décroissance

décroissance

Deforestation...Causes et impacts.

 

Quelques chiffres 

Selon la FAO   , environ 13 millions d’hectares de forêts disparaissent annuellement sur Terre. C'est l'équivalent de la surface de l'Angleterre, soit 1 terrain de football toutes les quinze secondes   . C'est l'équivalent en surface de 86% de la forêt française   qui disparaît ainsi chaque année.

 

 

http://www.wat.tv/video/moteurs-deforestation-a-diffuser-1zl2f_2f1q3_.html

 

La forêt est une ressource naturelle que l'homme exploite depuis des générations mais il ne la respecte pas toujours. La déforestation mondiale ne cesse d'augmenter.

Les chiffres de la FAO qui remontent à 2005, parlent d'eux-mêmes :

  • Il disparaît dans le monde chaque année, 80 000 km2 de forêt.
  • L'Amazonie est la principale victime. Sa disparition totale est prévue vers les années 2150. 
  • L'Equateur détient le record mondial avec un taux annuel de déforestation de 1,7 % loin devant le Brésil. A ce rythme là, les forêts primaires en Equateur auront disparu en 2070.
  • Entre 1492 et 1970, 1 % de la forêt amazonienne avait été détruite. Au cours des dernières décennies, cette même forêt s'est réduite de 14 %.
  • Dans les forêts primaires ou anciennes, l'écosystème, qui est né autour d'un seul arbre pendant des milliers d'années, ne peut être reproduit par un simple reboisement (forêt secondaire).
  • Au 16e siècle vivaient entre 5 et 7 millions d'indiens en Amazonie. Il y a cinq ans, on n'n dénombrait plus qu'un million.
  • En 2005, les experts indiquaient que les forêts du monde n'en auraient plus que pour 200 ans...à vivre.

 

  • Déforestation: les chiffres en temps réel:

 

http://www.planetoscope.com/environnement/forets

 

 

  • Déforestation tropicale : les chiffres, sans langue de bois

 

 

http://www.developpementdurable.com/environnement/2009/01/A753/deforestation-tropicale-les-chiffres-sans-langue-de-bois-2eme-partie.html

 

  • Recul des forêts primaires : Sur la base des chiffres officiels envoyés par chaque états, le rapport FRA 2005de la FAO conclut que suite à la déforestation ou à des coupes sélectives, les plantations artificielles d'arbres ont encore augmenté, couvrant en 2005 près de 5%des superficies boisées du monde ; les forêts primaires ou faiblement anthropiséesne constituent plus en 2005 que 36% de la superficie forestière mondiale, continuant à disparaître ou être modifié à raison de 7,3 millions d’hectares par an.

 

 

  • Perte de biodiversité : Olfield suggérait en 1998 que près de 10 % des espèces d'arbres connues, soit environ 7 000 espèces, sont menacées d'extinction à court ou moyen terme (essentiellement en zone tropicale), et pour chaque espèce, c'est une richesse génétique plus grande encore qui est perdue  .

Une enquête de la FAO portant sur les ressources forestières mondiales montre que, même si la déforestation reste préoccupante, son rythme a ralenti ces dix dernières années : 5,2 millions d'hectares de surfaces boisées ont disparu entre 2000 et 2010 contre 8,3 millions entre 1990 et 2000.

 

Historique 

En Europe, le déboisement a été important autour des grandes villes médiévales et de la renaissance

Accumulation de bois en amont du Pont Charles de Prague, en 1872. Les fleuves ont été les principaux axes de transport du bois (en radeau), contribuant pour une part à la déforestation de zones situées très en amont au profit des villes, des forges et des fonderies.

Déforestation brute aux États-Unis de 1620 à 1992)

La déforestation est ancienne. Elle a commencé selon Williams dès la fin de la préhistoire, avec une nette corrélation spatio-temporelle entre le recul des forêts et la densité de la population humaine en zone tempérée, même si des populations assez denses ont aussi pu localement vivre dans la forêt sans la détruire, en zone tropicale (ex : amérindiens, populations d'afrique noire et de l'actuelle Indonésie). Un cas historique étudié et médiatisé a été celui de l'île de Pâques dont la surexploitation par les Pascuans a provoqué la chute de leur culture et de leur population. Un modèle mathématique  a établi que leur population n'aurait pas du dépasser 2000 habitants pour qu'ils puissent durablement survivre sur l'île sans épuiser la ressource forestière qui leur était indispensable ; le palmier.

En Europe

La déforestation a accompagné l'homme presque partout où il s'est sédentarisé, l'agriculture restant encore aujourd'hui la principale cause de déforestation suivie de près par le besoin en bois de chauffage. Elle est ancienne. Les feux de défrichement y ont beaucoup contribué. Les haches de silex reconstituées par les préhistoriens se montrent très efficaces, mais c'est surtout le travail des bûcherons et scieurs du Moyen Âge, ainsi que les techniques de transport par flottage du bois qui ont fait reculer la forêt médiévale pour alimenter les forges, les cheminées, les fours, les charbonniers et la construction.

La déforestation menée en Europe durant le Moyen Âge afin d'étendre les terres agricoles, fit passer la France de Jules César, boisée à plus de 90% à moins de 15% à la fin du XIXe siècle. En 1850, le défrichement gagne les pentes, jusqu'aux sommets de moyenne montagne. Rapidement les forêts de plaine des zones tempérées d'Asie et d'Europe se dégradent en de pauvres taillis et séparées par de nombreux kilomètres. La déforestation européenne s'est arrêtée lorsque des recherches ont permis de rentabiliser l'extraction du charbon et d'utiliser les énergies fossiles, ce qui favorisa la Révolution industrielle et permit des gains de productivité agricole : la fin du XIXe siècle marque alors un tournant, la forêt reprogressant en surface et en volume de bois sur pied  .

Déforestation et reboisement en France

On estime qu'à l'époque de de Vercingétorix, la France était couverte de forêts à plus de 90%, soit environ 400 000 kilomètres carré. Aujourd'hui seuls 23% sont enforestés. Le taux de boisement augmente depuis plus d'un siècle, surtout en moyenne montagne et montagne, mais avec des forêts souvent moins naturelles et écologiquement fragmentées.

En France, Colbert (1619-1683) a donné un coût d'arrêt à la déforestation et ordonné la plantations de forêts pour la construction navale, mais les besoins en bois ont causé une exploitation soutenue de la forêt qui au début du 19e siècle, en tant qu'écosystème" était presque totalement détruite. Il a fallu des sévères mesures réglementaires (code forestier de 1827, et les grands reboisement du second Empire 1825-1880, et une loi sur la restaurations des terrains de montagne (1860) pour changer ce que (Chateaubriand) qualifiait d'un "semblant de désert"

Aux Amériques

Avant l'arrivée des Européens aux États-Unis, près de la moitié de la surface des États-Unis était couverte par une forêt primaire.

