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Le compostage

Composter, c’est recycler les déchets verts du jardin et de la maison en les amassant en tas pour qu’ils se décomposent.
Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des micro-organismes et petits animaux (bactéries, vers de terre) en un produit comparable au terreau : le compost. C'est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin. Le compost est un fertilisant d'excellente qualité et 100 % naturel. Il allège la terre et permet des économies d'engrais, de terreau et d'eau.
Composter permet de réduire nos déchets (de cuisine et de jardin) et d'éviter les transports jusqu'à la déchetterie pour s'en débarrasser.


  • Qu'est ce que le compost ?

‘Compost’ signifie ‘Engrais composé’. C’est un fertilisant à base de déchets d’origine végétale ou animale. Une fois décomposée par des micro-organismes (bactéries, champignons,...), mélangée et mise en tas, cette matière organique produit un engrais de qualité totalement naturel qui nourrit vos plantes, les rend plus saines et plus résistantes aux maladies. C’est l’engrais le plus équilibré : plus vous compostez d’éléments différents plus votre compost sera complet. Il renforce l’aptitude de votre sol à retenir l’eau et les nutriments indispensables à votre plante.

 

  • Pourquoi composter?

Cet engrais naturel vous servira au jardinage (en pots ou en parcelles) ou au partage et au troc (des graines ou des boutures contre du compost liquide ou solide, etc.), avec la préoccupation permanente de la qualité, donc de la traçabilité des produits tout au long du processus. Si les  déchets sont bio à l’entrée, le compost sera bio à la sortie…

 

Beaucoup de boulot pour rien ?
Non, quand on connaît le prix des engrais. Plus besoin de vous déplacer et vous nourrirez votre terre sans produits chimiques. Concrètement, un couple de parisiens qui produit environ 100 kg par an de déchets « verts », via sa consommation alimentaire, peut fournir environ 30 kg de compost solide !

  • Processus de compostage

Dans des conditions favorables, les matières organiques mises en tas sont dégradées par des micro-organismes et macro-organismes (vers de terre, insectes, bactéries, champignons…) et transformées en humus en éléments nutritifs.
Ces réactions nécessitent de l'oxygène et dégagent de la chaleur. La température au cœur du compost augmente jusqu’à 50 à 70°C au fur et à mesure de la décomposition, puis diminue.


Deux phénomènes se succèdent dans un processus de compostage :
- le processus de dégradation, amenant les résidus à l'état de compost frais, est une dégradation aérobie intense : il s'agit essentiellement de la décomposition de la matière organique fraîche à haute température (50 à 70 °C) sous l'action de bactéries et en présence d’oxygène.
- le processus de maturation est caractérisé par une dégradation moins soutenue. Il va transformer le compost frais en un compost mûr, riche en humus. 


Ce phénomène de maturation, qui se passe à température plus basse (35 à 45 °C), conduit à la biosynthèse de composés humiques par des champignons et des macros-organismes (ver de terres, etc.).

 

REMARQUE : Plus le tas est volumineux plus la montée en température sera importante et plus rapide sera le compostage.

 

 

  • Mettre en place son compost

Où faire son compost ? Un bon emplacement pour un tas de compost est à l’ombre car une situation trop chaude le dessèche. Pensez à l’arroser s’il est trop sec et à le couvrir pour éviter le lessivage.
Comme composteur, vous pouvez utiliser les silos du commerce ou le construire vous-même avec des planches de bois ou du grillage. Prenez garde à bien laisser le fond de votre bac à compost en contact avec le sol car c’est une source directe de micro-organismes (comme les lombrics) indispensables à la réussite de votre compost. L’idéal est d’avoir au moins deux compartiments à compost afin de pouvoir le retourner aisément. Pendant que vous laissez un bac terminer sa fermentation en compost, remplissez le second et ainsi de suite !


ASTUCE : Pour ceux qui désirent composter une petite quantité de déchets, vous pouvez creuser un trou directement dans la terre. Creusez une tranchée de 20cm de profondeur et d’une largeur correspondant à la quantité de déchets que vous souhaitez. Couvrez de paille ou d’un plastique noir et maintenez humide comme pour un compost normal.
Il existe également des composteurs de balcons pour ceux qui ne possèdent pas de jardin.


