"One Day / Reckoning Song"/ Asaf Avidan : Paroles et traduction
http://youtu.be/KRAMNWzfjcg
Paroles et traduction de "One Day / Reckoning Song" via le site
Source >>> http://www.lacoccinelle.net/790097.html
One Day / Reckoning Song (Un jour / Règlement de compte)
No more tears, my heart is dry
I don't laugh and I don't cry
I don't think about you all the time
But when I do - I wonder why
Il y a eu assez de larmes, mon coeur est asséché
Je rigole pas et je pleure pas
Je pense pas tout le temps à toi
Et quand je le fais, je me demande pourquoi
You have to go out of my door
And leave just like you did before
I know I said that I was sure
But rich men can't imagine poor.
Maintenant tu vas sortir de chez moi
Et partir comme tu l'as si bien fait l'autre fois
Je sais que j'ai dit que j'étais sûr
Mais les riches n'imaginent pas ce qu'est d'être pauvre
One day baby, we'll be old
Oh baby, we'll be old
And think of all the stories that we could have told
Chérie, un jour on sera vieux
Oh chérie, on sera vieux
Et on repensera à toutes les histoires qu'on aurait pu raconter
Little me and little you
Kept doing all the things they do
They never really think it through
Like I can never think you're true
Stupide moi et stupide toi
À avancer chacun de son côté
À ne jamais voir plus loin que le bout de son nez
Comme si je ne t'avais jamais fait confiance
Here I go again - the blame
The guilt, the pain, the hurt, the shame
The founding fathers of our plane
That's stuck in heavy clouds of rain.
Et c'est repartis - la faute
La culpabilité, la douleur, la souffrance, la honte
Les pères fondateurs de notre avion (1)
Bloqué dans des gros nuages de pluie
One day baby, we'll be old
Oh baby, we'll be old
And think of all the stories that we could have told.
Chérie, un jour on sera vieux
Oh chérie, on sera vieux
Et on repensera à toutes les histoires qu'on aurait pu raconter
(1) Les Pères fondateurs des États-Unis sont les hommes qui ont signé la Déclaration d'indépendance ou la Constitution des États-Unis, et ceux qui ont participé à la Révolution américaine. Aux États-Unis, ils sont considérés comme des héros.
"Cette chanson incroyablement puissante raconte comment une personne qui s'est faite trahir règle ses comptes avec l'être qu'elle portait autrefois dans son coeur. Amer, elle a besoin de déballer ce qu'elle a sur le coeur et de dire ses quatre vérités.
Dans la première strophe, on apprend que cette situation l'a déjà fait assez souffrir et qu'il est à bout : il ne veut plus entendre parler de cette personne et l'amour qui les unissait s'est petit à petit transformé en haine : "Il y a eu assez de larmes, mon coeur est asséché".
On apprend dans la seconde strophe l'origine du problème. L'homme, qui s'est déjà fait trahir une première fois, ne peut plus supporter le comportement de sa copine ("Tu vas partir comme tu l'as si bien fait l'autre fois") et il lui fait gentiment comprendre qu'elle doit quitter le plancher rapidement avant que les choses se corsent ("Maintenant tu vas sortir de chez moi"). En outre (bon ok, c'est un peu désuet (tout comme le mot désuet) cette locution, mais ça fait toujours son petit effet), il est bien décidé à régler ses comptes et à envoyer dans la figure de sa copine tout ce qu'il pense d'elle et de leur histoire.
Le refrain, qui revient comme un leitmotiv, exprime les regrets qu'éprouve la personne et insiste sur la trahison : son amour à lui était véritable mais il n'était malheureusement pas réciproque. Il prend sur lui pour avouer ce qu'il a sur le coeur et même si c'est difficile et qu'il pense à tout ce qu'ils auraient pu vivre ensemble ("Et on repensera à toutes les histoires qu'on aurait pu raconter"), il se saisit de cette occasion pour régler définitivement ses comptes avec cette péronnelle (vous choisirez le mot qui convient le mieux). En gros, ça lui coûte de faire ça mais pour une fois, il pense à LUI au lieu de penser à EUX et même si c'est pas facile, il préfère faire les choses une bonne fois pour toute et être débarrassé de cette fille une fois pour toute au lieu de faire languir les choses et de rester en quelques sortes bloqué dans cette situation plus longtemps (il y a un moment où il faut dire les choses et c'est justement ce moment auquel on assiste ici).
La strophe suivante explique les raisons de leur rupture et continue le règlement de compte : pour lui, ce sont les deux protagonistes sont à l'origine de l'échec de leur relation. Il pense que les deux n'étaient pas assez présents l'un pour l'autre ou du moins qu'ils n'étaient pas tous les deux autant investis dans leur union.
C'est dans la dernière strophe qu'on arrive enfin au dénouement (logique, non ?) de leur histoire. Après avoir fait monter la pression jusqu'à la fin de la chanson, il se décide enfin à exploser et à vraiment mettre un point d'honneur sur ses explications - "La faute, la culpabilité, la douleur, la souffrance, la honte" sont autant de sentiments qu'il a connu pendant leur relation et il n'est pas prêt à revivre ça, pour rien au monde."