 

Répartition mondiale 

Évolution des surfaces de forêts depuis 1990
Même sur de fortes pentes, les cultures de thé et de café ont contribué au recul de la forêt (Malaisie)

Dans la seconde moitié du XXe siècle, les 3 grandes zones de déforestation active, par taille décroissante de surfaces concernées sont :

  1. l'Amazonie,
  2. l'Afrique équatoriale
  3. la zone Malaisie/Indonésie en Asie.

Selon la FAO  , c'est en Amérique du Sud que la perte nette de forêts a été la plus élevée de 2000 à 2005 (environ 4,3 millions d’hectares par an).

Les deux premiers pays destructeurs de forêts pour 2000-2005 sont :

  1. Le Brésil, avec 3,1 millions ha/an détruits ( 0,6% de déforestation)
  2. L'Indonésie, avec 1,8 millions ha/an détruit ( 2% de déforestation)

Près des deux tiers des forêts du monde sont concernées par une forte déforestation depuis deux siècles (le siècle étant un « pas de temps » court pour la reconstitution d'un écosystème forestier qui s'effectue sur plusieurs siècles, voire plus de 1000 ans sur les sols les plus difficiles), avec une aggravation du phénomène principalement dans 8 pays : Australie, Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Fédération de Russie, Pérou, République démocratique du Congo. Les États-Unis et le Canada ont stabilisé la déforestation, mais la forêt y a souvent été très artificialisée. Ailleurs, comme en Europe et au Japon, la forêt est stable ou gagne de la surface (en France notamment), mais elle perd de sa qualité en termes de biodiversité et surtout d'intégrité écologique, en particulier à cause de la fragmentation écologique par les routes et des plantations d'essences de rentes. Par ailleurs, ces derniers pays contribuent à la déforestation en étant parmi les premiers importateurs de bois tropicaux et de soja (cultivé à la place de forêts tropicales détruites).

 

Evolutions récentes et déclarations contradictoires : À titre d'exemple, mi-2007, le ministère brésilien de l'environnement annoncait un « net recul » de la déforestation amazonienne (d'un tiers au cours des douze mois précédents, pour retrouver un niveau plus bas (équivalent à celui depuis les années 1970), mais 6 mois plus tard, l’Institut National Brésilien pour la Recherche Spatiale, concluait de l'analyse des images satellitaires que le rythme de la déforestation s’est à nouveau fortement accéléré les six derniers mois de 2007 en Amazonie, avec une perte d'au moins 3 200 km2 d'août à décembre 2007. Les analyses provisoires donnent les pertes ci-dessous :

 

Déforestation mesurée par images satellitaires en Amazonie  
août 2007 243 km2
septembre 2007 611 km2
octobre 2007 457 km2
novembre 2007 974 km2
décembre 2007 948 km2

 

C'est la première fois qu'une déforestation si rapide est mesurée à cette période de l'année. L'explication en serait l'explosion de la demande en agrocarburants.

 

Causes 

Les routes principales, puis secondaires, plus faciles que les fleuves sont les premiers axes de pénétration et de déforestation (ici en Amazonie). Les trouées suivent un motif caractéristique en « arêtes de poisson »

Images satellites montrant la déforestation en Bolivie entre 1986 et 2001.

Production de charbon de bois, en forêt tropicale

Les causes principales de la déforestation actuelle sont humaines.

 

 


Deforestation :http://dai.ly/d1cQTB
envoyé par NeOlivier.

 

 

Les activités humaines 

L'utilisation agricole des surfaces 

Dans les années 1990, près de 70 % des zones déboisées ont été transformées en terres agricoles  :

La déforestation en zone tropicale est causée principalement par:

  • l'élevage de bétail. En 1990, 75% des terres déboisées, en Amazonie, était utilisées pour l'élevage .

Rien qu’au cours de l’an dernier, l’Amazonie brésilienne a pratiquement perdu 24.000 km² de forêt tropicale selon les dernières données de l’Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais (INPE). Ce chiffre, recueilli à l’aide d’images satellites, indique une augmentation de 40% de forêt amazonienne en proie à la déforestation, une superficie similaire à celle d’un pays comme Haïti. Parmi les raisons de cette déforestation impossible à arrêter, un fait ressort d’une étude récente du Center for international forestry research (CIFOR) : l’augmentation des exportations de viande brésilienne vers le marché européen.

 

Au Brésil, le grand combat contre la déforestation

http://www.youtube.com/watch?v=OYazX1a3ebM

 

Mais pourquoi donc la demande de viande brésilienne conduit-elle à la déforestation de l’Amazonie ? L’étude réalisée par le CIFOR signale que la croissance du nombre de têtes de bétail en Amazonie brésilienne a doublé au cours des 12 dernières années. En d’autres termes, 80% des nouvelles têtes de bétail sur le territoire brésilien choisissent l’Amazonie comme résidence. Et si le bétail a besoin d’espace, il paraît clair que la plus grande forêt vierge du monde cède du terrain en faveur de milliers de kilomètres de nouvelles pâtures.

C’est le même phénomène qui était décrit dans les années 80 en Amérique centrale par le célèbre chercheur écologiste Norman Myers. La croissance des exportations de cette région vers les chaînes de fast food aux Etats-Unis accélérait le processus de déforestation de ses campagnes. Pour définir ce phénomène, Myers a utilisé l’expression « Connexion hamburger ». A cette époque, le Brésil ne faisait pas partie de cette connexion étant donné son faible taux d’exportation de viande de bœuf et sa préférence pour la consommation interne.

 

 

Aujourd’hui, cependant, c’est le pays qui possède le plus grand nombre de têtes de bétail du monde et il est le leader des exportations mondiales de viande de bœuf. La croissance rapide de ce marché vers l’extérieur a été spectaculaire au cours des dernières années pour atteindre le chiffre de 1.500 millions de dollars, c’est-à-dire trois fois sa valeur de 1995.

Les causes de cette croissance rapide sont expliquées par le CIFOR : le Brésil a, en premier lieu, dévalué sa monnaie de 1,2 réals/dollar à 3,6 réals/dollar en quatre ans. Cela se traduit par une baisse du prix de la viande en dollars (favorisant son exportation) et une augmentation de son prix en réals (favorisant les bénéfices de l’éleveur brésilien et augmentant les incitants à étendre les pâtures). En deuxième lieu, le Brésil n’a pas souffert de la maladie de la vache folle, qui a limité les exportations de concurrents comme l’Argentine, ni de la grippe aviaire asiatique, qui a favorisé le bœuf et le veau dans les menus internationaux. En outre, depuis un an, les certificats garantissant que la viande vendue n’a pas été affectée par la fièvre aphteuse se multiplient. La croissance rapide du secteur de la viande brésilienne est due, en dernier lieu, à l’amélioration des réseaux routiers et d’électricité ainsi qu’aux investissements dans l’industrie de la transformation de la viande.

