrent environ 720 millions d'hectares et abritent quelque 50% de la biodiversité de la planète.
Plus de 200 millions d'hectares de ces forêts ont été détruites depuis 1950, notamment pour faire place à des pâturages ou des fermes de bovins.
Cette déforestation a été liée à la perte de certaines espèces végétales et animales uniques en Amérique du Sud et du Centre, la plus riche source de biodiversité du monde. En Amérique centrale, les aires de pâturage sont passées de 3,5 millions à 9,5 millions d'hectares depuis 1950 et la population de bovins a plus que doublé, passant de 4,2 à 9,6 millions d'animaux (Kaimonitz 1995).
Les chercheurs et les scientifiques du monde entier savent que la biodiversité brésilienne recèle les diverses substances actives et les meilleurs médicaments pour plusieurs maladies, sans parler de la richesse de la faune et la flore.
La plus grande menace pour ce monde c’est l’inestimable trésor brûlé des forêts pour faire place à l’élevage du bétail et la plantation de soja. Les grandes plantations de soja en Amazonie sont des sociétés étrangères où toute la production est orientée pour nourrir les animaux d’élevages Pour nourrir les animaux, en France par exemple, on importe des milliers de tonnes de soja transgénique d’Amérique Latine.
Au Paraguay, en Argentine ou au Brésil, des surfaces géantes sont dédiées à cette culture, bouleversant les paysages. Cela a bien sûr des conséquences en chaîne. Ces terres appartiennent à des grosses sociétés internationales ou à des proches des régimes en place. Ces zones de soja ont détruit les élevages traditionnels qui se tournent vers la forêt tropical . Bref, à cause de notre consommation, on détruit de la forêt, de la biodiversité.
Le Brésil possède le deuxième plus grand troupeau de bovins du monde, après l'Inde, avec l60 millions d'animaux.Par exemple: sa population actuelle de poulets d’élevages dépasse les 18 milliards d’individus. En Amazonie, les bovins sont 35 millions et les porcs 45 millions pour une population de 6 millions de personnes.
Cette déforestation, en pleine accélération, cause 20% des émissions mondiales de GES (combustion massive de matière organique), perturbe le cycle de l’eau (la végétation et l’humus stockent et diffusent l’humidité) et réduit la biodiversité par la destruction de l’habitat de millions d’espèces végétales et animales. En outre, le compactage des sols, piétinés par le bétail, empêche les infiltrations d’eau et provoque des ruissellements qui érodent les sols et privent d’eau les derniers végétaux, rendant les terres inutilisables.
- Un simple hamburger
Il y a plus d’ingrédients dans un hamburger de 115 grammes que l’on ne peut le voir d’un simple coup d’œil. Pour commencer, 8000 calories d’énergie issue de combustibles fossiles sont utilisées dans la production agricole d’un hamburger de 400 calories, sans compter le petit pain.
Selon des estimations on détruit 17 mètres carrés de forêt tropicale abritant 75 kilogrammes de plantes et d’animaux vivant pour produire un steak haché de bœuf en Amérique Centrale.
Dans leur ensemble, la terre, le combustible et l’eau utilisés pour élever le bétail et transporter le bœuf de la ferme à l’assiette impliquent une dépense d’énergie beaucoup plus grande que le hamburger ne fournit à la personne qui le mange.
Si l’on ajoute les à côtés tels que la pollution de l’eau, l’hypertension artérielle et les maladies cardio-vasculaire, les aspects négatifs du hamburger surpassent de loin leur valeur nutritive.
World Watch http://www.delaplanete.org/article.php3?id_article=150&var_recherche=hamburger
**SUR-CONSOMMATION DE VIANDE ET GASPILLAGE DE L'EAU.
La pénurie d'eau potable menace à l'échelle mondiale : 40% de la population, répartie dans 24 pays, souffrent de pénurie d'eau, tant en quantité qu'en qualité. (Banque mondiale)
Plus de 3 millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année dans le monde de diarrhées causées essentiellement par les eaux contaminées et les pathogènes transmis par les aliments. (International Food Policy Research Institute) 25 pays africains devraient manquer d'eau d'ici les 25 prochaines années tandis que la Chine et l'Inde seraient soumises au stress hydrique. D'ores et déjà 70% des ressources en eau douce sont dégradées ou polluées. (Comité des Nations Unis pour l'environnement)
Quelques comparaisons:
- On estime que la moitié de la consommation d'eau potable mondiale est destinée à la production de viande et de produits laitiers.
- Aux États-Unis, 80% de l'eau potable sert à l'élevage des animaux.
- Pour chaque livre de viande produite, il faut 15.000 litres d’eau et si une personne consomme 200 grammes de viande, elle consomme indirectement 3000 litres d’eau alors que pour un kilo de céréales produites le besoin est nettement moindre.
- Chaque porc produit 6-8 fois plus de déchets que les humains, qui pour la plupart sont déversés dans les rivières, les lacs ou les sols, causant de graves dommages aux ressources en eau.
- L’élevage est responsable de 64% des émissions d’ammoniaque (NH3), une des principales causes des pluies acides.Les émissions d’ammoniac sont à 95% d’origine agricole, dont 80% proviennent de l’élevage.
Il n’y a que quelques éleveurs qui utilisent des chambres de traitement des déchets. A Santa Catarina, 90% des rivières sont déjà pollués, et pas seulement des déchets polluants, mais les produits agricoles tels que les acaricides et les pesticides polluent aussi l’eau et l’environnement.
