décroissance

décroissance

Radiations >>> DAnger!

Le danger des radiations : une certitude unanime de la communauté scientifique

nucleaireCurieusement, les risques engendrés par les radiations sur la santé font l’objet de débats alors que la quasi-totalité de la communauté scientifique qui n’a pas de lien avec le nucléaire affirme avec certitude les dangers des radiations pour la santé !

Dans un livre très instructif « Atomic Park », Jean-Philippe Desbordes écrit : « Au lendemain de la première guerre mondiale, c’est-à-dire vingt ans à peine après la découverte de la radioactivité naturelle, la communauté scientifique et médicale disposait d’éléments suffisants pour considérer la nocivité de l’accumulation des doses de rayonnement comme un fait solidement établi. » Non content de rappeler cette évidence, il énonce les faits, confirmés depuis près d’un siècle par de nombreux auteurs.

Le lobby nucléaire ne peut se développer qu’en soutenant l’innocuité


Il y a une telle unanimité de la nocivité des radiations sur la santé dans le monde médical et scientifique qu’il importe d’expliquer les raisons de la mise en doute par certains « scientifiques » de cette évidence.

Tout d’abord, les applications médicales de la radioactivité (radiographie, puis thérapies nucléaires) qu’une grande partie de la médecine moderne pourrait être mise en cause, avec toute l’industrie médicale liée à ces applications. Les médecins ne nient pas les risques, mais ils estiment que la médecine nucléaire peut sauver des vies et retarder des issues fatales. Des études récentes montrent que des patients soignés par radiothérapie développent de nouveaux cancers, dits cancers secondaires, plusieurs années après une irradiation médicale. Le milieu médical estime donc que les applications médicales de la radioactivité constituent un moindre mal.

Avec les applications militaires de la radioactivité, les grandes puissances, après Hiroshima et Nagasaki, ont développé leurs arsenaux nucléaires qui, à la fois, leur ont donné une place prépondérante dans la communauté internationale et dans leur environnement régional. Le monde militaire et l’industrie militaro-nucléaire qui soutiennent que leurs armes nucléaires sont des moyens de dissuasion, ont intérêt à affirmer que leurs activités militaro-nucléaires sont sans incidence sur la santé. Le même état d’esprit se retrouve dans les milieux de l’industrie nucléaire civile. L’enjeu économique est tellement important que le moindre accident ou incident risque de provoquer un retournement de l’opinion publique contre l’industrie nucléaire. Les accidents de la centrale nucléaire de Three Miles Islands aux Etats-Unis et de Tchernobyl en Ukraine ont considérablement freiné l’essor de l’industrie nucléaire.

Fort de ces énormes appuis dans le monde médical, scientifique, militaire et industriel et du système politique et financier associé, le lobby nucléaire a créé de toute pièce un réseau « scientifique et médical » qui minimise les dangers de la radioactivité. Concernant la santé, le lobby compare la faible part de la radioactivité artificielle dans la radioactivité globale de la terre.

Les recherches les plus récentes confirment et renforcent les dangers des radiations


La recherche médicale indépendante des « réseaux favorables au nucléaire » et les milieux spécialisés en radioprotection poursuivent aujourd’hui des études jusque-là seulement évoquées par quelques spécialistes sur les effets de la radioactivité sur les gènes et donc, par là même, sur la descendance des personnes irradiées ou contaminées par des substances radioactives.

nucleaireLe Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) vient de publier une synthèse de la recherche dans ce domaine. Pour cet organisme internationalement reconnu, les effets des radiations se mesurent non seulement en surnombre de cancers, mais aussi de pathologies cardio-vasculaires et allergiques et dans leur transmission génétique. Un résumé de ces travaux de synthèse de l’UNSCEAR a été publié en français par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

D’autres études commencent à mobiliser des chercheurs. En octobre 2009, c’est le cas aux Etats-Unis du Dr Joseph Mangano qui a repris l’examen des dents de lait des enfants qui vivaient au temps des essais aériens du Nevada. Ces dents de laits avaient été récoltées lors d’une grande campagne médiatique auprès des enfants de Saint-Louis du Missouri qui se trouve à plus de 1500 km du site d’essais du Nevada.

Trente à quarante ans plus tard, ce médecin a recherché ces enfants des années 1950-60 pour savoir ce qu’ils étaient devenus. Il déclare : « Ce que nous avons découvert est choquant. Les personnes qui étaient décédées de cancer avaient plus du double de strontium-90 dans leurs dents (de bébé) que les personnes en bonne santé. » L'exposition au strontium-90 peut être à l’origine de leucémies et de cancers des os.