La « connexion hamburger » des années 80 est devenue l’« effet hamburger » aujourd’hui. Comme le remarque David Kaimovitz, directeur du CIFOR : « Les éleveurs sont en train de transformer l’ Amazonie en viande hachée. »

 

 

En outre, tout cela se passe dans les zones de forêt tropicale sur le territoire brésilien : neuf états, 5 millions de kilomètres carrés (50% du pays) et 20 millions d’habitants. Cela se passe au détriment du « poumon du monde », refuge de 30 % de la vie végétale et animale de la planète, indispensable pour freiner le progrès du réchauffement climatique global.

 

 

Bien que son impact direct soit faible, l'élevage industriel nécessite de grandes quantités de nourriture et ainsi de grandes étendues de terres cultivables. L'élevage extensif requiert de grandes surfaces de pâturage, ce qui conduit, quand la demande mondiale augmente comme aujourd'hui, à l'empiètement de territoires inexploités et à la déforestation des zones des forêts primaires.

Selon Doan Bui, « la production de viande a été multipliée par cinq entre les années 50 et les années 2000 ; 80% de l'alimentation animale vient de cultures qui conviendraient à l'alimentation humaine et 60% de la production mondiale de céréales est consacrée à l'élevage industriel, alors qu'elle pourrait être utilisé pour alimenter les 850 millions d'humains victimes de malnutrition. »

 

Déforestation et dégradation dans l’Amazonie brésilienne, 2007 & 2008 Mongabay.com se basant sur les données de l’INPE.

 

 

Cependant, l'agriculture sur brûlis a au moins autant de responsabilités dans la déforestation . Cette expansion a augmenté le taux d'extinctions d'espèces animales et végétales, et réduit les services offerts par la nature, tels que l'élimination naturelle des polluants  .

 

Sur les 850 millions d’hectares que le Brésil possède, seuls 418 millions d’hectares ont juridiquement un propriétaire. Si l’on décompte les zones urbaines, les routes, les rivières et les lacs, l’on obtient 200 millions d’hectares dont le titre de propriété est « remis en cause ».

La manière idéale d’éliminer l’excédent de bois ou le bois illégal c’est, tout simplement, d’y mettre le feu. Près de 74 % de tout le CO2 émis par le Brésil provient des incendies de forêts, du brûlage de pâturages et de plantations de canne à sucre. Les mois d’août à octobre semblent être les mois idéaux pour les « incendies spontanés », même dans les parcs nationaux. C’est une période de sécheresse et le moment est opportun du point de vue économique, car la période d’ensemencement est proche. L’absence de contrôle dans ce pays immense fait que les incendies atteignent des proportions alarmantes. Durant les 20 premiers jours du mois d’août de l’année 2004, 9 813 incendies ont été localisés dans le Pará, contre 6 083 durant tout le mois d’août de l’année 2003.

 

Selon les Nations Unies, « la déforestation induite par l'élevage est l'une des principales causes de la perte de certaines espèces animales et végétales uniques dans les forêts tropicales d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud, ainsi que de la libération de carbone dans l'atmosphère  . » La FAO confirme, en affirmant que « la production extensive de bétail est l'un des principaux agents de la destruction des forêts tropicales d'Amérique Latine, ce qui provoque des dégâts environnementaux considérables dans la région  . » Une étude antérieure de la FAO avait établi que 90% de la déforestation était due à des pratiques agricoles non durables  . Sur-pâturés, ces terrains perdent leur capacité à supporter la production animale, ce qui rend nécessaire davantage d'expansion agricole. La déforestation due à l'élevage est une des principales raisons de la perte d'espèces végétales et animales dans les forêts tropicales. En 2008, 20% des zones forestières initiales d'Amérique centrale et 38% de l'Amazonie ont été abattus pour l'élevage des bovins  .

 


 

  • la culture du soja . 16 % de la forêt amazonienne a été convertie en surface de culture pour le soja

"L’une des questions les plus brûlantes ici, c’est de savoir qui sont les responsables des déforestations. Lors de la « Table Ronde pour un Soja Responsable », les 17 et 18 mars 2005 (durant le Congrès, on a modifié « durable » par « responsable »), ce fut la même chose. Le « Groupe Amaggi », et les grands exploitants terriens de monoculture pointent un doigt accusateur en direction des scieries et des éleveurs. Ocimar de Camargo Villela, du Groupe Amaggi, déclare fièrement : « Le Groupe Amaggi a planté 130 000 hectares de soja et possède, en plus, 110 000 hectares de « bois légal ». Soit, des forêts ou des zones de cerrado (savanes) qu’ils sont dans l’obligation de préserver. Cependant, il a oublié de dire que ces 130 000 hectares ont dû, tout d’abord, êtres déboisés.

 

L’ISA (Institut Socio Environnemental), ainsi que l’organisme « Amis de la Terre », sont catégoriques : le soja accélère la déforestation. Ils s’appuient sur les données officielles. Ces trois dernières années, la surface de culture du soja a augmenté de 39,8 % dans les régions Sud et Sud-Est du pays et de 66,1 % dans le Centre-Ouest.L’état du Mato Grosso est situé dans cette région.

Entre 2001 et 2004, la déforestation dans cet état a augmenté de 51,9 %. L’accélération a débuté en 1999, lorsque le cours du real face au dollar nord-américain a augmenté, en renforçant ainsi l’intérêt pour l’exploitation. Dès lors, l’exploitation de l’Or vert est devenue très avantageuse. Lorsque le prix du soja, quelques années plus tard, a atteint des pics historiques sur le marché mondial, rien ne pouvait arrêter cette expansion. Cela explique pourquoi les taxes sur la déforestation étaient extrêmement élevées à partir de 2001.

  • Durant l’année agricole 1990-1991, le Brésil possédait 9,74 millions d’hectares plantés avec du soja ;
  •  en 2000-2001 : 13,97 millions d’hectares.
  • Le « grand boom » a donc eu lieu après 2001, avec 21,24 millions d’hectares plantés durant l’année agricole 2003-2004. 

Influence des prix du soja sur la deforestation dans l’Amazonie brésilienne

 

 

Prix annuels du soja, prix du bétail, et déforestation en Amazonie brésilienne, 1990-2007


 


Influence des prix du bétail sur la déforestation en Amazonie brésilien

 

Comment tout cela est possible avec une législation environnementale aussi rigoureuse ? Moacir Pires, conseiller à l’Environnement dans le Mato Grosso déclare : « Planter du soja, c’est comme extraire de l’or. Lorsque le prix de l’or monte, les personnes sont attirées par la recherche de l’or. Il en va de même avec le soja. »

Le gouverneur du Mato Grosso, Blairo Maggi, n’est autre que le propriétaire du « Groupe Amaggi ». Sur le DVD de la plate-forme « Articulação Soja » des Pays-Bas, il déclare le plus sereinement possible que dans le Mato Grosso tout est fait « légalement ». Ensuite, il s’incline tel un empereur. À ses côtés, on aperçoit un grand crucifix qui orne son bureau. Les drapeaux renforcent son autorité.

