décroissance

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Pillage des Pays du Tiers Monde

Le tiers de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes, subit la désertification et vit dans les pays sous-développés, a déclaré Alger Luc Gnacadja, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, qui souhaite un effort pour lutter contre ce fléau à la prochaine conférence sur le climat à Cancun.

Ce haut responsable de l'ONU a regretté que les réunions mondiales sur l'environnement n'aient pas pris la pleine mesure des effets de la désertification et se concentrent davantage sur le réchauffement climatique et la déforestation. "Si nous ne nous accordons pas pour réhabiliter les terres dégradées, nous dégraderons davantage les terres et déforesterons davantage", a-t-il averti.

  •  L'AFRIQUE EST LA PREMIÈRE TOUCHÉE

La lutte contre la désertification est un "défi stratégique", a-t-il expliqué, car "les sécheresses entraînent des désastres humanitaires", et c'est l'Afrique qui est la première touchée par ce phénomène qui touche 41 % des terres de la planète. Cette lutte est "le secteur qui a le plus fort potentiel pour diminuer la pauvreté". Il faut savoir, a indiqué cet architecte béninois militant écologiste de la première heure, que "10 % de plus de récolte permet de réduire la pauvreté de 6 %".
 

"Le coût de l'action est moindre que celui de l'inaction dans ce domaine", a encore affirmé ce responsable de l'ONU. "La désertification affecte plus de victimes directes que le changement climatique", a-t-il encore indiqué. "A l'heure actuelle, on meurt à cause de la désertification alors que ce n'est pas le cas encore avec le réchauffement de la planète." M. Gnacadja a donc demandé à ce que la prochaine conférence de l'ONU sur le changement climatique, qui doit se dérouler du 29 novembre au 10 décembre à Cancun, au Mexique, "mène à un accord inclusif qui tienne compte des sols" et "qu"il porte sur le potentiel des sols et évite leur dégradation".

rères indigènes du monde,
Je suis profondément inquiet de la tentative d’utilisation de certains dirigeants et de groupes indigènes pour promouvoir la mercantilisation de la nature et de la forêt en particulier à travers la création du mécanisme REDD (Réduction des Emissions résultant du Déboisement et de la Dégradation des forêts dans les pays en développement) et ses versions REDD+ et REDD++.
Chaque année une étendue de forêt et de jungle d’une superficie équivalente à 36.000 terrains de football disparaît.


Le Président Evo Morales plante un un arbre à
l'occasion du lancement d'une campagne de forestation

Chaque année, nous perdons 13 millions d’hectares de forêts. A ce rythme, les forêts disparaîtront avant la fin du siècle.
Les forêts et la jungle sont les principales sources de biodiversité. Si la déforestation continue des milliers d’espèces animales et végétales disparaîtront à tout jamais. Plus des trois quarts de l’eau douce accessible proviennent de zones de captage en forêt, étant donné que la qualité de l’eau se dégrade lorsque l’état de la forêt se détériore. Les forêts constituent une protection contre les inondations, l’érosion et les catastrophes naturelles. Elles fournissent des biens à base de bois ou sans bois. Elles recèlent de médicaments naturels et de techniques de guérissons jusqu’ici inconnues.
Les forêts et la jungle sont les poumons de l’atmosphère. 18 % de la totalité des émissions de gaz à effet de serre produites à travers le monde est dû à la déforestation.
Il est fondamental de cesser la destruction de notre Terre Mère.


Dans le contexte actuel des négociations sur le changement climatique, tout le monde reconnaît qu’il est essentiel d’empêcher la déforestation et la dégradation des forêts.
Toutefois, pour ce faire, certains optent pour la mercantilisation des forêts en avançant le faux argument selon lequel on prend soin et on entretient uniquement ce qui a un prix et un propriétaire.
Leur proposition est de ne prendre en compte qu’une des fonctions des forêts, à savoir sa capacité d’absorption de dioxyde de carbone, et d’émettre des « certificats », des « obligations » ou des « crédits-carbone » qui seront commercialisés dans un marché du carbone. Ainsi, les entreprises du Nord pourront choisir, soit de réduire leurs émissions dans leur pays, soit d’acheter des « certificats REDD » dans des pays du Sud en fonction de l’état de leur économie. Par exemple, si une entreprise doit investir 40 ou 50 dollars US pour réduire l’émission d’une tonne de CO² dans un « pays développé », elle préfèrera acheter un « certificat REDD » moyennant 10 ou 20 dollars US dans un pays « en développement », conformément à l’engagement portant sur la réduction des émissions de la tonne de CO² en question.
Par l’intermédiaire de ce mécanisme, les pays développés transfèreront aux pays en développement leur obligation de réduire leurs émissions, et le Sud financera, une fois de plus, le Nord puisque cette entreprise du Nord économisera beaucoup d’argent en achetant des « certificats » de carbone des forêts du Sud.
Non seulement, ils tricheront en ce qui concerne leurs engagements de réduction des émissions, mais ils ouvriront également la porte à la mercantilisation de la nature en commençant par les forêts.