Il existe deux grands types d’équipements:
Le « fût » ou « silo », un contenant ou un ensemble de contenants, en contact avec le sol. Idéal pour les copropriétés qui disposent d’un jardin, même de surface réduite, avec une terre saine.

 


Auto construction d'un composteur de jardin par agnomen

 

Le « vermicomposteur » ou « lombricomposteur », un ensemble de bacs amovibles, souvent superposés, de formes variées et de petite ou moyenne contenance. Ce conteneur est essentiellement réservé à une utilisation intérieure (cuisine, cave, balcon ou terrasse, protégés du froid et de la pluie), car des vers « digesteurs » sont ajoutés dès le démarrage pour lancer ce mode de compostage hors-sol.

 


Faire son propre lombricomposteur par TVVendee

 

 


Mélangez : L’aération est un facteur essentiel puisque le compostage est un processus aérobie. La mauvaise aération du tas de compost est la principale raison d’un compostage lent, partiel, hétérogène ou mal odorant. On estime que l'air devrait occuper au moins 50% du volume du tas. Pour cela, il faut mélanger le tas le plus souvent possible (toutes les 4 à 6 semaines) pour assurer une bonne aération. En effet, les bactéries responsables de la dégradation du compost doivent être dans des conditions aérobies, c'est-à-dire en présence d’oxygène pour pouvoir respirer. En dégradant, elles produisent de la chaleur. Il est important de bien aérer le tas de compost pour apporter l’oxygène aux bactéries et pour maintenir une température autour de 70°C. En effet, une trop forte température entraîne la mort des bactéries et l’activité microbienne serait alors stoppée.
Attention, le premier mélange ne doit être réalisé que 2 à 4 semaines après la mise en tas des déchets. Vous évitez ainsi de faire redescendre la température et sauvegardez l’activité des bactéries.
Avec une fourche, ramenez les couches inférieures sur le dessus. C’est le moment d’y incorporer des activateurs naturels (urine, fumier de volaille, poudre d’algue, poudre d’os marine) qui stimulent l’activité.


ASTUCE : Ajoutez de la terre en guise de levain, et un lit de branchage pour l’aération.

 

Humidité : Il est important que vous contrôliez l’humidité de votre compost. Pour vérifier qu’il est satisfaisant, comprimez une poignée de compost dans votre main. Si des perles d’eau commencent à apparaître le taux d’humidité est bon.
Si le compost est trop sec, les bactéries meurent et seuls les champignons continuent à travailler. Vous verrez alors apparaître des filaments mycéliens blancs. Dans ce cas arrosez votre compost. Vérifiez également que l’aération n’est pas trop importante (espace entre les planches,…), que l’emplacement n’est pas trop venteux. Vous pouvez couvrir votre tas de compost avec une bâche après l’avoir arrosé, elle gardera l’humidité.
Attention à l’inverse de ne pas trop humidifier votre compost. En effet, un excès d'eau diminue la quantité d'air disponible dans le volume de compost. Les bactéries aérobies (qui ont besoins d’oxygène) sont remplacées par des bactéries anaérobies (qui n’ont pas besoins d’oxygène) qui dégagent des gaz et engendrent des odeurs désagréables. Dans ce cas pensez à bien le mélanger pour éviter que certaines zones à l’intérieur ne soient trop humides. Pensez également à découvrir votre tas par temps sec pour augmenter l’aération. Si le taux d’humidité est vraiment trop important étalez (par temps sec) sur le sol une partie du compost durant quelques heures, puis remettez le dans le bac à compost.

 

REMARQUE:

• Pas de mauvaises odeurs, ni d’habitants indésirables, si vous excluez les déchets de viande ou de fromage, ainsi que les sauces, les plats cuisinés et les éléments gras en général.
• Pas de risque d’invasion de l’appartement par les vers, car ils préfèrent l’humidité et l’obscurité de leur milieu : c’est vital pour eux ! Mais ne les secouez pas trop, car les vibrations les font fuir…

  • Quand le compost est-il prêt ?

Il peut être mûr au bout de 3 à 6 mois au printemps/été ou 6 à 9 mois en automne/hiver s’il est bien isolé et retourné régulièrement. Certains composteurs permettent même la réalisation d’un compost de qualité en 4 à 6 semaines seulement ! Le compost est prêt lorsqu’il sent la terre forestière, l’humus et s’effrite facilement. Retirez-le par la base et incorporez-le au pied des plantes ou dans les trous de plantation. Attention à ne pas l’enterrer mais à l’incorporer de façon superficielle. Epandre 30 à 70kg de compost pour une surface de 100m², trois fois par an. A la fin du compostage le tas aura perdu 2/3 de son volume initial, mais il sera concentré en éléments nutritifs.