Le terme « légal » est aussi le mot d’ordre d’autres grands exploitants, parmi lesquels, les disciples de « l’ensemencement direct » (les exploitants agricoles ne labourent pas la terre, pour éviter l’érosion ; une méthode également approuvé par Monsanto. Même si le sol n’est pas labouré, ils utilisent de plus en plus d’herbicides pour dessécher la culture précédente comme, par exemple, l’engrais vert. Au total, les terres cultivées brésiliennes reçoivent, chaque année, 182 000 tonnes de pesticides).

 


Déforestation de l'Amazonie Culture du Soja 1/3
envoyé par nature-boy-79. http://dai.ly/c3xdMa

 


Deforestation de l'Amazonie Culture du Soja 2/3

envoyé par nature-boy-79. - http://dai.ly/9oCOIj

 


Deforestation de l'Amazonie Culture du Soja 3/3
envoyé par nature-boy-79. -http://dai.ly/fDPp4i

 

Du Pará au Paraná

 

La région du Paraná produit du soja et du maïs. Mais quelques petits malins arrivent encore, dans le silence de la nuit, à abattre les dernières forêts. Par exemple, en février 2005, un ingénieur agronome ( !) a été pris en flagrant délit de déboisement de 29,34 hectares de forêt native de pins et d’embuias centenaires. En moins de deux semaines, il a organisé le déboisement, 24 heures sur 24, pour transformer la surface de protection environnementale en terre de culture de soja.

 

Jairo, mon voisin qui travaille à l’IAP (Institut Environnemental du Paraná) soupire : « C’est le prix de la terre de culture du soja qui fait que ces tragédies ont encore cours. Depuis 1999, le prix de la terre ne cesse d’augmenter. Jusqu’à cette année-là, les champs (champs natifs du Paraná et de Santa Catarina) ne valaient presque rien. Aujourd’hui, il reste moins d’1 % de champs, car le prix de la terre de culture du soja a atteint R$ 60 mille/boisseau (1 boisseau = 2,42 ha). Jusqu’à la fin des années 90, les agriculteurs plaçaient une tête de bétail tous les 6 boisseaux ; aujourd’hui ils récoltent 400 à 500 sacs de blé ou 150 sacs de soja par an.a Dans les zones de transition, les zones de forêts natives valaient R$ 3 000/boisseau ; actuellement, elles valent entre R$ 10 000 à R$ 12 000. Si une personne abat, en toute illégalité, les arbres de la forêt native pour planter du soja, le prix monte à R$ 60 000/boisseu. Le calcul est simple et les gens prennent le risque. Nous allons être assez rigoureux à ce sujet, pour que cela serve d’exemple pour l’ensemble du Paraná. »

 

L’Institut Environnemental du Paraná (IAP) a appliqué une amende de R$ 1,5 million pour l’infraction. L’amende de l’IAP a été appliquée pour l’abattage de 2 031 pins, de 318 embuias, et de 40 espèces d’arbres, de la végétation de la Zone de Préservation Permanente (APP), et de la végétation endémique alors qu’elle était en bonne voie de régénération. L’Institut Brésilien de l’Environnement et des Ressources naturelles renouvelables (Ibama) a appliqué une nouvelle amende d’une valeur de R$ 473 000. Dans le cas de l’Ibama, l’amende a été appliquée pour dommages à la faune sylvestre causés par la déforestation.

Cela va-t-il servir d’exemple ? Ou est-ce que la folie va continuer ?

 

Kyoto et « les parfumeries » pour purifier l’air


« Dans quel état sont les forêts dans les régiosn au reliefaccidenté et dans les montagnes ? »

Jairo : « Les zones boisées valaient, dans le temps, entre R$ 500 et R$ 3 000/boisseau Aujourd’hui, elles valent entre R$ 10 000 et R$ 12 000/boisseau. Cela est dû à la « réserve légale » et au fait que les « grileiros » veulent légaliser leur pratique illégale. Normalement, ils doivent préserver 20 % des forêts. Actuellement, ils achètent ces terres boisées pour continuer de planter du soja dans les vallées. Outre ce fait, en vertu du protocole de Kyoto, aujourd’hui, ils peuvent recevoir de l’argent en vendant l’air pur de leurs forêts.

Maintenant, je comprends pourquoi Agnes Vercauteren a reçu la visite d’autant d’exploitants. Ils sont tous, soudainement, très intéressés par l’achat de sa propriété agroforestière !

Le cas le plus extrême est celui des Allemands qui, du fait de leur sympathie pour Hitler, ont été installés ici par la Croix Rouge Internationale dans les années 50. Cela représente 180 familles qui, à l’origine, occupaient une petite zone avec cinq villas. Aujourd’hui, elles ont acheté, dans un rayon de 150 kilomètres, 600 000 hectares pour y planter du soja et du maïs. Elles ont expulsé, entre autres, la communauté Quilombolas qui cultivait ces terres depuis plus de 150 ans. Et aujourd’hui, elles veulent régulariser leur exploitation et recherchent, désespérément, des terres avec des forêts pour compléter leurs 20 %"Luc Vankrunkelsven

 

  • la culture du palmier à huile comme c'est le cas dans la région de Riau en Indonésie . Toutes ces cultures ont pour destination l'industrie agro-alimentaire.

   
L'ampleur et le rythme


  Le rythme de la déforestation est effrayant, pour l'Indonésie dont la forêt couvrait 75% du territoire, les chiffres sont les suivants :
> perte de plus 50 % de sa forêt en cinquante ans.
> 2 millions d'hectares par an, soient 1 terrain de football toutes les 15 secondes
> Java et Sulawesi sont déjà déforestées
> 98% des forêts tropicales d'Indonésie pourraient disparaître d'ici 2022
> la principale raison est le triplement des plantations d'huile de palme d'ici-là : 2,4 M d'ha en 2002, 7M d'ha en 2007, 20 M ha promis.