"Protège les droits et les forêts
des peuples indigènesdu marché du carbone -
REDD : une solution fausse au changement climatique"

Les forêts feront l’objet d’une estimation en raison de la quantité de tonnes de CO² qu’elles sont capables d’absorber. Les « obligations » ou les « crédits-carbone » qui attestent de cette capacité d’absorption seront achetés et vendu(e)s comme n’importe quelle marchandise au niveau mondial. Pour s’assurer que personne ne viole la propriété des acheteurs de « certificats REDD », un ensemble de restrictions a été mis en place, lequel finira par bafouer les droits souverains des pays et des peuples indigènes sur leurs forêts et la jungle. C’est alors que commencera une nouvelle étape de privatisation de la nature jamais observée auparavant qui s’étendra progressivement à l’eau, à la biodiversité et à ce qu’ils qualifient de « services environnementaux ».


Alors que nous affirmons que le capitalisme est la cause du réchauffement global et de la destruction des forêts, de la jungle et de la Terre Mère, eux cherchent maintenant à étendre le capitalisme à la mercantilisation de la nature sous couvert du dénominatif « économie verte ».
Afin d’obtenir le soutien à cette proposition de mercantilisation de la nature, certains organismes financiers, gouvernements, ONG, fondations, « experts » et entreprises intermédiaires offrent un pourcentage des « bénéfices » de cette « mercantilisation » de la nature aux peuples indigènes et aux communautés vivant dans les forêts de peuples originaires et la jungle.
La nature, la forêt et les peuples indigènes ne sont pas en vente !
A travers les siècles, nous, peuples indigènes avons vécu en prenant soin et en préservant les forêts de peuples originaires et la jungle. Nous ne considérons les forêts et la jungle ni comme un objet ni comme une chose que l’on peut évaluer et privatiser.
Nous n’acceptons pas que l’on réduise les forêts d’indigènes à une simple quantité mesurable de carbone. Nous n’accepterons pas non plus que l’on prenne les forêts d’indigènes pour de simples plantations d’une ou plusieurs espèces d’arbres. La forêt est notre foyer, elle est la grande maison où coexistent plantes, animaux, eau, sol, air pur et êtres humains.
Il est fondamental que tous les pays du monde travaillent ensemble pour éviter la déforestation et la dégradation des forêts et de la jungle. Il incombe aux pays développés de contribuer économiquement à la préservation des forêts, celle-ci faisant partie intégrante de leur dette climatique et environnementale, mais NON à travers leur mercantilisation. Il existe de nombreux moyens d’aider et de financer les pays en développement, les peuples indigènes et les communautés locales qui contribuent à la préservation des forêts.


Les pays développés dépensent des dizaines de fois plus de ressources publiques pour la défense, la sécurité et les guerres que pour le changement climatique. Même pendant la crise financière beaucoup ont maintenu voire augmenté leurs dépenses relatives à la défense. Il est inadmissible qu’en profitant des besoins des communautés et des ambitions de certains dirigeants et « experts » indigènes, on vise à impliquer les peuples indigènes dans la mercantilisation de la nature.
Tout mécanisme de protection des forêts et de la jungle doit sauvegarder les droits et garantir la participation des indigènes. Toutefois, nous ne pouvons accepter, sous prétexte de participation des indigènes à la REDD, qu’on prise et qu’on négocie au sein d’un marché mondial le carbone des forêts et de la jungle.