Essais nucléaires et santé. Le cas français


Lors d’une interview télévisée, l’ancien Premier ministre Pierre Messmer s’étonnait qu’on lui pose la question d’une étude de la santé des vétérans des essais nucléaires: « Pourquoi voulez-vous qu’on fasse une étude de santé puisqu’il n’y a pas de maladies dues aux essais nucléaires. C’est comme si on me demandait de faire aujourd’hui une étude sur la peste qui n’existe plus depuis des siècles. »

Etudes de l’Inserm sur le cancer en Polynésie


Avec une évidente mauvaise foi, un haut responsable français résume la position officielle de la France. Cependant, sous la pression de l’opinion publique française et internationale, le gouvernement français a commandé, à la fin des années 1990, une étude sur la mortalité et l’incidence du cancer en Polynésie française.

Cette étude en deux parties fut commandée à l’unité 521 de l’Inserm, spécialisée dans l’épidémiologie du cancer et dirigée par M. Florent de Vathaire. Pour le ministère de la défense, le recours à l’Inserm devait être un gage de sérieux et d’indépendance. Les deux rapports de cette étude, l’un sur la mortalité par cancer, l’autre sur l’incidence du cancer, n’ont pourtant pas été publiés dans le cadre des publications de l’INSERM en raison de certaines carences décrites dans la conclusion des rapports. En effet, les chercheurs de l’Inserm n’ont pas pu avoir accès à toutes les données de santé qui avaient fait l’objet de rétention de la part des autorités militaires. Ainsi, toutes les données de l’hôpital militaire Jean-Prince de Tahiti n’ont pas été fournies aux chercheurs. Dans ces conditions, l’équipe de M. Florent de Vathaire concluait provisoirement qu’il n’était pas possible d’attribuer aux essais nucléaires le développement du cancer en Polynésie. Si l’Inserm n’a pas validé cette étude, le ministère de la défense, par contre, en a fait une publicité « mensongère » mentionnant que l’« étude de l’INSERM » avait démontré la preuve de l’innocuité des essais nucléaires en Polynésie !

Par contre, les travaux des chercheurs de l’équipe de M. Florent de Vathaire ont permis d’obtenir des données utiles sur le cancer en Polynésie. Avec l’aide du Conseil œcuménique des Eglises, de « Solidarité Europe Pacifique » et du CDRPC, les deux rapports de l’INSERM ont été traduits en anglais et transmis à des chercheurs de renommée internationale. Une « relecture internationale des deux études de l’Inserm » a été publiée dans les Cahiers de l’Observatoire des armes nucléaires en janvier 2002.

Une conférence sur les essais nucléaires et la santé en 2002 au Sénat


Les chercheurs de l’Inserm avaient effectué une étude sur le cancer sur l’ensemble de la population de la Polynésie et n’avaient pas « isolé » les anciens travailleurs de Moruroa qui, vraisemblablement auraient pu subir plus de risques cancéreux que l’ensemble des Polynésiens. La création des associations – l’Aven en métropole et Moruroa e tatou en Polynésie – en 2001 a relancé les questions de santé. Une première initiative des deux associations a été d’organiser une conférence sur ce thème au Sénat le 19 janvier 2002 : cinq responsables polynésiens de Moruroa e tatou participaient à cette conférence. Pour confronter leurs expériences, les associations avaient invité des représentants de pays étrangers – Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande, Fidji.

L’expérience des pays étrangers a convaincu les deux associations de mener une action pour qu’une législation française prenne en compte les problèmes de santé consécutifs aux essais nucléaires et de préciser l’étendue et la gravité des pathologies rencontrées parmi les anciens travailleurs ou le vétérans de Moruroa.

A la date du colloque, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, composé de députés et sénateurs, diffusait un rapport sur les conséquences des essais nucléaires dont les conclusions sur le plan sanitaire confirmaient le point de vue du ministère de la défense sur l’innocuité des essais. Voici un extrait de cette conclusion se rapportant aux essais nucléaires de la France : « Ces essais ne se sont pas réalisés sans altérer l’environnement des sites utilisés et sans prendre des risques humains. On peut toutefois considérer que ces effets ont été limités, même si, quarante ans plus tard, des hommes se plaignent d’hypothétiques effets sur leur santé. »

Ce jugement des parlementaires était si scandaleux que lors de la conférence de presse annonçant la sortie de ce rapport, le 22 janvier 2002 dans les locaux de l’annexe de l’Assemblée nationale du boulevard Saint-Germain, les représentants polynésiens furent interdits « manu militari » de présence à cette conférence, sur décision des auteurs du rapports, le député Bataille et le sénateur Revol ! Cet épisode révélateur de la mauvaise foi officielle permit néanmoins davantage de publicité au point de vue polynésien en raison de la présence de la presse et de parlementaires amis.