 
  • Le contexte juridique : laxisme à tous les étages

Toute compagnie obtenant une concession de la part du gouvernement provincial peut transformer, détruire la forêt à sa guise. Ces concessions peuvent être des terres ancestrales appartenant à des peuples de la forêt comme les Orang-Rimba ou les Penan auxquels elles sont volées. La situation administrative est telle que certaines exploitations de palmiers à huile sont désormais présentes dans les parcs nationaux, en principe destinés à protéger la forêt. L'abattage illégal de bois a été reconnu dans 37 des 41 parcs nationaux à travers des relevés des autorités indonésiennes. On estime que 80 % des grumes récoltées le sont illégalement.  Les méthodes Moyens mécaniques Utilisé pour la récolte des grumes précieuses ou des plantations pour la papeterie, ils sont de plus en plus puissants, de plus en plus destructeurs et participent à la fragmentation de la forêt. Feu Cette méthode devient de plus en plus courante et est encore plus destructrice . Les nombreux feux volontairement allumés (jusqu'à 80%) , volontairement incontrôlés, et illégaux détruisent en une année des centaines de milliers d'hectares. Certaines années la situation est telle que l'on doive fermer les aéroports de Malaisie, Singapour, Bornéo et de Sumatra . Les terres brûlées, si elle ne le sont pas, sont alors rattachées aux forêts de conversion et données par l'état à des sociétés de plantation généralement asiatiques. C'est la mise devant le fait accompli. Les raisons Outre l'exploitation forestière pour alimenter l'industrie du bois et du papier, l'huile de palme est également l'une des plus grandes menaces pour les forêts en Indonésie. Le commerce du bois Il alimente l'Europe, la Chine en bois précieux (teck, ébène), l'Asie en pâte à papier (acacia) Entre 80 % du commerce est illégal et il n'y a pas de label type FSC en Indonésie Le palmier à huile Avec une grandeur moyenne de 25.000 hectares par compagnie, et des consortiums montant à plusieurs centaines de milliers d'hectares, toujours en monoculture, quand le dévolu est mis sur une région forestière c'est une catastrophe pour cette région.  
  •   Le palmier à Huile (Elaeis guinensis)
    Origine: Afrique de l’Ouest Le palmier à huile est un monocotylédone de la famille des Arécacées, largement cultivé pour ses fruits et ses graines riches en huile à usage alimentaire et industriel. Le palmier à huile mesure 20 à 25 m de haut, mais dans les palmeraies de culture les elaeis ne dépassent pas 15 mètres. Les feuilles, pennées mesurent de 5 à 7 m de long, à pétiole très robuste et épineux. Le fruit est une drupe charnue, de forme ovoïde, sessile. La pulpe de couleur jaune orangé, renferme près de 50¨% de lipides qui constituent l'huile de palme. Les noix de palme sont groupées en régimes. Un régime peut porter jusqu'à quinze cents drupes. Le noyau, constitué de l'amande et de la coque, pèse de 1 à 6 g selon les variétés. À l'intérieur du noyau, la graine ou amande, appelée palmiste, est également riche en lipides et fournit l'huile de palmiste. Le palmier à huile produit donc 2 huiles différentes simultanément : > L’huile de palme, issue de la pulpe du fruit : 20 à 26 % du poids frais des régimes ; à l'état brut elle est rouge. > L’huile de palmiste, issue de l’amande : 2 à 3 % du poids des régimes ; de couleur ivoire, ses caractéristiques sont proches de celles de l’huile de coco. Le reste des graines pressées forme le tourteau Culture Importation en Malaise en 1870 comme plante d’ornement, puis dès 1917, il y est cultivé de manière plus intensive. Puis accélération et vaste expansion des cultures de palmier en Malaisie dans les années 1960, puis en Indonésie. Une plantation est productive à 3 ans. En plantation, on récolte les régimes à la main et en continu, 2 à 3 fois par mois. C'est à dire 10 à 30 t de régimes/ha/an. Une palmeraie dure 20 ans . C'est de la pure monoculture, avec zéro biodiversité dessous. Les plantation font souvent des milliers d'hectares.
  •  L'huile de palme
  Utilisations >Tourteau: alimentation pour le bétail >Huile de palmiste: huiles de cuisson, savons, cosmétiques, détergents, peintures... >Huile de palme: agroalimentaire (chocolat, margarines, céréales, pâtes, pizzas, confiseries, pâtisseries industrielles...)Une étude anglaise a montré qu’un produit sur dix dans les supermarchés britanniques contenait de l’huile de palme.   Et pour les 2 types d'huile et ce qui devient très très inquiétant : utilisation dans les agrocarburants (diesel) Actuellement l'Union Européenne impose l'ajout d'agrocarburant au diesel classique (progressivement de 5 à 10%) considérant que c'est bio. L'UE utilise du colza, mais bientôt celui-ci ne sera suffira plus.Capital 7 milliards sur la Terre ( huile de palme )envoyé par doc-tor-who
  • LES AGROCARBURANTS SONT LA GROSSES MENACE POUR LA FORËT INDONESIENNE
  Raisons du succès Cette huile a un prix de revient très bas et entre dans de multiples usages Aujourd’hui, la demande mondiale en huile de palme est de 22,5 millions de tonnes. Elle passera à 40 millions de tonnes d’ici 2020 La production de palmiers à huile en Indonésie est soutenu par le FMI et la Banque Mondiale     
Biocarburants, chronique d'un désastre annoncé - part 1
envoyé par Legolas_mtp. -
http://dai.ly/eZDAED
Biocarburants, chronique d'un désastre annoncé - part 2
envoyé par Legolas_mtp. -
http://dai.ly/dGJAXg 
Les conséquences de cette déforestation et de cette consommation   
  •   Biodiversité
C'est l'une des régions où la biodiversité est la plus grande au Monde : de 10 à 15 % de toutes les espèces connues de plantes, de mammifères et d'oiseaux y cohabitent. (Gibbon, tigre de Sumatra, rhinocéros de Sumatra, Orang-Outan, oiseaux de paradis, kangourou arboricole). C'est donc une catastrophe pour cette biodiversité. La déforestation est la disparition programmée des orangs-outans dès 2022, et des tigres, des rhinocéros, des éléphants d'Indonésie dès 2028 (liste non exhaustive) . Et le gibbon ? Cas symptomatique de l'orang-outan : animal forestier sa population a chuté de 50% en 15 ans. A Sumatra , l ’habitat de l’orang-outan s’est réduit à moins de 6% de son étendue d’origine (il y a moins d’un demi-siècle). Moins de 7 000 orangs-outans survivants dans 13 îlots de forêt dont seulement 3 groupes sont génétiquement viables. Sa situation dans son autre île, Bornéo, est à peine meilleure. (environ 60 000 individus) Le gibbon n'est pas dans une situation aussi catastrophique que celle de l'orang-outan, mais il est lié à la canopée de la forêt et donc , la situation du gibbon pourrait vite ressembler à celle de l'orang-outan. Or il existe un lien entre biodiversité et productivité primaire , quand richesse spécifique diminue, la biomasse des végétaux et la productivité baisse, par exemple baisse des insectes entraine baisse de la pollinisation et diminution de la flore en quantité et en diversité. Le rôle positif de biodiversité s’explique donc par la complémentarité des niches écologiques et interactions positives mutuelles entre espèces
  •   Sol
La déforestation induit une perte de la protection qu'offraient les arbres, puis érosion, et finalement une stérilisation au bout de 6 ans environ. La durée de vie de la palmeraie est de 20 ans. La compagnie va chercher d'autres surfaces à déboiser. Les précédentes deviennent des forêts secondaires très très dégradées, avec perte du rôle si important que jouait la forêt primaire.  
  • Eau

Le sol ayant en partie disparu, celui-ci ne retient plus l'eau, il y a risque d'inondations. Il y a perturbation du réseau hydrique et donc de l'alimentation en eau des populations.

 
  • Climat
Il y a perturbation du cycle de l'eau et donc du climat, avec tendance à la sécheresse, (ce qui est une grave perturbation supplémentaire pour la faune et la flore) . D'autre part les forêts sont des puits de carbone, dont on semble découvrir l'ampleur.  
  • Tourbières

La destruction des tourbières (qui se consument des mois lorsque la destruction se fait par le feu) et des forêts indonésiennes provoque l'émission de 1,8 milliard de tonnes de CO2 chaque année, soit 4% des émissions mondiales annuelles. De ce fait, l'Indonésie est le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde.  