Frères indigènes, ne soyons pas dupes. Certains nous disent que le mécanisme de marché du carbone dans le cas de la REDD se fera sur la base du volontariat. C’est-àdire que celui qui le voudra pourra vendre et acheter, et celui qui ne le souhaitera pas, sera mis à l’écart. Nous ne pouvons pas accepter qu’avec notre consentement on crée un mécanisme dans lequel les uns vendent volontairement la Terre Mère alors que les autres regardent les bras croisés.
Face à ces visions réductionnistes et mercantilistes des forêts et de la jungle, les peuples indigènes, conjointement avec les paysans les mouvements sociaux du monde, doivent lutter en faveur des propositions de la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les droits de la Terre Mère :

  1. Contrôle intégral des forêts d’autochtones en prenant en compte non seulement leur fonction de réduction des émissions de CO² mais également leurs fonctions et potentialités permettant de ne pas les confondre avec de simples plantations.
  2. Par rapport à la souveraineté des pays en développement dans la gestion intégrale de leurs forêts.
  3. Respect intégral des droits des peuples indigènes déterminés par la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, de la Convention 169 de la OIT et d’autres instruments internationaux ; reconnaissance et respect de ses territoires ; revalorisation et application des connaissances indigènes pour la préservation des forêts ; participation et gestion des forêts et de la jungle par les peuples indigènes.
  4. Financement des pays en développement et des peuples indigènes par les pays développés pour le contrôle intégral des forêts comme faisant partie de sa dette climatique et environnementale. Pas de mise en place d’aucun mécanisme de marché du carbone ou de « mesure d’incitation » qui impliquerait la mercantilisation des forêts et de la jungle.
  5. Reconnaissance des droits de la Terre Mère qui englobe les forêts, la jungle et toutes ses composantes. Afin de rétablir l’harmonie avec la Terre Mère, la marche à suivre n’est pas de faire une estimation de la nature, mais de reconnaître que non seulement nous les êtres humains avons droit à la vie et à nous reproduire, mais que la nature a également le droit à la vie et à se régénérer, et que sans la Terre Mère les êtres humains ne peuvent vivre.

Frères indigènes, ensemble avec nos frères paysans et les mouvements sociaux du monde, nous devons nous mobiliser pour que les conclusions de Cochabamba soient défendues à Cancún, et pour impulser un mécanisme d’ACTIONS RELATIVES AUX FORETS basé sur ces cinq principes, en faisant toujours de l’unité des peuples indigènes et des principes de respect de la Terre Mère notre devise, qu’au travers des siècles nous avons préservé et hérité de nos ancêtres.


Merci à Le Grand Soir
Source: http://www.legrandsoir.info/AUX-PEUPLES-AUTOCHTONES-DU-MONDE.html
Date de parution de l'article original: 10/10/2010
URL de cet article: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=1830


Mardi 12 Octobre 2010

"Par sa passivité, la France participe à l'extermination des indiensNous sommes tous concernés!

 

  • C'est notre devoir de défendre les 1.500 derniers Amérindiens Wayana ! Pour participer 1 simple CLIC ICI suffit

 >http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=168

 

  • Depuis plusieurs décennies, ce peuple souffre de l'isolement dans lequel il se trouve et cela ne lui permet pas de se défendre contre l'acharnement des mafias des exploitants de l'or qui causent des ravages écologiques et sanitaires irréparables. Voir "Quand la France est montrée du doigt":

> http://www.pyepimanla.com/pye3/tribune/Quand_la_France_est_montree_du_doigt-170406_004.html

 

  • On dénombre dans ce département français, plus de 10.000 chercheurs d'or pour 1.000 Amérindiens Wayana et les affrontements continuels, dont les récents de septembre 2010, confirment l'aspect prédateurs de tous ces chercheurs d'or qui viennent piller l'Amazonie.

>http://www.okamag.fr/riposte-wayana.htm

 

  • Etat de siège à Twenké, où les Amérindiens sont excédés par les dégâts collatéraux de l'orpaillage clandestinhttp:

>//www.blada.com/jodlas/5814-Etat_de_siege_a_Twenke_ou_les_Amerindiens_sont_excedes_par_les_degats_collateraux_de_l_orpaillage_clandestin.htm

 

  • Au moment de son départ, l’ancienne procureure Claire Lanet signalait qu’elle aurait eu besoin de dix officiers de police judiciaire pour poursuivre la lutte contre les donneurs d’ordre de l’orpaillage illégal.