Etude de santé de l’Aven


L’Aven avait élu comme président le Dr Jean-Louis Valatx, ancien médecin militaire présent sur le site d’essai d’In Eker (Sahara) en 1966 et directeur de recherche dans une unité de l’Inserm depuis plus de 20 ans. Le Dr Valatx avait donc les compétences scientifiques pour se lancer dans une étude de santé sur le groupe des vétérans des essais nucléaires.

De plus, un événement important concernant l’accès aux données de santé allait faciliter le travail des associations. En effet, le 4 mars 2002, la loi Kouchner sur les droits des malades autorisait la communication à tout patient, ou à ses ayant-droits, de la totalité de son dossier médical. Désormais, le sacro-saint secret médical qui réservait l’information aux seuls médecins était levé. Il fallut ensuite s’assurer que la loi Kouchner s’applique au Service de Santé des Armées… et en Polynésie française. La confirmation vint rapidement : désormais, le ministère de la défense ne pouvait plus opposer le secret militaire aux dossiers médicaux des anciens travailleurs et des vétérans de Moruroa.

Au fur et à mesure de l’avancée de ses travaux, le Dr Valatx découvrait quelques constantes quel que soit le nombre de questionnaires dépouillés : un taux de 30 % de cas de cancer chez les vétérans, soit le double de celui des hommes français de la même génération, un taux important de pathologies cardio-vasculaires et de nombreux problèmes sur la « deuxième génération ». Aujourd’hui, l’étude santé de l’Aven porte sur 1800 dossiers de vétérans. Le ministère de la défense a, dès le début, contesté les premiers résultats de l’enquête du Dr Valatx prétextant que seuls des malades avaient rempli le questionnaire d’enquête.

En août 2009, dans le cadre de la préparation des débats sur la loi Morin, l’Aven a repris l’étude de santé du Dr Valatx, décédé quelques mois plus tôt. Cette nouvelle étude s’appuie sur les déclarations des adhérents de l’Aven au moment de leur inscription et porte sur un fichier utilisable de 3250 personnes. Cette nouvelle étude recense 1232 cas de cancers atteignant 1009 vétérans dont 377 sont déjà décédés. Parmi ces 1009 vétérans atteints de cancers, 378 sont aussi atteints de maladies non cancéreuses. Sur ce même fichier de 3250 personnes, on recense 3118 maladies non cancéreuses déclarées par les vétérans, dont près de 20 % de maladies cardio-vasculaires.

Un comité de suivi sanitaire officiel


Après le colloque au Sénat de janvier 2002, les questions de santé allaient rebondir en Polynésie. Profitant d’un séjour à Paris et par l’intermédiaire du réseau protestant, les responsables de Moruroa e tatou avaient pris contact avec l’association humanitaire « Médecins du Monde ». L’objectif convenu avec le Dr Michel Brugière, directeur général, était la mise en place d’une mission humanitaire auprès des anciens travailleurs de Moruroa. En juin 2003, une première mission exploratoire du Dr Brugière à Tahiti le convainquit d’engager une action de suivi sanitaire avec Moruroa e tatou.

Quelques semaines plus tard, lors de la visite en Polynésie du Président Jacques Chirac, plusieurs centaines d’anciens travailleurs de Moruroa, soutenus par les responsables de l’Eglise Protestante Maohi, défilaient, le 26 juillet 2003,dans les rues de Papeete pour réclamer « vérité et justice » pour les victimes de Moruroa. A cette occasion le Président de la République répondit qu’il allait prendre une initiative de suivi « en concertation avec les associations ».

Officiellement, devant le risque de voir le dossier de la santé lui échapper, il fallait donc que le gouvernement prenne une initiative dans ce domaine. Le 15 janvier 2004, le ministère de la défense, conjointement avec le ministère de la santé décida la création du « Comité de liaison pour la coordination du suivi sanitaire des essais nucléaires ». Ce comité est en fait entièrement piloté par le Délégué à la sûreté nucléaire de défense, M. Jurien de la Gravière et aucune concertation préalable avec les associations n’a eu lieu.

Les deux rapports de ce Comité de liaison, désigné sous le sigle CSSEN, ont tenté d’apporter des réponses dites « scientifiques » aux inquiétudes des anciens travailleurs et vétérans de Moruroa. En fait, comme l’Aven le dénoncera, il s’agit essentiellement de réfuter tous les arguments qui contestent l’innocuité des essais nucléaires français.