 

  • Emploi local
Très faible intérêt pour l'emploi des populations car la grande majorité des employés vient d'autres îles et d'autres pays.  
  • Social

Les acquisitions de terres ancestrales par la force s'accompagnent de violences et meurtres contre les populations locales et les associations les soutenant. Progressivement perte de la vie sociale avec la perte de ce qui la structurait (alimentation, habitat/protection, environnement religieux , les " longues maisons", médicaments ) . Dans le pire des cas c'est l'extermination d'un peuple, comme le peuple Orang Rimba à Sumatra, qui se passe sous nos yeux.
 
  • Longue maison
  • Pharmacopée
Chaque disparition d'espèce est une perte potentielle pour la pharmacopée, dont on estime mal l'importance.
  • Industrie
La disparition de certaines espèces sont une perte pour certaines industries : bois, parfum, biotechnologie .     
  • Lutte contre ce phénomène dans les pays de consommation 

Seul un changement de comportement permettra d'enrayer le désastre qui se profile sous nos yeux. Cela passe par l'adoption d'un mode de vie qui aide à la préservation des forêts. S'interroger à chaque instant dans nos comportements de vie et de consommation, les remettre sainement en question, oser changer face à notre entourage social, s'indigner face à l'insupportable, scruter les étiquettes, les provenances, raisonner nos besoins de consommation…

  • Achats auprès de boutiques "sans huile de palme"
Bio-accessible : Cosmétiques, alimentaire et autres Bio-instinct : Cosmétiques et produits d'entretien Lush : Cosmétiques Les utiles de Zinette Cosmétiques Essential Care : Cosmétiques sans huile de palme Little Satsuma : Cosmétiques sans huile de palme (en anglais) Custom vintage : Cosmétiques sans huile de palme (en anglais) Les Essentiels Nature : Cosmétiques
  • Bois exotique


- Faire respecter des lois (par les communes d'abord) : en France , 40% du bois tropical est d'origine illégale
- Exiger le label FSC (rappel : inexistant pour le bois indonésien)

  •   Agrocarburants

- Boycotter les moteurs conçus pour les agrocarburants (même si l'huile de palme ne sert que pour les moteurs diesel)
- Pour les autres, on ne peut pas distinguer un carburant diesel avec ou sans agrocarburant ajouté
- Informer et soutenir les associations qui informent sur ce problème

  •  Produits alimentaires
  • Les reconnaître Il faut scruter les étiquettes . Cette huile est intitulée "huile de palme", "palmate", parfois simplement "huile végétale". Tous les noms de l'huile de palme .   Les remplacer Impossible pour de nombreuses préparations , si ce n'est par des plats maison, non préparés (et généralement meilleurs) - Findus a proscrit l'huile de palme - Magasin Casino s'engage à supprimer progressivement les produits à base d'huile de palme - Autres plats cuisinés : à l'huile d'olive - Patisseries, viennoiseries : pur beurre - Margarine : remplacée par le beurre   Liste de produits contenant de l'huile de palme:
  • Marques et produits contenant de l'huile de palme
  • 1) Marques et produits qui utilisent de l'huile de palme dans l'industrie alimentaire (avec photos) / Brands and products using palm oils in food industry (with pictures).

    http://www.greenthefilm.com/wp-content/uploads/2009/10/act_food.png

    2) Marques et produits qui utilisent de l'huile de palme dans les produits cosmétiques (avec photos) / Brands and products using palm oils in cosmetic products (with pictures).

    http://www.greenthefilm.com/wp-content/uploads/2009/10/act_cosmetics.png
    http://www.facebook.com/topic.php?uid=21095201838&topic=14219http://mamandeschats.canalblog.com/archives/2009/07/20/14465462.htmlhttp://forum.doctissimo.fr/nutrition/nutrition-libre/hydrogenes-aliments-coprah-sujet_146239_1.htmhttp://www.ptitchef.com/recettes/1ere-liste-de-produits-contenant-de-lhuile-de-palme-fid-376020 La forêt tropicale est brûlée pour faire place aux cultures de palmiers à huile à Sumatra (Indonésie).
    Photo: © WWF-Canon/Mark Edwards.   Un film qui en dit plus qu'un long discours :GREEN

    Green - Déforestation en Indonésie from La Main on Vimeo.

    Sources en français : Synthèse Emmanuelle Grundmann Témoignage vidéo d'une association indonésienne Sources en anglais : Rapport Programme des Nations Unies pour l'environnement - PNUE - 2007 Rapport Greenpeace : déforestation, huile de palme et réchauffement climatique en anglais - 2007 (Résumé en français)

    Le surpâturage est également en cause : le bétail détruit la végétation et empêche sa régénération. Les bœufs brésiliens, par exemple, empiètent de cette façon largement sur la forêt.

    • Les concessions minières dans des zones forestières 

    l'exploitation des ressources minières (provoquant l'empoisonnement de la terre, avec les conséquences imaginables sur la végétation : la mine de Serra dos Carajás au Brésil a ainsi détruit 150 000 km² )

    L'exploitation minière fait partie des causes de la déforestation en Amazonie. Les enjeux sont aussi énormes. On trouve dans cette forêt beaucoup de métaux précieux: Or, Cobalt, Nickel, Diamants...

    Ces usines installées en forêt demandent beaucoup d'énergie. Il faut donc amener l'énergie jusqu'à ces usines. Cela implique de construire des routes, produire de l'électricité le plus près de ces usines.

    Par exemple la création d'un barrage sur l'Amazone qui provoque l'inondation
    de millions d'hectares de forêt avec son écosystème. Il faut également déplacer toutes les populations.

    L'exploitation minière provoque aussi directement des dégâts: une seule société minière provoque 300 000 tonnes par jour de déchets contenant du plomb et du mercure.

     

    Le cas de l'orpaillage illégal en Guyane

     

    En Guyane, gigantesque département français situé en Amérique du Sud, plusieurs milliers   de chercheurs d’or clandestins, venus principalement de régions défavorisées du Brésil ou du Surinam, les "garimpeiros", exploitent le sous-sol, avec tous les problèmes qui en découlent :

    • saccage d’une des forêts tropicales uniques au monde, la moins fragmentée pour cette surface.
    •  Le mercure des orpailleurs (produit utilisé pour agglomérer les petites particules d'or) contamine les populations amérindiennes, et un climat de violence de type Far West
      grandit depuis les années 1990, dont les Brésiliens et orpailleurs eux-mêmes sont victimes.