>http://www.blada.com/jodlas/3449-Claire_Lanet_dans_La_Semaine_Guyanaise.htm

 

  • Elle a bien disposé de dix OPJ, dans le cadre de l’opération annoncée par Nicolas Sarkozy pour « le temps qu’il faudra », mais cela n’a duré que deux mois.

>http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3130

 

Quand la France est montrée du doigt !


Rodolf Etienne

Oka.Mag, le bimestriel des actualités amérindiennes est publié en Guyane française. Au mois de novembre dernier, il consacrait un numéro hors série aux problèmes liés à l'orpaillage. La situation a atteint aujourd'hui son stade critique ! Les conséquences de l'extraction de l'or par le mercure sont dramatiques, notamment sur la population enfantine.

Quelle image peut-être pire que celle d'un enfant qui souffre. En Guyane française, ils sont des dizaines à naître avec des déformations congénitales irréversibles dû à une trop forte exposition au méthylmercure présent dans les fleuves qui subissent l'orpaillage à outrance des grandes multinationales spécialisées ou des chercheurs clandestins. Aujourd'hui se déroule en Guyane française, comme le précise Philippe Aquila, rédacteur en chef de la revue Oka.Mag : une "catastrophe écologique, sanitaire et surtout humaine, au nez et à la barbe de tous !"

A la fin de l'année 2005, le tribunal de Cayenne prononçait un non-lieu, suite à la plainte contre X déposée depuis 2001 par la Fédération des Organisations des Autochtones de Guyane (FOAG) pour empoisonnement au mercure. Un verdict qui a relancé la polémique autour du Parc National de Guyane et de l'orpaillage.

Un projet vieux de plus de dix ans !

En 1992, soutenu par une analyse de spécialistes internationaux, le Conseil Régional et le Conseil Général de la Guyane signaient avec l'Etat français un protocole visant à la création d'une "grande aire forestière protégée". En 1995, une mission d'étude permettait de circonscrire le périmètre à protéger, où toute activité humaine serait interdite, ainsi qu'une zone périphérique englobant les villages des populations autochtones et où avaient été également identifiées des zones d'activités minières contrôlées. Cette proposition, après le refus des peuples autochtones qui estimaient être laissés pour compte dans ce découpage, était reconsidérée deux années plus tard, soit en 1997, interdisant cette fois l'extraction minière sur des zones biologiquement riches et offrant la possibilité aux populations indigènes de pratiquer leurs activités traditionnelles et de circuler librement. Nouvel achoppement en 1999, cette fois du côté des orpailleurs qui prétendirent que la zone circonscrite était connue pour être l'une des plus aurifères de la Guyane. Un triste constat de perte pour eux ! Le dossier est à nouveau ralenti, il faudra attendre quatre ans pour qu'il ressorte des tiroirs ! Raison évoquée pour expliquer le retard de la procédure : les changements politiques et institutionnels, "des questions plus grave pour l'avenir de la Guyane". En 2002, la FOAG avait fait connaître le projet au Sommet Mondial sur le Développement Durable de Johannesburg. C'est seulement après ce coup de force qu'en 2003, les institutions guyanaises réagissaient à leur tour. Mais, si dans les bureaux et sur le papier les choses évoluaient, sur le terrain, il n'en était rien ! Jean-Aubéric Charles, représentant des autorités coutumières amérindiennes explique :"Nous constatons que les résultats des discussions diverses depuis près d'une dizaine d'années sur ces projets ne garantis pas fondamentalement un processus en faveur des populations de l'intérieur et, notamment, concernant les peuples autochtones, nous semblent très insuffisants et incomplets". Il poursuit son affirmation par un constat troublant : "Le seul fait inchangé, c'est la dégradation accélérée de notre patrimoine depuis quelques années, amplifiée par la délivrance de permis et d'autorisation d'exploitation délivrée par l'Etat". Le rejet de la plainte présentée par la FOAG semble donc être le résultat de la politique mercantile menée par les élus guyanais.

L'Etat directement mis en cause !