Cancers de la thyroïde et essais nucléaires et Polynésie


Le 28 juillet 2006, le président Oscar Temaru lisait devant les membres de l’Assemblée de Polynésie un courrier de M. Florent de Vathaire, directeur de l’Unité 605 de l’INSERM à M. Jurien de la Gravière. Le chercheur annonçait que quelques cas de cancer de la thyroïde en Polynésie ne pouvaient trouver d’explication qu’en raison des essais nucléaires : « Nous considérons donc maintenant comme acquis le fait que les essais nucléaires atmosphériques réalisés par la France ont contribué à augmenter l’incidence du cancer de la thyroïde en Polynésie française. »

Quelques semaines plus tard, à Tahiti, M. Jurien de la Gravière annonçait que les Académies des Sciences et de Médecine avaient été chargée par ses soins de vérifier cette nouvelle étude de l’INSERM. Tout simplement, le Délégué à la sûreté nucléaire de défense soupçonnait Florent de Vathaire de ne pas se comporter en scientifique sérieux. Etonnant, car jusqu’à cette date, le ministère de la défense s’appuyait sur le fameux rapport de l’INSERM de 1998 qui apportait la confirmation que les essais nucléaires n’avaient aucun lien avec le développement des leucémies et des cancers thyroïdiens en Polynésie française.

Le 27 mars 2007, les deux Académies mettaient en doute la pertinence des travaux de M. Florent de Vathaire. De son côté, M. Jurien de la Gravière confiait une étude sur le cancer de la thyroïde en Polynésie française aux deux Académies, considérées comme plus « sérieuses » que l’épidémiologiste du cancer de l’Inserm, spécialiste de la Polynésie depuis une quinzaine d’années !

Etude officielle sur la santé des vétérans


Les remises en cause de l’innocuité des essais nucléaires venant de toutes parts, y compris du côté d’organismes aussi officiels que l’INSERM, le ministère de la défense a repris l’initiative, fin 2006, pour organiser une étude de santé auprès des vétérans des essais nucléaires.

La méthode du ministère est une constante depuis le début des essais nucléaires : la défense doit maîtriser la recherche de A à Z. En premier lieu, c’est le ministère de la défense qui fournit lui-même le protocole d’étude, le groupe de personnels des essais qui fera l’objet de l’étude, le déroulement de l’étude et la publication des résultats.

En second lieu, après un appel d’offre auquel aucun organisme scientifique de renom ne pourrait répondre en raison des conditions imposées, c’est le ministère de la défense qui choisit l’équipe de chercheurs attributaire de l’étude.

L’organisme choisi est Sépia-Santé qui ne s’est, jusqu’à ce jour, jamais fait remarquer par des études spécialisées dans le domaine nucléaire, mais ce choix du ministère servira à « démontrer » l’indépendance de l’étude. Bien évidemment, des parlementaires se sont vanté – plus d’un an après l’appel d’offre – d’avoir « arraché » cette étude au ministre de la défense, histoire de faire valoir leur action auprès des « vétérans-électeurs » ! En raison des conditions posées par le ministère de la défense - seuls ceux qui portaient un dosimètre sont inclus dans l’étude, les personnels des essais au Sahara et les personnels polynésiens sont exclus - l’étude confiée à Sépia-Santé n’aura pas la qualité « scientifique » que le ministère voudra bien lui attribuer.

L’affirmation obstinée de l’innocuité des essais français


La position de la France sur la relation entre les essais nucléaires et la santé n’est pas « originale ». Mis à part, l’URSS et la Chine dont on sait que leurs gouvernements faisaient peu de cas de la vie humaine au regard des impératifs d’Etat, les deux autres puissances nucléaires du « camp occidental » - Etats-Unis et Royaume-Uni – ont pratiqué les mêmes dénégations pendant des décennies.

Sous la pression des associations de victimes, des milieux scientifiques, des habitudes de recours à la justice et de parlementaires convaincus, les Etats-Unis ont fini par reconnaître, en 1988, dans leur législation même les risques sanitaires de leurs essais nucléaires. De son côté, le gouvernement du Royaume-Uni s’est engagé sur la même voie en finançant des études de santé totalement indépendantes et en reconnaissant, tout récemment en 2008, les effets sanitaires de ses essais sur plus d’une centaine de vétérans.