    Enquête sur l'or illégal en Guyane - Part 1
    envoyé par WWF_France. - http://dai.ly/g4uiDn

     


    Enquête sur l'or illégal en Guyane - Part 2
    envoyé par WWF_France. - http://dai.ly/9LSy09

     


    Enquête sur l'or illégal en Guyane - Part 3
    envoyé par WWF_France. - http://dai.ly/gAmb8D

     

    Le Parc national du sud de la Guyane (ou Parc national amazonien de Guyane)  lui même n'a pas échappé à l'orpaillage illégal. L'Office national des forêts a estimé fin 2005 qu'en Guyane 1.333 kilomètres de cours d'eau étaient directement impactés par les chantiers miniers, légaux comme illégaux, et 4.671 km de fleuves et rivières touchés par les pollutions, en aval de ces chantiers. De plus, de 2000 à 2005, les déboisements des orpailleurs sont passés de 4 000 à près de 11 500 hectares.


    La Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement évalue chaque année le butin des clandestins entre 5 et 10 tonnes d’or. Au prix de l’once en 2008, cela représente entre un peu moins de 120 millions et 220 millions de dollars, comme l'indique le journaliste Axel May dans "Guyane française, l'or de la honte"   . En 2007, 113 opérations « Anaconda » ont été conduites contre les orpailleurs clandestins, n'ayant que freiné leur expansion, malgré une destruction de matériel pour une valeur de 23 millions d'euros, la saisie de 12 kg d'or et de 71 kg de mercure. Le GIR (Groupe d’intervention régional) avec la justice guyanaise ont mis en évidence des réseaux d’immigration clandestine, de proxénétisme, de contrebande. Un risque est de reporter la pression d'orpaillage sur le surinam voisin, encore plus touché que la Guyane 

    Les opérateurs miniers légaux, minoritaires, ne sont pas non plus irréprochables ; ils tentent de redorer leur blason.



    Oorpailleurs clandestins brésiliens capturés par les forces armées françaises lors d'une opération de lutte contre l'orpaillage clandestin (HARPIE). Les clandestins attendent d'être expulsés vers le Brésil. - FRANCE (GUYANE), Saint Georges de l'Oyapock le 23 juillet 2009 © AFP PHOTO JODY AMIET

    La Guyane exporte plus d’or qu’elle n’en produit officiellement. En 2003, seulement 3 tonnes d’or produites en Guyane ont ainsi été déclarées à la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) alors que plus de 9 tonnes ont été déclarées aux douanes et exportées de Guyane . La raison ? Les quelques 10 000 orpailleurs clandestins (garimpeiros), répartis sur près de 500 chantiers illégaux, qui exploitent des gisements d’or en dehors de toute réglementation et dans une quasi-totale impunité. L’orpaillage illégal en Guyane est un véritable fléau dont les conséquences sont dramatiques à la fois sur le plan environnemental, sanitaire et social.

     

    Les exploitations aurifères clandestines entraînent en effet d’importants rejets de mercure dans l’environnement et causent indirectement de graves problèmes de santé pour les populations guyanaises, principalement amérindiennes.

    Bien qu’il soit interdit à des fins d’orpaillage dans le département depuis 2006, le mercure est encore utilisé par les garimpeiros car il permet d’amalgamer l’or c’est-à-dire d’allier entre elles toutes les particules, même les plus fines. Il suffit ensuite de chauffer l’amalgame à haute température pour que le mercure s’évapore et qu’il ne reste plus que le précieux métal. Cette méthode n’est cependant pas sans conséquences car elle nécessite de grandes quantités de mercure : il faut en effet 1,3 kg de mercure pour obtenir 1 kg d’or, avec des pertes dans le milieu naturel allant de 10 à 30 %.

     

    Mais ce n’est pas tout. Pour des raisons géologiques, le sol guyanais est lui-même naturellement riche en mercure, et l’une des principales techniques utilisées par les garimpeiros pour extraire l’or consiste à « décaper » les sols à l’aide de lances à eau à haute pression. Ce faisant, ils libèrent le mercure contenu dans les sols, qui est alors remis en circulation dans l’environnement et notamment dans le lit des rivières. Chaque année, ce sont environ 5 tonnes qui sont rejetées dans le milieu naturel, dont 1,5 tonnes dans les cours d’eau et d’après l’ONF, 1 333 km de rivières seraient directement impactées par le mercure en Guyane.

     

    >Techniques d'orpaillage 

    Mine industrielle exploitant l'or primaire en filon et l'or alluvionnaire en paillettes
    Construction d'une barge d'orpaillage à Albina (rive surinamaise du fleuve Maroni), utilisée pour l'orpaillage illégal

    En Guyane, l'or peut avoir plusieurs origines différentes :

    • l'or primaire provient directement de la roche mère. Il est alors concentré dans des filons de quartz aurifère qu'il faut extraire en creusant le sol avec des moyens industriel très lourds (galeries ou plus souvent mine à ciel ouvert). Le minerai doit être concassé pour en extraire l'or au moyen de produits chimiques.
      Cette technique peu discrète est donc principalement utilisée en Guyane par des entreprises d'orpaillage "légales".
      La purification de l'or nécessitant dans ce cas l'utilisation de grandes quantité de cyanure (toxique, très soluble dans l'eau et mal adsorbé dans les sols et sédiments, et donc très biodisponible), c'est un type d'exploitation qui présente un risque important de pollution environnementale, notamment en saison des pluies en raison des risques de rupture de digue et d'ennoiement de sites pollués. Les grandes exploitations de ce types doivent souvent stocker dans des bassins plusieurs centaines de milliers de mètres cubes, qui pollueront gravement l'environnement en cas de rupture (Un des derniers grands accidents de ce type a libéré le 30 janvier 2000 378 500 m3 d’effluents cyanurés dans le Danube, à une concentration de 5 mg/L (100 fois supérieure à la limite admise)  , tuant des centaines de tonnes de poisson et toute la faune du fleuve sur 600 km environ.
    • l'or alluvial provient des sédiments issus de l'érosion de la roche contenant originellement l'or qui se trouve alors concentré dans le lit des rivières sous forme de pépites et des paillettes. Il est très diffus et nécessite de fouiller et traiter de grandes quantité de terre ou sédiments. Autrefois les orpailleurs employaient la batée dans ce but. Aujourd'hui la batée est principalement utilisée pour la prospection.
      Une fois la présence d'or confirmée, les orpailleurs détournent le cours des criques (rivières) pour libérer les vallées alluviales. Les alluvions sont liquéfiés par un jet d'eau à haute pression au moyen de "lances molitor". la boue formée est ensuite aspirée par des pompes et répandue sur des systèmes de tapis inclinés recouverts de "moquettes". L'or, plus lourd, se dépose alors et se trouve piégé dans les fibres, tandis que la boue est mise à décanter dans de grandes fosses : les "barranques". On utilisait à l'origine des tapis de paille pour cette opération, ce qui est à l'origine du terme "orpaillage". Cette technique est utilisée aussi bien artisanalement (barges d'orpaillage par exemple) qu'industriellement (tables vibrantes).

