* Le livre noir de l'agriculture * Isabelle Saporta
- Le livre noir de l'agriculture
- Isabelle Saporta
- Date de Parution : 16/02/2011
- Collection : Documents
- Prix public TTC : 17,90 €
- Code ISBN / EAN : 9782213656038 / hachette : 3608189
- Format (135 x 215)
- Nombre de pages : 252
Vous souvenez-vous des Shadoks, ces étranges oiseaux qui passaient leur vie à pomper, pomper, pomper et à inventer des machines toujours plus absurdes ? Les Shadoks, aujourd’hui, c’est nous, ou plutôt notre agriculture. Malgré son coût prohibitif, celle-ci ne respecte ni le pacte social qui la lie aux paysans, ni le pacte environnemental qui la lie aux générations futures, ni même le pacte de santé publique qui la lie à chacun de nous. Les ressources d’eau sont gaspillées, polluées. Nous recevons chaque jour dans nos assiettes notre dose de pesticides et autres résidus médicamenteux. L’agriculteur ne s’en sort plus, et il est injustement voué aux gémonies, lui qui n’est que le bouc émissaire d’un système qu’il subit. La confiance est rompue.
Pendant deux ans, Isabelle Saporta a parcouru les campagnes françaises. Dans cette enquête, elle met au jour l’absurdité du système, en le remontant de la fourche à la fourchette, du cours d’eau pollué aux cancers environnementaux provoqués par les pesticides, des animaux trop traités à l’antibiorésistance.
La conclusion semble s’imposer : puisque notre agriculture pose plus de problèmes qu’elle n’en résout, il est urgent de changer de cap et de revenir à davantage de raison. Mais si tout le monde s’accorde sur le constat d’échec, aucun responsable politique ne veut prendre le risque de s’attaquer aux fondements de l’agriculture intensive.
Loin de se contenter de brosser un tableau alarmiste, Isabelle Saporta avance des solutions simples. Pour les trouver, il suffit de savoir écouter ceux qui connaissaient le monde avant son délire productiviste. Ceux qui, aujourd’hui, travaillent d’arrache-pied à remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan.
Isabelle Saporta est journaliste. Elle a longtemps préparé les émissions de Jean-Pierre Coffe sur France Inter. Elle est l’auteur de documentaires, dont Manger peut-il nuire à notre santé ? et collabore à Marianne.
http://www.editions-fayard.fr/livre/fayard-374972-Le-livre-noir-de-l-agriculture-Isabelle-Saporta-hachette.html
Livre noir de l’agriculture Saporta (1ère part) par rikiai
Livre noir de l’agriculture : Saporta (2ème part) par rikiai
Un livre choc dénonce les dérives de l’agriculture
Coût exorbitant des subventions, risques sanitaires...L’auteur du « Livre noir de l’agriculture », Isabelle Saporta, part en croisade contre le système agroalimentaire. Les agriculteurs sont de plus en plus excédés d’être montrés du doigt.
PROPOS RECUEILLIS PAR SÉVERINE CAZES ET MARC LOMAZZI | Publié le 16.02.2011, 07h00
Isabelle Saporta estime que « gaver » les porcs d’antibiotiques a entraîné la création de
bactéries super résistantes.(lp/olivier corsan.)
Une plongée angoissante au cœur du système agroalimentaire français à travers le livre choc d'Isabelle Saporta, l’une des journalistes qui a mené l’enquête....Entretien...
On pense généralement que l’agriculture intensive permet de faire baisser les prix. Vous estimez au contraire qu’elle a un coût exorbitant pour les consommateurs. Pourquoi ?
Isabelle Saporta. En apparence, l’agriculture française fournit une nourriture pas chère. Mais, si vous y ajoutez le coût prohibitif des subventions de la politique agricole commune (PAC), qui s’élèvent à 57 Mds € en 2010, le prix de la dépollution des eaux et l’explosion des cancers liée à la malbouffe, la facture de l’agriculture intensive devient très salée… Pour l’eau par exemple, les agriculteurs sont responsables de 70 à 80% des nitrates ou des phosphates présents dans les rivières. Et, pourtant, ils ne paient que 1% des frais de dépollution. Les 99% restants sont payés par les Français.
Vous dénoncez les subventions massives accordées aux agriculteurs. C’est pourtant ces aides qui leur permettent de vivre…
Prenons l’exemple du maïs. C’est une culture inadaptée à la France parce qu’elle réclame beaucoup d’eau et de soleil. Pourquoi fait-on tant de maïs dans le Sud où l’eau manque? Par le miracle de la prime à l’irrigation qui a représenté 134 M€ en 2005. Mais ce système est à courte vue. La France ne sera jamais assez grande, et les coûts n’y seront jamais assez bas pour se battre à armes égales avec le Brésil, la Russie ou l’Ukraine. C’est une guerre perdue d’avance. Un système absurde qui ne profite qu’aux coopératives géantes et aux très gros agriculteurs.
Vous donnez des exemples inquiétants sur la manière, par exemple, dont sont nourris les animaux d’élevage. Y a-t-il réellement un risque sanitaire pour les consommateurs ?
Les résidus de pesticides qui se retrouvent dans nos assiettes augmentent les risques de cancer. Ensuite, les porcs ou les poulets sont gavés d’antibiotiques. Or, les molécules sont les mêmes pour les humains et pour les bêtes. A force de traitements, on a créé des bactéries super résistantes. Cette résistance aux antibiotiques, c’est chaque année en Europe 25 000 morts. Quand on voit la composition des aliments pour bétail, de nouveaux scandales sanitaires tels que celui la vache folle nous pendent au nez.
Quelles sont les solutions que vous préconisez ?
Un véritable débat de société et une volonté politique forte de changer le modèle agroalimentaire. Le Grenelle de l’environnement prévoyait 20% des surfaces cultivées en agriculture bio, nous n’en sommes qu’à 2,8%. Il faut subventionner massivement les exploitations bio et taxer à 40% les produits phytosanitaires au lieu de continuer à injecter toujours plus d’argent dans un système qui nuit à la santé des agriculteurs et à la nôtre.
http://www.leparisien.fr/salon-agriculture-2011-paris/un-livre-choc-denonce-les-derives-de-l-agriculture-16-02-2011-1317709.php
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