"De façon presqu'unanime, les Amérindiens sont opposés à l'orpaillage, qu'il soit légal ou illégal. Depuis une quinzaine d'années l'orpaillage a envahi le quotidien des populations autochtones, souillant les cours d'eau, réduisant les moyens de subsistance, empoisonnant les enfants, facilitant le développement du paludisme, facilitant l'introduction de drogues, délabrant le relationnel en instaurant la passion du lucre et la méfiance. En laissant faire l'orpaillage clandestin, mais aussi par sa grande complaisance à l'égard des opérateurs miniers, l'Etat a perdu tout crédit", affirme Brigitte Wyngaarde, responsable de l'association Villages de Guyane. Dans une lettre adressé au président de la République en octobre dernier, l'association Solidarité Guyane déclarait, prenant acte du désintérêt des plus hautes autorités françaises : "L'Etat faillit à sa mission dans plusieurs villages où aucun enseignant n'était nommé début octobre. Dans un autre village, les enseignants étaient contraints de faire grève pour obtenir le respect des engagements pris par la collectivité publique (construction de sanitaire dans l'école suite au décès d'un enfant par noyade dans le cadre scolaire). (…) En  ce qui concerne le projet de Parc National dans le sud de la Guyane, nous avons relevé bon nombre d'incohérences : d'une part les problèmes d'environnement, sociaux, sanitaires, de risque mercure sur les populations sont bien posés, d'autre part les décisions vont à l'encontre des préconisations de précaution en autorisant l'orpaillage dans les zones de droits d'usage comprises entre les espaces de libre adhésion du Parc. Cette décision est criminelle au vu de nos analyses mercure mettant en évidence l'accroissement du niveau d'empoisonnement des populations amérindiennes de génération en génération, confirmant les craintes des plus éminents spécialistes mondiaux du mercure qui nous ont alertés sur l'évolution locale vers le syndrome de Minamata qui sera atteint dans 2 ou 3 générations au rythme actuel. Rendre l'orpaillage légal dans ces régions s'apparente donc à un génocide des peuples premiers résidents dans ces espaces". Autre sujet de plaintes à l'encontre de l'Etat français, les problèmes liés au foncier. Les Amérindiens ne jouissent, aujourd'hui encore, d'aucun droit sur les terres qu'ils occupent. Trois peuples sont particulièrement menacés. Ce, dans une région directement concernée par le Parc National : les Oyampis, les Wayanas et les Emérillons. Cécile Kouyouri, membre de l'association Villages de Guyane, affirme que "l'Etat s'apprête à céder à la commune de Maripasoula les terrains des villages de Elaé, Kayodé, Twenké, Taluhmen, Antecume Pata et Pidima". Un vaste territoire ! Elle poursuit : "Nous savons ce qu'il adviendra des villages lorsqu'il seront passés dans l'escarcelle communale : c'est à plus ou moins longue échéance le morcellement en parcelles et la disparition de la vie communautaire". Sans oublier l'intérêt que manifeste certaines grosses sociétés dans plusieurs secteurs de l'activité économique. Un coup de plus porté à l'organisation de la vie amérindienne, sur une terre qu'elle occupe depuis des millénaires !


Jusqu'où ira-t-on ?
 
Le plus grave est-il à craindre ? La réponse à cette question semble ne pas présenter l'ombre d'un doute. A moins, que les autorités responsables prennent immédiatement conscience des pleins enjeux. Il y va de la survie d'une partie de la population de la Guyane. En l'occurrence, la population la plus immémoriale du continent. Alexis Tiouka, d'origine amérindienne et consultant en Droits de l'Homme, déclare : "Le gouvernement français autorise des dizaines de milliers de chasseurs et de pêcheurs soit disant "sportifs" à capturer gibier et poisson sur nos terres. Par ailleurs, le même gouvernement français autorise les compagnies forestières à raser nos forêts". Traitant plus directement de la question de l'orpaillage, il poursuit : "Les activités d'orpaillage engendrent une pollution par le mercure du milieu aquatique qui a des conséquences sanitaires pour nos peuples qui tirent traditionnellement leurs moyens de subsistance de la pêche et de la chasse". Dans les zones protégées de Wayana et Tampoc, les cours d'eau présentent un taux de mercure de loin supérieur à la normale autorisée, définie par l'organisation Mondiale de la Santé. Empoisonnant toute la chaîne alimentaire, ces intoxications ont un effet désastreux sur la population. Après plusieurs études menées sur les populations du sud de la Guyane, il apparaît que le taux d'empoisonnement au mercure a considérablement augmenté depuis 2004. Le risque est majeur, le niveau d'imprégnation mercure des enfants de moins de trois ans confirme les craintes des plus grands spécialistes mondiaux de la question, à savoir un accroissement de génération en génération du capital méthylmercure à la naissance et d'un acheminement vers le syndrome de Minamata. La neurotoxicité du méthylmercure a de graves conséquences sur la santé des personnes exposées et plus particulièrement des jeunes enfants. Ils peuvent souffrir de lésions importantes, entre autres de retards de développement, d'altérations du champ visuel, de troubles du comportement. Le méthylmercure est foetotoxique, c'est-à-dire que le mercure de la mère traverse le placenta et peut-être également véhiculée par le lait maternel. Ce qui explique, aujourd'hui, le nombre anormal de malformations néonatales et de grossesses non abouties dans les villages les plus touchés par l'orpaillage.