Par Frayja /Source : http://www.lacoccinelle.net/790097.html
Une crête iroquoise pour une voix unique, androgyne et d'origine inconnue. Des mélodies exploratoires où l'acoustique côtoie une electro futuriste. Asaf Avidan cumule les particularités, condensées dans son premier album solo : Different Pulses. Un petit ovni musical forgé dans un cœur qui semble avoir déjà tout connu.
Il est coutumier pour un artiste d'évoquer un évènement-clé symbolisant la genèse de son inspiration créatrice. Pour Asaf Avidan, c'est une conjonction de traumatismes qui fut à l'oeuvre. Né à Jérusalem en 1980, il grandit entre la Jamaïque et New-York, pour ensuite revenir en Israël étudier l'art. A 18 ans, il décide, contrairement à nombre de ses amis, de ne pas éviter le service militaire. Malgré son physique d'adolescent longiligne, il est incorporé au sein de l'infanterie mobile. S'en suivent de longs mois d'entraînement douloureux, qui finissent par hanter ses nuits. A bout de force, il fait un séjour en psychiatrie, et l'armée le libère.
Mais le destin n'en a pas encore fini. Un cancer du système lymphatique l'oblige à vivre dans une bulle stérile. Son couple de six ans cède. Le choc est d'une violence sans pareille. Asaf s'extirpe de ces heures sombres par un intense processus créatif. Bien qu'il n'avait jamais touché d'instrument jusqu'alors, il se met à la musique, vaillamment. Deux albums sous le nom Asaf & The Mojos en résultent, avec à la clé le succès One Day, qui tourne en boucle sur la radio militaire israélienne. Paradoxe.
Le jeune homme au regard bleu acier poursuit sa route musicale, cette fois en solo. Après un premier EP sorti l'année dernière, il offre cette fois Different Pulses, album composite et touche-à-tout : nu-folk, electro, blues, rock expérimental, pour faire un résumé sommaire. Un méli-melo mélodique sans doute tiré de ses nombreux voyages et tourments intérieurs. Different Pulses est ainsi profondément introspectif. Le titre éponyme, premier extrait de l'album, déroule quelques notes de piano rêveuses, rejoint par un synthé fantomatique. Asaf y a ces mots durs : « My life is like a wound/I scratch so I can bleed/Regurgitate my words/I write so I can feed/And Death grows like a tree that's planted in my chest/Its roots are at my feet/I walk so it won't rest » (« Ma vie est comme une cicatrice/Que je gratte pour saigner/Régurgiter mes mots/J'écris pour me nourrir/Et la Mort grandit comme un arbre planté dans ma poitrine/Ses racines vont jusqu'à mes pieds/Je marche pour ne pas lui laisser de repos »)
Asaf & The Mojos
Sans parler de cette voix singulière, tantôt rocailleuse ou douce, sans genre ni frontières, qui vous prend aux tripes par sa beauté surnaturelle. Elle est ici élévatrice, aiguisée comme la pointe d'une flèche. C'est un instrument à elle seule, marquant d'une émotion brute chaque titre. Elle prend des accents blues sur Setting Scalpels Free et The Disciple, rappelle même Thom Yorke sur Thumbtacks in My Marrow, dont l'ambiance neo-futuriste façon nineties aurait pu lui valoir de figurer sur OK Computer. Dans la même veine, Cyclamen est une litanie électrique et dansante. Symbole de l'énergie tirée du désespoir, Asaf martèle d'un ton perçant : « I know I am dying/Still I'm gonna go trying/I’ll make it better/It's over » « Je sais que je suis en train de mourir/Pourtant je vais essayer/Je ferai en sorte que ça s'améliore/C'est en fini »
Different Pulses ne délaisse pas pour autant les premières amours du chanteur : la folk, comme sur Love It Or Leave It, titre enjoué par ses clappements de main fervents. Is This It frôle l'Americana authentique, tandis que 613 enchante de ses échos orientaux. Certains titres sont ancrés en terres israéliennes, comme A Gun & A Choice, où Asaf évoque son expérience au sein de l'armée, avec un piano empreint de tristesse. La Palestine est même mentionnée dans l'angoissante The Disciple : « All the things these eyes have seen/This time they've really crossed the line/I think I'll pack up all my shit/And cross to Palestine » (« Toutes ces choses que mes yeux ont vues/Cette fois ils ont vraiment franchi la ligne/Je vais prendre tout mon bordel/Et partir en Palestine »)
Avec sa tête singulière – que l'on ose comparer à celle de Travis Barker, batteur du groupe de punk pour ado légendaire Blink-182 –, sa verve émouvante et ses compositions à fleur de peau, Asaf Avidan signe un premier album très riche, aussi bien musicalement que vocalement. Il a la force pugnace de ceux qui ont vécu, voire survécu.
Morgane Giuliani / source:http://www.welovemusic.fr/artiste/5285-Asaf%20Avidan/tab/chronique
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