En ce qui concerne les réserves d’eaux potables brésiliennes, elles sont polluées et moins abondantes.
- Gaspillage d’eau
La Terre a des ressources en eau limitées. La FAO estime que nous disposons globalement de 9 000 à 14 000 km3 d’eau utilisables soit 5 640 L d’eau par jour et par personne au mieux aujourd’hui, 4 260 L d’eau par jour et par personne au mieux en 2050.
Environ 5 000 L d’eau sont nécessaires pour produire 1 000 kcal d’aliments d’origine animale, 1 000 L si l’origine est végétale.
En se basant sur la consommation de 2005, en moyenne par jour en France, 3603 kcal ont été consommées dont 1229 kcal d’origine animale et 2374 kcal d’origine végétale. 8519 L d’eau par personne ont donc été nécessaires pour produire cette nourriture ce qui est largement excessif par rapport à l’eau disponible.
En adoptant une alimentation végétale, on peut ramener cette quantité d’eau à 3603 L.
- Pollution des eaux
En prenant en compte les différents segments de la chaîne de production, l’élevage, y compris la pisciculture, est la plus grande source sectorielle de polluants de l’eau : principalement les déchets animaux, les antibiotiques, les hormones, les produits chimiques des tanneries, les engrais et les pesticides utilisés pour les cultures fourragères, et les sédiments des pâturages érodés.
L’hypereutrophisation, par les nitrates, le phosphore et autres nutriments est responsable de l’essor des algues vertes et de la dégénération des récifs coralliens. Cette eutrophisation cause la mort de nombreux êtres vivants aquatiques et de quelques animaux terrestres. L’élevage y contribue de façon directe par les rejets de lisiers et indirecte par l’excès d’engrais apportés aux cultures de céréales destinées à nourrir le bétail.
La gestion des déjections animales dans les élevages intensifs provoque le lessivage des nitrates et des agents pathogènes dans la nappe aquifère, qui met souvent en péril les réserves d’eau potable.
- Pluies acides
L’élevage est responsable de 64% des émissions d’ammoniaque (NH3), une des principales causes des pluies acides.
Les émissions d’ammoniac sont à 95% d’origine agricole, dont 80% proviennent de l’élevage.
Les précipitations s’acidifient au contact de l’ammoniaque présent dans l’air (gaz très soluble dans l’eau), perturbent la photosynthèse et détruisent les éléments nutritifs du sol causant le dépérissement forestier. Un rapport de 1999 sur l’état des forêts en Europe indiquait que 20% des terres sont très acides, 2/3 des forêts sont endommagées et 21,4% ont subi une défoliation d’au moins 25%.
Les lacs, les fleuves, les ruisseaux et les rivières sont eux aussi altérés par les pluies acides : on observe une réduction et une disparition d’espèces aquatiques, très sensibles au changement de pH.
Au Canada, sur 160 000 lacs de 10 hectares ou plus étudiés, 19,4% étaient acides et 51% en train de le deveni.
La Terre dévorée (Devour the Earth)- pollution de l'eau et des sols via l'élevage intensif.http://www.youtube.com/watch?v=0gnmGRIrNQE
- Et en France ?
La France est le premier pays émetteur d’ammoniac en Europe. Ces émissions sont à 95% d’origine agricole, dont 80% proviennent des élevages, qui génèrent 300 millions de tonnes de déjections animales par an. En Bretagne, la population d’animaux d’élevage produit au minimum l’équivalent de la pollution organique de 60 millions d’habitants (soit les excréments de la population française répandus sans traitement sur le sol breton).
RIEN DE PERSONNEL !
Mais que cela vous plaise ou non, le fait de manger de la viande devient un problème pour nous tous sur la planète.
>World Watch
http://www.delaplanete.org/article.php3?id_article=148&var_recherche=viande
>LES CONSOMMATEURS DE VIANDE POMPENT L'EAU MONDIALE
The Guardian http://www.veganimal.info/article.php3?id_article=190
**SUR-CONSOMMATION DE VIANDE et SUBSTANCES TOXIQUES DANS L'ENVIRONNEMENT.
Des traces d'éléments sont souvent ajoutées aux aliments du bétail comme sources d'oligo-éléments.
Le cuivre et le zinc sont délibérément mélangés à une variété de concentrés alimentaires du bétail tandis que des métaux lourds comme le cadmium sont introduits involontairement dans les aliments par le biais des phosphates présents dans les ingrédients utilisés.
La digestion concentre ces divers éléments à des taux élevés dans le fumier et le purin des animaux.
Les sols auxquels sont régulièrement appliqués des déjections de cochons et de volailles peuvent accumuler d'importantes quantités de métaux lourds capables à leur tour de contaminer les cultures et de constituer une menace pour la santé humaine. (International Food Policy Research Institute: L'élevage d'ici 2020: la prochaine révolution alimentaire”)
Des substances toxiques comme des résidus de pesticides (qui contiennent souvent du mercure ou de l'arsenic), des métaux ( zinc, cadmium et cuivre) et des métaux lourds (comme le mercure contenu dans la viande de cochons nourris avec du maïs traité aux fongicides) contaminent à la fois l'environnement et les humains. (International Food Policy Research Institute)
Quelques chiffres:
- Aux États-Unis, 75% des pesticides vont pour les cultures de soya, de blé, de coton et de maïs.