Il est probable que la France prendra le même chemin lorsque ses responsables politiques – au plus haut niveau – auront la sagesse de renoncer au « négationnisme » actuel. Car ce négationnisme est toujours d’actualité. Dans une enquête de Lucile Guichet publiée dans La Dépêche de Tahiti du 3 juin 2008, l’adjoint à la communication de M. Jurien de la Gravière déclarait : « Les témoignages d’anciens travailleurs sont très sincères, mais ils veulent trouver un responsable aux maux dont ils souffrent. Ce qui peut se comprendre : c’est rassurant. Je crois que l’on n’arrivera jamais à convaincre ces gens-là que leurs maladies ne sont pas liées aux essais nucléaires. »

1/ Quels sont les risques encourus lors d'une radiation ?

Les matières radioactives sont constituées d'atomes instables, qui, en se désintégrant, émettent des radiations. Ces radiations perturbent le fonctionnement des cellules vivantes. Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens ne peuvent les détecter.

Une irradiation très forte tue les cellules et provoque des brûlures radioactives, la maladie et souvent la mort.

Un niveau d'irradiation moins élevé entraîne des mutations dont les effets sont peu prévisibles. Certaines personnes souffriront de cancers, ou donneront naissance à des enfants atteints de malformations. Les effets se manifestent souvent de nombreuses années après l’irradiation.

En cas d'irradiation encore plus faible, les scientifiques sont en désaccord quant aux effets. Certains scientifiques, et en particulier ceux associés à l’industrie nucléaire, prétendent que des radiations faibles sont inoffensives pour la santé. D'autres considèrent que l'étendue des risques reste mal connue, car on continue de découvrir des effets inattendus de la radioactivité.

Par conséquent, "toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique".
(CIPR Commission internationale de radioprotection1990).

2/ Que sait-on sur les dangers de la radioactivité sur notre santé ?

Les rejets radioactifs des centrales sont censés ne pas être dangereux. Mais aucune réelle étude n'est menée. Certaines enquêtes indépendantes ont révélé une augmentation avérée des taux de leucémies autour de La Hague, mais ces résultats ont été attribués au hasard…

On décrit souvent la radioactivité naturelle comme dépourvue d'effets sanitaires. Pourtant, le radon (gaz radioactif naturel) est la 2ème cause de cancer du poumon après le tabac.

Bien qu'aucune dose ne soit inoffensive, des seuils sont admis par les normes internationales.

L'exposition à la radioactivité artificielle (y compris les essais nucléaires) a induit de nombreux cancers dans le monde.

Les données officielles des Nations Unies parlent de 1,17 millions de morts depuis 1945.

Le Comité européen sur les risques de radiation, qui utilise des méthodes d'évaluation qu’il estime plus réalistes, annonce le chiffre de 61,1 millions de morts. 

3/ Il y a t-il déja eu des victimes de radiations ?

++ LES VICTIMES DES ESSAIS NUCLÉAIRES

Il y a une dizaine d'années, la France a réalisé des expériences nucléaires au Sahara et en Polynésie, pour mettre au point des armes nucléaires.
Or les habitants de ces régions sont aujourd'hui victimes de graves maladies. Rien ne leur a été dit sur les risques des irradiations. Au contraire, les autorités affirment encore à l'heure actuelle, que les radiations étaient si faibles qu'il n'y a eu aucun danger.

Pourtant, "4 fois plus de femmes polynésiennes que de femmes européennes sont atteintes d'un cancer de la thyroïde et d' affections thyroïdiennes . En Polynésie, on accuse les essais nucléaires non sans raison. En effet, l'accident de Tchernobyl et les explosions nucléaires éjectaient de l'iode radioactif qui – tous les scientifiques le reconnaissent – a tendance à se fixer sur la glande thyroïde."
http://www.obsarm.org/

Ce triste exemple prouve bien que bien des vérités nous sont cachées.


++ LES VICTIMES DE L'EXPLOITATION DE L'URANIUM EN AFRIQUE

Le groupe nucléaire français Areva, qui extrait de l'uranium au Niger et Gabon, est accusé d'avoir laissé sciemment ses employés et les habitants des zones minières exposés à un taux de radioactivité trop élevé.
En savoir plus sur les conséquences de l'exposition à la radioactivité sur la santé de ces populations:http://nucleaire-nonmerci.net/actualite/areva-contamination-uranium.html



Photos :

nucleaire-nonmerci.net
Futura-sciences,

Sources :

http://nucleaire-nonmerci.net/actualite/redacteur-nucleaire-nonmerci-2006.html
http://www.moruroa.org/

Posté par JSS



27/04/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 982 autres membres