Rodolf Etienne

 

Photo 1 : "Personne ne considère nos efforts millénaires pour la préservation de ces terres et leurs ressources naturelles, essentielles pour l'avenir de la Guyane et de l'humanité". Citation du chef Wayana Gran Man Touenké Amaïpoti.

Photo 2 : Cet enfant souffre de malformations engendrées par le mercure utilisé pour l'orpaillage ! Comment rester insensible face à une telle situation !

Le syndrome de Minamata : du nom d'une ville japonaise où, dans les années 50, la maladie a été répertoriée pour la première fois. Décrit les effets neurotoxiques du méthylmercure sur le développement pré et postnatal, à la suite de consommation par des femmes enceintes de poissons contaminés. Les nouveaux-nés présentaient un tableau neurologique sévère avec microcéphalie et paraparésie spastique.

-       La FOAG regroupe les six nations amérindiennes : Wayanas, Oyampis, Emérillons

 Association Oka Mag : 11 rue Abel Azor. 97 310 Kourou. Guyane française. Amérique du Sud.
Tél : 0594.22.01.41 ou 0694.24.22.36. Courriel : oka.mag@wanadoo.fr

 

  • C’est pourquoi nous désirons attirer l'attention du président de la République française afin qu'il agisse efficacement pour :

 

 

1 - Que l'espace appelé "réserve naturelle de Guyane" par l'état français, d’où sont pourtant originaires depuis des millénaires, avec leurs cousins Apalaï (côté Brésil) et Trio (côté Surinam), les peuples Wayana, soit une région interdite de toute exploitation minière comme le demande le peuple Wayana depuis de nombreuses années. ( Voir "Des Indiens en France ?" >http://yonne.lautre.net/spip.php?article142

 

2 - Que la France ratifie la législation internationale sur les peuples indigènes (la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail) comme le recommande à nouveau les Nations Unies. En effet, selon un récent rapport de la Ligue des droits de l’Homme, "En refusant d’inscrire les droits des peuples indigènes au rang de ses principes constitutionnels, la France maintient ces peuples dans une véritable impasse sociale, économique et culturelle" et "continue à éluder toute la question de [leurs] droits fondamentaux indispensables à leur survie, à savoir, la propriété et l’usage des terres ancestrales et des ressources, libertés civiles et politiques, transmission aux générations futures de la culture et d’une identité propre".

 

 

3 - Que la France fasse preuve de transparence sur ce département de la Guyane française où de nombreux témoignages semblent montrer que des liens étroits seraient établis entre les mafias de l'or et des responsables de la gestion de ce territoire

 >http://www.tonkeul.com/Guyane-amerindiens.html

 

  • Nous vous proposons de nous associer à cette campagne en interpellant le Président de la République Française en partenariat avec : L'association des Amérindiens de Guyane française "Oka.mag", Pierre Sarramagnan-Souchier, des députés européens d'Europe écologie : Michèle Rivasi, Yannick Jadot, de leurs attachés parlementaires David Drui et Jean-Michel Braud Du soutien appuyé de : députées européennes d'Europe écologie : Nicole Kiil-Nielsen et Catherine Grèze ; de Béatrice Croche militante de la cause Wayana,

 

 

Alain Uguen Association Cyber @cteurs

 

 

COMMENT AGIR ?

 

 

Sur le siteCette cyber @ction est signable en lignehttp://www.cyberacteurs.org/actions/form.php?id=168%EF%BB%BF

 



14/10/2010
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