- Mondialement 2.5 millions de tonnes de pesticides sont utilisées chaque année. (David Pimental) .
- A cause du phénomène de la bioconcentration, la viande contient environ l4 fois plus de résidus de pesticides. Les produits laitiers en contiennent plus de 5 ½ fois plus que les végétaux. (Lewis Regenstein)
**SUR-CONSOMMATION DE VIANDE et CHANGEMENTS CLIMATIQUES
“Le méthane produit par les bovins engendre un effet de serre qui correspond environ aux polluants du transport automobile global” . (Jeremy Rifkin)
L'effet de serre est causé entre autres par trois gaz: le méthane, le protoxyde d'azote et le dioxyde de carbone . Le méthane: il affecte la couche d'ozone dans l'atmosphère et contribue au réchauffement de la planète et aux changements climatiques globaux.
Une des sources les plus importantes de production de méthane provient des ruminants: boeufs, vaches, buffles, moutons, chèvres et chameaux .
Le méthane est rejeté par les animaux comme produit de la digestion.
Il est exhalé au cours de la respiration, au cours d'éructations ou sous forme de flatulences.
Il est également rejeté par les déchets solides produits par ces animaux, par la décomposition du fumier .
Le fumier de tous les types d'animaux peut produire du méthane .
Quelques comparaisons:
- Depuis 2 siècles, la concentration de méthane dans l'atmosphère a plus que doublé.
- Entre l5 à 20% des émissions mondiales de méthane sont liées à l'élevage des animaux.
l’élevage représente à lui seul 18 % des émissions de gaz à effet de serre dues à l’homme. Soit plus que la totalité des transports : voitures, avions et bateaux. Le meilleur moyen de lutter contre le réchauffement climatique serait de diminuer de moitié notre consommation de viande. Et le plus tôt possible !
- Les l.3 milliard de bovins de la planète produisent ll5 millions de tonnes de gaz de méthane annuellement . Une molécule de méthane contribue 25 fois plus à l'effet de serre qu'une molécule de dioxyde de carbone. (Jeremy Rifkin)
- Un boeuf produit environ 65 kg de méthane par année. Une vache laitière plus de l30 kg soit 500 litres par jour. (R. Desjardins, Agriculture et Agroalimentaire Canada)
- 1 kg de viande de cochon équivaut à l'énergie de 4 litres d'essence (David Pimentel, Cornell University)
- 1 kg de viande de boeuf engendre 50 fois plus d'émissions de gaz à effet de serre qu'un kilo de blé. (Jean-Marc Jacovi “L'avenir climatique”)
- Une auto produit 3 Kg/par jour de dioxyde de carbone. La destruction d'une forêt tropicale pour produire un hamburger produit 75 kg/par jour de dioxyde de carbone. (Steve Boyan, University of Maryland)
- 37% du gaz produit par les activités humaines provient principalement de l’appareil digestif des ruminants, comme celui du bétail.
- L’élevage premier responsable des GES
L’élevage génère 9% du CO2 (déforestation pour l’extension des pâturages et des terres arables pour la culture fourragère, carburant, chauffage des bâtiments d’élevage...), 37% du méthane (fermentation entérique ie digestion des ruminants et fermentation des déjections animales) et 65% de l’oxyde d’azote (épandage d’engrais azotés).
L’émission d’une tonne de méthane a un effet équivalent à 25 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) à 100 ans et un effet équivalent à 49 tonnes de CO2 à l’horizon 2050. Une tonne d’oxyde d’azote a un effet équivalent à 275 tonnes de CO2 à 20 ans et à 296 tonnes à 100 ans.
En avril 2010, la FAO a publié un rapport sur la contribution spécifique du secteur laitier à l’émission de GES, qu’elle a évalué à 4% des émissions d’origine anthropique.
En France, 9,2% du total des émissions de GES sont attribuées à l’élevage selon l’évaluation du CITEPA. Il serait erroné d’en conclure que la contribution de l’élevage français à l’effet de serre est inférieure à la moyenne mondiale (18% selon la FAO) : en effet les deux organismes utilisent une méthodologie différente, de sorte que leurs chiffres ne sont pas comparables.
- Le Protoxyde d'azote : il représente le gaz à effet de serre le plus agressif (320 fois plus agressif que le dioxyde de carbone).Il est produit au cours du stockage du fumier ou lorsqu'il est appliqué sur le sol.
>C'est un décomposé stable qui se décompose difficilement et qui possède un temps de séjour dans l'atmosphère de 120 ans.
>Les principales sources agricoles de production de ce gaz , outre les déchets d'élevage comme le fumier, sont les engrais minéraux et la culture des aliments pour animaux. Dioxyde de carbone: provient de la combustion de combustibles fossiles.
>La concentration atmosphérique de ce gaz a augmenté de 30% depuis les deux derniers siècles .
>L'industrie de la viande y contribue largement en raison de sa dépendance à la mécanisation pour produire l'énorme quantité de céréales et d'aliments servant à l'alimentation des animaux.
>Le déboisement - pour faire place aux pâturages et aux cultures - est une source d'émission de ce gaz. Les engrais chimiques (hydrocarbures) sont à base de pétrole ainsi que certains pesticides.
>De plus, les animaux sont transportés du lieu de leur naissance, vers l'encan, vers l'abattoir, chez le boucher, l'épicier et ces déplacements se font par camions , une autre source de pollution par l'essence.
>Bien que ces gaz soient naturellement présents dans l'atmosphère, leur récente accumulation résulte en grande partie des activités humaines.