 

Le tamisage : Lorsque votre compost est prêt, il reste toujours quelques fragments non décomposés. Vous pouvez les récupérer en tamisant votre composte. Réincorporez-les ainsi dans votre prochain tas de compost.

 

  • Quelles matières composter ?

Pour un compost 100% naturel, utilisez les déchets verts de la maison et du jardin. Tout se recycle au jardin : ce qui vient de la terre retourne à la terre pour protéger et nourrir le sol.
Utilisez des matériaux variés et broyés (les micro-organismes seront plus efficaces si les déchets sont en petits morceaux) en mélange équitable secs (bois, rameaux, feuilles mortes) et humides (encore verts). La diversité des déchets utilisés fait du compost le meilleur engrais organique.

Ne pas composter : les plantes susceptibles de porter des maladies (rosiers et arbres fruitiers) ; les mauvaises herbes en graine ; les fruits malades ; le papier journal qui peut être toxique. De façon générale, éviter les matériaux qui se décomposent difficilement.

REMARQUE : Les fumiers doivent être utilisés bien décomposés, car frais, ils sont riches en éléments solubles trop concentrés pour la croissance des plantes.

Matières compostablesnon compostables
Au jardin
  • Feuilles mortes broyées
  • Tonte d'herbe fraîche
  • Fleurs fanées, même celles du fleuriste
  • Plantes d'appartement
  • Bois de taille broyé, sciures et copeaux
  • Aiguilles de conifères
  • Mauvaises herbes non grainées, dont les orties entières avant floraison
Au jardin
  • Terre, sable et cendre de charbon
  • Gros bois, bois traité, bois exotique
  • Plantes malades
  • Tailles de thuyas et autres conifères
  • Cendres de bois
  • Toutes plantes grainées
  • Litières non biodégradables
A la maison
  • Déchets et épluchures de légumes et de fruits
  • Peaux d'agrumes broyées (peu)
  • Restes de repas (sans viande, ni graisse)
  • Feuilles de thé et sachets
  • Marc de café avec le filtre
  • Croutes de fromage, couenne de jambon
  • Coquilles d'oeufs, de noix, de moules broyées
  • Pomme de terre flétrie broyées
  • Graisses, huiles de cuisine (peu)
  • Papier essuie-tout (mouillé)
  • Papier, journaux, cartons (en morceaux)
  • Tissus naturels tels le coton et le lin (broyés)
A la maison
  • Viandes, poissons
  • Produits laitiers
  • Plastiques, métaux, verres (utilisez vos poubelles de tri)
  • Papier glacé, imprimé ou coloré
  • Langes jetables
  • Poussières de sac d'aspirateur et balayures
  • Tissus synthétiques tel le nylon et le lycra
  • Tous les produits chimiques
  • Huile de vidange
  • Le matériel pour un bon compostage

- Une brouette pour transporter les déchets jusqu'au tas de compost.
- Un récipient de petite taille pour récupérer les déchets de la maison.
- Un broyeur pour couper les déchets en petits morceaux et faciliter le travail de fermentation des micro-organismes.
- Un ou deux silos à compost.
- Une fourche pour remuer et aérer régulièrement le tas de fumier.
- Un thermomètre de couche pour observer l’évolution de la température au cœur du compost. Des thermomètres spécialisés vous indiquent la température au centre de votre tas de compost, traduisant ainsi l’activité qui y règne. Si la température est trop élevée, n’hésitez pas à aérer votre compost. A l’inverse si elle est trop basse, rajoutez de la matière organique fraîche (épluchures de légumes, herbe tondue…) et de l’activateur de compost afin de rebooster l’activité des bactéries.
- Une bâche à œilletons pour protéger le tas des intempéries (en cas de fortes pluies, grands froids,…).
- Un tamis pour obtenir un compost homogène.

 


Sources :

 

http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fiches-conseils/compost-pourquoi-et-comment-le-realiser.

 

Néo-planète

http://www.neo-planete.com/2010/11/18/compost-en-%c2%abvers%c2%bb-et-contre-tous/



01/04/2011
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