>Cette augmentation a modifié la composition de l'atmosphère terrestre et aura un impact sur le futur climat mondial .
>L'effet de serre est lié à la fonte des glaciers, à la montée des eaux, à une recrudescence des inondations, des tempêtes, des tornades , à une aggravation des problèmes d'eau ainsi qu'à des sécheresses.
Les impacts sur l'agriculture seront considérables.
- L'exemple de la Bretagne.
La Bretagne est l’exemple parfait d’une folie. Dans ce pays à l’époque pauvre, enclavé, de bocage où existait une réelle misère, l’Etat, dans les années 60, a lancé une véritable révolution agricole. On a lancé une politique d’élevage industriel massive avec ces corollaires (changement des paysages, des productions, pesticides….). On est passé à l’élevage hors-sol avec ses conséquences (engrais, importations de soja). Le miracle s’est transformé en quasi krach écologique. L’eau n’est pratiquement plus consommable en raison de la présence des nitrates dus au lisier et aux engrais.
Le lisier : on ne sait plus quoi en faire. Il faut le faire disparaître. O n constate aujourd’hui l’ampleur des dégâts avec les algues vertes sur le littoral. En faisant de la Bretagne une gigantesque usine à lait et à viande, on a créé des problèmes de pollution qui sont, pour l’heure, hors de contrôle. Des centaines de millions d’euros d’argent public ont été dépensés, en vain, pour limiter la pollution des eaux. Les marées vertes ne pourront disparaître sans changement du système agricole.
Avec 37.600 exploitations en 2008, les Bretons fournissent 56% des porcs français, 34% des poulets, 40% des dindes et 20% du lait. L'agriculture emploie directement environ 6% des actifs et à travers l'agro-alimentaire génère indirectement 30 à 40% des emplois de la région, relève Jean Ollivro, universitaire.
Cette agriculture marquée par une très forte concentration géographique des élevages a eu un coût environnemental, même si de gros efforts ont ensuite été faits: la pollution des cours d'eau vaut à la France des menaces de très fortes amendes de l'Union européenne; chaque été, les algues vertes envahissent les baies peu profondes.
Fin juillet, la mort d'un cheval sur une plage engluée par les algues vertes, puis le décès suspect d'un transporteur, ont brutalement accéléré la prise de conscience sur leur dangerosité lorsqu'elles se décomposent en dégageant de l'hydrogène sulfuré.
"Les agriculteurs ont fait des efforts énormes mais on voit bien qu'ils sont insuffisants pour enrayer un certain nombre de déséquilibres écologiques", souligne Gilles Huet, d'Eau et Rivières de Bretagne.
Un point fait l'unanimité: même si les pollutions agricoles étaient stoppées, il faudrait des années pour retrouver un équilibre naturel.
**SUR-CONSOMMATION DE VIANDE et CRUAUTE ENVERS LES ANIMAUX
Jusqu’ici, nous avons seulement parlé de la survie et de la préservation de l’humanité, et non constaté la façon dont est traité le bétail.
Pour ceux qui travaillent dans les élevages, telles que les vétérinaires et les agronomes, les choses sont présentées de manière plus ouverte, parce que ces professionnels reçoivent l’enseignement suivant : "Contrairement aux chiens et aux chats, les animaux sont des biens de consommation, de l’argent, alors s’ils doivent recevoir des soins ce n’est pas la peine d’en parler : c’est de l’argent. "Pour la population générale, les entreprises qui vendent des produits d’origine animale ne montrent que des images de poulets, de bovins et de porcins toujours joyeux et en bonne santé.
Aussi, en ce qui concerne les oiseaux, des centaines d’œufs sont placés dans des grandes serres, les poussins qui naissent sont tous soumis à un bain de formaldéhyde : une première sélection qui séparent ceux qui sont déjà morts, malades ou handicapées ; ils seront utilisés pour la fabrication d’aliments pour animaux .
Les survivants sont souvent mis dans des granges où ils souffrent d’un processus qui consiste à retirer de la pointe du bec pour éviter le cannibalisme entre eux, une attitude pas naturel qui se produit à cause du stress dans les fermes. La hiérarchie empêche également le choix des aliments proposés aux oiseaux, et cela augmente la cruauté de ces animaux. Les oiseaux ciblés destinés à l’abattage, avec environ 45 jours, sont envoyés à l’abattoir, où ils sont suspendus la tête en bas et ont vaisseaux du cou rompu après l’étourdissement électrique.
Si les poules ne sont pas destinées à l’engraissement et l’abattage, elles sont utilisées pour la production d’œufs. Elles passent le reste de leur vie enfermées dans des cages à peine plus grande que leur propre taille, avec une boite à manger et une à pondre leurs œufs . Là elles subissent la lumière 18 à 20 heures par jour : pour nourrir les humains il faut de plus en plus de boites d’oeufs.
Quand aux bovins, dès qu’ils sont nés, ils sont très bien soignés, parce que c’est une période délicate de leur vie. Quand ils sont plus âgés, ils subissent la le marquage au fer brulant, l’écornage ou mochação (ablation des cornes qui touche et brûle la cornée) et la castration des mâles, où souvent la quantité d’anesthésique n’est pas suffisant, voire inexistant. L’abattage de ces animaux commence avec l’eau rapide : l’animal est enfermé et ne reçoit pas de nourriture pendant 24 heures, que de l’eau. Cela se fait avec l’intention de ne pas avoir beaucoup contenu gastro-intestinal au moment de l’éviscération (enlèvement des viscères de la cavité abdominale de l’animal). Dans un couloir appelé seringue, les animaux sont envoyés en ligne pour le moment de l’abattage lui-même, où ils sont étourdis par un coup sur le front du crâne. Aujourd’hui, sont utilisés des appareils pneumatiques de sorte qu’aucunes erreurs ne se produisent au moment de ce coup. En trente secondes, les animaux sont suspendus la tête en bas et les vaisseaux du cou et le cœur sont ouverts avec un couteau inséré dans le col pour provoquer l’hémorragie, l’animal finit par mourir.
Il convient de noter que l’animal doit être vivant et dans un état de panique jusqu’au moment de sa saignée, car son pouls est rapide et une vasoconstriction périphérique facilitent un saignement rapide à la base d’une viande de bonne qualité.
Les porcs sont accouchés dans un lieu plus rustique. Dans les trois premiers jours de leur vie, la queue est coupée ainsi que leurs canines pour éviter le cannibalisme et, en même temps ils sont castrés. Il est à noter qu’à aucun moment on utilise des médicaments anesthésiques.
Ils sont élevés dans des enclos de ciment jusqu’à la fin de leur vie, et pour l’abattage ils sont étourdis par électrochocs. Le saignement est similaire à celui de la viande bovine. Tout ce processus est très cruel, mais ce qui bouge, c’est de savoir que quelques instants avant l’étourdissement tous ces animaux perçoivent quelque chose, ils commencent à montrer des signes de peur et d’angoisse, comme : mydriase (pupilles dilatées), une tachycardie (accélération du rythme cardiaque), une tachypnée (augmentation du rythme respiratoire), une vasoconstriction périphérique (rétrécissement des vaisseaux sanguins dans la périphérie du corps) et la libération de nombreuses substances telles que l’adrénaline.
- Élevage intensif : une écrasante majorité
Des hangars immenses, des silos imposants, des dizaines de milliers d’animaux enfermés. Voilà à quoi ressemblent la plupart des fermes professionnelles qui se sont développées depuis les années 70.
En France :
>82% des 700 millions de poulets de chair sont élevés sans accès à l’extérieur
>81% des 47 millions de poules pondeuses sont élevées en batterie de cages
>99% des 40 millions de lapins sont élevés en batterie de cages
>90% des 25 millions de cochons sont élevés sur caillebotis en bâtiments
Si les bovins ont encore souvent un accès à l’extérieur, certains d’entre eux passent aussi leur vie en stabulation.
Les oeufs de poules, de canards ou de dindes, éclosent par milliers dans des armoires à incubation, donnant naissance à des poussins qui cherchent en vain un contact maternel.
-
Synchronisés par commodité
La plupart des animaux sont élevés par bandes - tous les animaux d’une bande ont le même âge : naissance, sevrage, engraissement, transport et abattage sont ainsi planifiés et synchronisés.
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Sélectionnés pour la rentabilité
Les souches d’animaux sélectionnées favorisent la prolificité ou la capacité d’engraissement. Ainsi, la souche « poule pondeuse » et la souche « poulet de chair » sont différentes.
Les poussins mâles issus de la souche « pondeuse » sont éliminés par broyage ou gazage au début de leur très courte vie. La filière « foie gras » effectue aussi un sexage en début de vie, les femelles n’étant pas utilisées pour produire du foie gras en France. C’est ainsi que la majorité d’entre elles sont tuées dès leur premier jour.
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Séparation mère / petits
Pour la production de lait, les vaches, brebis et chèvres sont généralement inséminées chaque année. Les petits auxquels elles donnent naissance leur sont rapidement enlevés. Ces séparations affectent aussi bien les jeunes que leurs mères.
Les truies sont entravées et ne peuvent développer que des relations tronquées avec leurs petits.
- Productivité poussée
Les poules pondeuses pondent aujourd’hui près de 300 oeufs par an contre 60 lorsqu’elles vivent à l’état sauvage. Les truies donnent naissance à 27 petits par an contre 16 en 1970. Les poulets sont abattus à 42 jours contre 80 il y a 20 ans. Ces performances ne sont pas sans dommages pour les animaux.
Les sélections génétiques font apparaître des boîteries notamment chez les poulets de chair et chez les vaches laitières, les uns poussés à produire du muscle au détriment de leurs autres organes, les autres à produire de grandes quantités de lait.
- Mutilés pour cohabiter
Dès le début de leur vie, des mutilations sont pratiquées pour « adapter » les animaux à la claustration, à la surpopulation des élevages ou au goût des consommateurs :
- épointage des becs ;
- dégriffage des pattes des poules et des canards ;
- coupe des queues ;
- rognage des dents des cochons ;
- écornage des veaux ;
- castration des porcs, des veaux, des chapons.
- Comportements limités
Étendre les ailes, se dresser, fouiner, ronger, explorer, élever ses petits, se déplacer, prendre l’air... la liste des comportements entravés est longue dans la plupart des élevages.
En France, plus de 80% des animaux sont élevés en bâtiments fermés, parqués en cage ou sur des caillebotis sans accès à l’extérieur.
- Mortalité en élevage
De nombreux animaux meurent avant d’avoir atteint l’âge où ils sont abattus. A titre d’exemple, dans les élevages cunicoles, ils sont 25% à trépasser et 20% dans les élevages porcins.
- Transportés sur de longues distances
Les animaux peuvent être transportés sur de longues distances. Les trajets à travers l’Europe restent fréquents. Le chargement, le transport et le déchargement sont de grandes sources de stress pour les animaux. Nombre d’entre eux en meurent. S’il existe un règlement européen en la matière, le rapport de l’office vétérinaire européen dresse un état des lieux mitigé de la situation en France.
- Abattus à la chaîne
Une directive européenne tente de limiter les souffrances inévitables de la mise à mort des animaux. Si des progrès notables ont été réalisés grâce à cette réglementation, les infractions restent nombreuses tant du point de vue de la protection des animaux que du point de vue sanitaire
On ne peut nier la souffrance de ces animaux, et pas seulement lors de l’abattage, mais tout au long de sa vie.
**Élevage, viande et santé humaine
Les élevages d’animaux et la consommation de produits animaux sont indissociables. Or, les deux contribuent chacun à leur manière à aggraver notre fardeau sanitaire.
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Élevage et santé humaine
L’élevage est en soi un facteur de risque pour notre santé. Les systèmes industriels de production sont depuis longtemps la norme dans les pays développés et deviennent de plus en plus répandus dans les pays en développement. Le nombre énorme d’animaux élevés en confinement, dotés d’une variabilité génétique très pauvre, et soumis à une croissance rapide, crée des conditions idéales pour l’émergence et la propagation de nouveaux pathogènes.
Il n’y a jamais eu de « grippe légumineuse », ni de « grippe épinard » ou de « maladie du petit pois fou »... Par contre, les systèmes modernes d’élevage sont des incubateurs à virus, listeria monocytogènes, salmonelles, campylobacters, E. coli, et autres promoteurs de « grippes » en tout genre. Comme l’indique un rapport de la FAO : « il n’est pas surprenant que les trois-quarts des nouveaux pathogènes ayant affecté les humains dans les dix dernières années proviennent des animaux ou des produits animaux ». De plus, en élevage intensif, l’usage important d’antibiotiques contribue à l’antibiorésistance.
Certains ont cru pouvoir favoriser le poisson en remplacement de la viande. Mais aux ravages de la pêche sur la faune aquatique et sur les écosystèmes sont venus s’ajouter les effets de l’aquaculture, qui représente désormais 35% de la production totale de poisson et 47% du volume de poisson destiné à la consommation humaine. Or, « l’aquaculture utilise des produits chimiques, des engrais, des antibiotiques qui sont nocifs alors que les contrôles sont très limités », selon le responsable du Rapport 2003 sur l’aquaculture en Méditerranée. D’après les données de l’Agence norvégienne de contrôle de la pollution, les rejets d’une ferme piscicole de moyenne importance produisant 3 120 tonnes de saumons sont équivalents aux rejets d’une ville de 50 000 habitants.
- Consommation de produits animaux et santé humaine
La surconsommation de viande a pour effet d’augmenter la prévalence des affections suivantes : cancers (colon, prostate), maladies cardio-vasculaires, hypercholestérolémie, obésité, hypertension, ostéoporose, diabète (type 2), altération des fonctions cognitives, calculs biliaires, polyarthrite rhumatoïde et sans doute bien d’autres. Nous en arrivons à des situations ubuesques où les animaux paient deux fois pour notre boulimie de viande. Ainsi, après avoir fait grand usage des rats, la recherche contre l’obésité complète sa panoplie en recourant à des mini-cochons.
1/2 - manger de la viande rend malade
envoyé par Up-Date.
http://dai.ly/cq4Hz3
2/2 - manger de la viande rend malade
envoyé par Up-Date.
http://dai.ly/hwFqXM
Contrairement à une idée reçue, les produits animaux ne sont pas indispensables à la santé humaine. La position conjointe des diététiciens américains et canadiens, émise en 2003, a formulé un bon résumé de cette réalité. Ces deux organisations, qui regroupent 70 000 diététiciens, ont endossé le fait que « les régimes végétariens (y compris le végétalisme) menés de façon appropriée, sont bons pour la santé, adéquats sur le plan nutritionnel et bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies ». Cette position de l’Association américaine de diététique a été réaffirmée en 2009.
Remballez, c'est pesé! 1/2
envoyé par Wakeup-.
partie 1: http://dai.ly/dz9KA7
Remballez, c'est pesé! 2/2
envoyé par Wakeup-.http://dai.ly/c7FUer
De la viande clonée dans nos assiettes
envoyé par Wakeup-. -
**La viande et l’argent du contribuable
C’est dans les pays riches que la consommation de produits animaux est la plus forte, un état de fait qui ne répond à aucune nécessité nutritionnelle. Or, les « productions animales » y sont soutenues par des aides publiques conséquentes.
- Les aides européennes
Subventions directes aux éleveurs
Ces subventions sont allouées en fonction de leur production (animaux ou leur sous-produits). Les autorités européennes déclarent que ces aides ont disparu, qu’elles sont aujourd’hui conditionnées notamment par des critères liés à l’environnement. En se penchant sur les budgets, il est facile de se rendre compte qu’il n’en est rien. Les secteurs ovins, caprins et bovins (viande et lait) en ont bénéficié ces dernières années.
Les aides à l’exportation appelées restitutions
Le financement d’aides à l’exportation de certains produits en dehors de l’Union européenne est fréquent. Il défavorise pourtant l’agriculture locale des pays du tiers-monde, les produits européens étant alors moins chers que ceux produits localement. En bénéficient en particulier en 2009, les producteurs de bovins, volailles, ovins, caprins, porcins, oeufs, lait et produits laitiers.
Achat et stockage du surplus
Il s’agit de l’achat et du stockage du surplus de certains produits à un prix appelé prix d’intervention. Ce système garantit aux éleveurs un seuil de revenu pour leur production. En 2009, ces aides sont allouées essentiellement aux producteurs de produits laitiers, bovins, ovins et caprins.
La montant des interventions de l’UE, (hors promotions) ainsi que le montant des aides directes à la filière animale en 2009 s’élève ainsi à plus de 3 milliards euros. Par ailleurs, les éleveurs peuvent acheter du fourrage bon marché grâce aux subventions de l’UE pour la production de fourrage.
Les promotions
L’union européenne vient en aide aux campagnes publicitaires pour augmenter les ventes de produits agricoles. Par exemple, en 2008, le Centre d’Information des Viandes, CIV, spécialisé dans la promotion de la viande, a décroché une aide de 899 844 euros sur 3 ans. En 2007, l’interprofession du porc, INAPORC (France) et Danish meat association (Danemark), ont également décroché une aide de 806 437 eurossur 3 ans.
- Les aides nationales
Les éleveurs bénéficient par ailleurs des aides nationales. En voici quelques exemples.
En France, en 2008, la filière cunicole a bénéficié d’une aide de l’État d’un million d’euros.
La filière foie gras bénéficie quant à elle d’aides de l’État pour se moderniseret d’aides locales pour la promotion de ses produits. Les aides nationales et européennes se côtoient parfois pour une même opération de promotion des produits (voir ci-contre, publicité parue dans Maxi n°1156, semaine du 22 au 28 décembre 2008).
Le 28 octobre 2009, la commission européenne donnait son feu vert pour une aide exceptionnelle de 15 000 euros par exploitation pour les éleveurs laitiers.
- Les aides invisibles
Le soutien public à l’industrie de la viande ne se traduit pas uniquement par des aides financières. Il réside aussi dans des dispositions qui réduisent artificiellement ses coûts de production en les reportant sur la collectivité.
Ainsi la sous-tarification de l’eau à usage agricole profite significativement à la production de viande qui est particulièrement gourmande en eau.
Les dégradations de l’environnement imputables aux élevages (pollutions des eaux, algues vertes...) sont subies par tous. C’est l’argent public qui est mis à contribution pour tenter d’en limiter les effets.
C’est aussi la collectivité qui finance les dépenses de santé liées aux pathologies imputables à la surconsommation de viande, de même que celles liées aux grippes aviaire, porcine et autres maladies de la vache folle.
**DES SOLUTIONS ?
- Taxer la viande proportionnellement aux désastres qu'elle génère
Le prix de la viande ne reflète pas les désastres environnementaux qu'elle engendre.
Selon les estimations du Worldwatch Institute, le prix de la viande devrait être doublé ou triplé si on prend en considération ses coûts liés à l'utilisation de l'énergie fossile, du gaspillage de l'eau, des céréales , de la pollution des sols et des émissions de gaz à effet de serre.
Et ce sans compter les coûts des nombreuses maladies humaines causées par la consommation de produits animaux.
Au lieu d'être largement subventionnée par les gouvernements, la viande devrait être au contraire lourdement taxée afin d'encourager les consommateurs à se tourner vers une alimentation à base de fruits, de légumes, de céréales, une alimentation moins catastrophique pour la santé de la planète mais aussi pour les humains et les animaux.
De plus, une alimentation végétale démontre une plus grande compassion envers la souffrance et l'esclavage des animaux.
- Acheter de la viande bio
Cependant, ces animaux consomment aussi de grandes quantités d'eau potable, de céréales, rejettent des tonnes d'excréments et polluent l'atmosphère par le méthane et autres gaz nuisibles .
Ils sont transportés vers l'abattoir, vers l'épicier par des camions fonctionnant à l'essence .
Tous ces animaux finissent dans l'horreur de l'abattoir, car même s'ils sont dits biologiques, ils ne beuglent pas de plaisir sous le couteau du boucher.
Le lait et le fromage dits biologiques proviennent de vaches dont les veaux sont envoyés à l'abattoir afin de fournir l'industrie de la viande.
Idem pour le lait ou le fromage de chèvre.
La chair animale peut être dommageable pour la santé humaine, même si elle est dite biologique.
Elle contient des résidus de la pollution industrielle venant de l'atmosphère, comme les dioxides, le cadmium ou le mercure.
Sous l'effet du stress à l'abattoir, l'animal qu'il soit biologique ou pas , libère de son squelette du plomb.
-
Agir pour les animaux
On reconnaît désormais que les animaux vertébrés, les céphalopodes et divers crustacés éprouvent des sensations et émotions et possèdent des capacités cognitives.
Certains labels, comme le bio ou le Label Rouge, ont des cahiers des charges qui permettent aux animaux de pouvoir exprimer une gamme plus importante de comportements.
Avec les niveaux de consommation actuels, il reste toutefois illusoire d’espérer améliorer le sort d’un si grand nombre d’animaux, nécessairement confinés dans des espaces restreints, et « traités » par un nombre réduit de travailleurs. C’est pourquoi diminuer significativement sa consommation de produits animaux est indispensable, tout en se détournant des produits issus de l’élevage intensif. Il est aussi possible d’éviter de contribuer à la souffrance et à la mort des animaux d’élevage en s’abstenant d’en consommer
- Végétaliser son alimentation pour améliorer sa santé
Plus de 200 000 personnes sont atteintes chaque année en France de maladies d’origine alimentaire et, dans l’immense majorité des cas, du fait de la consommation de produits animaux. Si nous végétalisons notre alimentation, nous arriverons à un monde où les gens seront en meilleure santé et n’auront plus, par leurs impôts, à combler des déficits d’assurance-maladie. Cela en vaut la peine.
recettes végétariennes:
http://www.linternaute.com/femmes/cuisine/recette-vegetarien/
http://recettes.aujourdhui.com/themes/recettes-vegetariennes.asp
http://laventuredemietlou.blogspot.com/2009/05/menus-vegetariens-pour-une-semaine.html
http://www.recettesbox.com/cuisine-vegetarienne.html
- Réduire sa consommation de viande
Apparemment si les Américains réduisaient leur consommation de viande de 10 %, cent million de personnes pourraient être nourries par les céréales qui étaient utilisées pour le bétail. Et si chacun d'entre nous réduisait sa consommation de viande ou même devenait végétarien? Faites-en les calculs.
Aux États-Unis 70 % des céréales vont aux animaux d’élevage. En Inde seulement 2 % des céréales vont aux animaux.
Selon la section d’« Agriculture mondiale » de la FAO, à l’heure actuelle 776 millions de personnes, soit 1 sur 6 souffrent de malnutrition et, en dépit d’une production céréalière en augmentation de près d’un milliard de tonnes depuis le milieu des années 1960, un pourcentage important de cette quantité n’est pas utilisé au bénéfice des humains. Un peu plus d’un tiers du rendement mondial en céréales est destiné aux animaux chaque année, de même qu’un quart de la production mondiale de poissons.
La « Compassion in world farming » affirme qu’en 1985, pendant la famine en Éthiopie, alors que la population mourait de faim, le même pays exportait des céréales pour le bétail anglais.
Ce modèle s'étend même à la Chine qui augmente sa consommation de viande à mesure que sa population s'enrichit. Certains agriculteurs américains prévoient que dans l’avenir, l’agriculture intensive (occidentale) permettra d’alimenter la production animale en Chine.L'institut de recherche américain Earth Policy Institute soulignait, en mars dernier, que si les chinois consomment les ressources en 2031 de manière si vorace que les Américains, la consommation de grains par personne là-bas augmenterait de 291 kilos actuellement à 935 kilos. C’est-à-dire que la Chine consommera 1,352 millions de tonnes de grains, une quantité lointaine des 382 millions de tonnes usées en 2004. Cela est égal à deux tiers de la consommation totale de céréales en 2004.7
En résumé, sur une même terre, nous pouvons produire plus de céréales que de viande et les céréales sont données aux animaux. Il y a une double perte. Nous pourrions alimenter beaucoup plus de personnes si celles-ci consommaient directement les céréales. La faim dans le monde pourrait alors être largement limitée si nous réduisions ou éliminions nos habitudes carnivores
De toute urgence, nous devons prendre soin de notre maison la planète Terre.
Individuellement, notre alimentation a des répercussions globales.
Nous avons tous le pouvoir d'aider à la santé de notre planète et de ses habitants en privilégiant une alimentation végétale, en bannissant ou en réduisant viande et produits animaux à 1 ou 2 repas/semaine .
**SOURCES
http://www.viande.info/elevage-viande-ressources-eau-pollution
*http://mariadeveloppementdurable.blogspot.com/2010/02/1.html
*http://revegezvous.unblog.fr/protection-de-lenvironnement-et-du-tiers-monde-un-monde-en-paix/vegetarisme-et-survie-de-la-planete/
*https://dcroissance.blog4ever.com/blog/articles-cat-443006-480036-alimentation_sante.html
**ARTICLES
- La production de viande serait source de pollution
D’après une étude de l’Institut japonais de la science du bétail et de la prairie, et publiée dans la revue New Scientist, un kilogramme de bœuf est responsable de plus d'émissions de gaz à effet de serre et de pollutions que de conduire pendant trois heures tout en laissant toutes les lumières allumées chez soi.
http://www.campagnesetenvironnement.fr/la-production-de-viande-serait-source-de-pollution-1464.html
- L'élevage, source de pollution au même titre que les autos
http://www.caradisiac.com/L-elevage-source-de-pollution-au-meme-titre-que-les-autos-4475.htm.
- Pollution causée par la consommation de viande
http://www.internationalnews.fr/article-28155520.html
http://ecologie.cafeduweb.com/lire/11697-viande-artificielle-pour-reduire-pollution.html
-
Viande et santé : attention danger
http://www.one-voice.fr/fr/article/viande-et-sante-attention-danger
- Les lundis sans viande au Québec
http://www.mangersantebio.org/64/les-lundis-sans-viande-au-quebec
-
Algues vertes : alerte rouge sur le bien-être animal
Avec les algues vertes et la chute du revenu des agriculteurs, l’élevage industriel est de plus en plus remis en cause. Autre argument. Des conditions d’élevage inacceptables. FNE tire la sonnette d’alarme sur ce sujet préoccupant et s’oppose à tout financement public qui pérennise ces systèmes de production.
-
Pollution de l'eau par les élevages
http://www.eaurmc.fr/aides-et-redevances/redevances-et-primes/pollution-des-elevages.html
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