    >Le mercure et le cyanure, des poisons pour les populations guyanaises


    Une fois dans l’eau, le mercure se transforme en méthyl-mercure, un composé organique dangereux qui s’accumule dans toute la chaîne alimentaire, contaminant les algues et surtout les poissons dont se nourrissent les populations locales. Depuis 1994, plusieurs études menées sur les populations des fleuves Maroni et Oyapok ont révélé des taux d’imprégnations au mercure supérieurs à la norme limite maximale fixée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Or, une imprégnation trop élevée peut avoir de graves conséquences sur le système nerveux et entraîner des malformations. Cela peut aller de simples troubles de l’équilibre et de la marche à une diminution de l’acuité auditive ou un rétrécissement du champ visuel. Chez les enfants (une des catégories les plus sensibles avec les femmes), les effets peuvent être plus importants puisqu’une contamination au mercure peut entraîner:

    • des problèmes de coordination des membres inférieurs,

    • des difficultés dans l’acquisition du langage

    • des dysfonctionnement quant aux capacités de raisonnement. Enfin, les fœtus sont particulièrement exposés car le méthyl-mercure peut conduire à des lésions du cerveau et du système nerveux.

    Mais malgré ces risques pour leur santé, les populations amérindiennes continuent de consommer du poisson, notamment parce que le gibier a en grande partie disparu à cause de la chasse que les orpailleurs pratiquent pour se nourrir.De plus, les orpailleurs clandestins devenant de plus en plus nerveux suite aux opérations militaires, ils n'hésitent plus à tirer en prenant pour cible les amérindiens du Haut-Maroni. Les morts sont nombreux et passés le plus souvent sous silence, les médias nationaux restant remarquablement silencieux sur ces attaques et ces décès.

    Mercure 

    On utilise le mercure pour amalgamer l'or (l'or particulaire se dissout et s’amalgame dans le mercure, métal liquide et volatile). Il ne reste plus qu'à chauffer l'amalgame pour que le mercure s'évapore et que ne reste plus que l'or. Un simple alambic permettrait de récupérer une grande partie du mercure par condensation, pour le réutiliser, mais sur de nombreux site, en particulier dans le cas de l'orpaillage illégal, l'opération se fait au chalumeau et à l'air libre. Les vapeurs de mercure sont alors inhalées par les orpailleurs et surtout libérées dans l'environnement proche.

    De plus pour des raisons géologiques, le sol guyanais est naturellement riche en mercure (huit fois plus en moyenne qu'en France métropolitaine). Le mercure libéré par le traitement du sol aux lances à eau, très volatile en climat équatorial et tropical est également source de pollution de l'air, des brumes, des pluies et de l'eau et des sédiments. Ce mercure « naturel », libéré par l’homme s'ajoute aux importantes quantités évaporées par les orpailleurs. Jusqu'à 80 % du mercure inspiré passe dans les poumons et le sang, intoxicant les orpailleurs eux-mêmes.

    Enfin, ces techniques génèrent une forte turbidité de l’eau et une re-sédimentation qui favorise la production par les bactéries de méthyl-mercure, beaucoup plus toxique encore que le mercure pur. Ce méthyl-mercure est de plus très bioassimilable, et il se concentrant dans le muscle et non préférentiellement dans le foie ou les reins comme le mercure pur.

    Les eaux rendues turbides par les rejets et bloquées par les embâcles naturels, criques ou en barrage de Petit-Saut constituent des "réacteurs chimiques et biochimiques" favorisant la réduction d'une faible partie du HgII en Hg0 volatil (processus photochimiques, chimiques et bactériens) et surtout à la production de méthyl-mercure MMHg dans la couche anoxique de la colonne d'eau (absence quasi-totale d'oxygène au-delà de 5 m de profondeur et jusqu'à 35 m dans le barrage). Dans ces zones, les bactéries sulfato-réductrices méthylent le mercure et le rendent plus toxique et très biodisponible. Ainsi, le CNRS a montré qu'en profondeur, et en aval du barrage, le mercure est présent sous sa forme méthylée la plus dangereuse à des taux d'environ 25% du mercure total (0,3 à 0,5 ng/l), soit 25 fois plus qu'en amont de la retenue où le MMHg dépasse rarement 1 % du mercure total. Ce mercure est emporté par le Sinnamary jusqu'à l'océan atlantique.

    Cyanure 

    Le cyanure est un puissant toxique, poison à très faible dose à la fois pour les cellules animales et végétales, dont il bloque le processus de respiration. Étant très soluble il peut en climat humide être rapidement emporté sur de grandes distances.

    L'eau de nombreuses rivières de Guyane est utilisée par les amérindiens et autres habitants des forêts comme « eau potable », et pour la toilette, le lavage et la cuisson des aliments. La Guyane faisant partie de la France, et donc de l'UE, elle est théoriquement soumise à une norme qui est de 0,05 mg/l à ne pas dépasser pour le cyanure pour l'eau potable (Cette dose suffit à tuer une truite en 5 jours, et 1mg/l la tue en quelques heures.

    Le cyanure est également toxique pour les algues (0,03mg/l) et les invertébrés (0,08 mg/l)  .

    En zone tropicale où la biodiversité est parmi les plus élevées au monde, de vastes bassins d'effluents cyanurés attireraient probablement de nombreuses espèces (oiseaux, amphibiens, insectes) qui y mourraient directement ou mourront dans la jungle après en être reparties.

    L'avis défavorable du Commissaire Enquêteur (CE) sur le dossier ICPE du projet Cambior en Guyane a été essentiellement motivé par « certaines zones d’ombre » non éclaircies par le pétitionnaire, notamment concernant les risques liés aux cyanures.

     

    >La biopiraterie

    Un autre enjeu majeur en Guyane est la biopiraterie, qui consiste en l’appropriation par des sociétés - principalement agro-alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques - des savoirs collectifs élaborés génération après génération par les peuples autochtones, en déposant des brevets sur l’utilisation des plantes. Ces pratiques éthiquement douteuses ont de douloureuses conséquences économiques et sociales : la concentration des brevets dans les mains d’entreprises privées limite l’accès par les populations locales aux denrées alimentaires et à la santé, du fait de la hausse des prix qu’elle génère. Celà pose également la question du "bien commun", car la biopiraterie prive les générations futures du patrimoine commun qu’est la nature elle-même.

     

    La question de la biopiraterie pose les limites du droit international en matière de droit intellectuel, car celui-ci est fondamentalement fondé sur le système occidental des brevets, et se révèle particulièrement inadapté pour protéger les peuples autochtones, détenteurs de savoirs ancestraux et collectifs. Les brevets valorisent l’inventivité et la nouveauté, et ne sont pas du tout adaptés aux savoirs traditionnels qui sont sans paternité car collectifs ; ils ne permettent donc pas de préserver la biodiversité et les biens communs de l’humanité.


    Un premier pas a été franchi lors du sommet de Nagoya pour résoudre cette contradiction juridique : la convention de Nagoya (article 8J) reconnait le droit des communautés autochtones. Néanmoins, la gestion des écosystèmes par les peuples autochtones n’est pas protégé, car il est considéré comme un mode de vie et non comme un savoir. Dans le protocole de Nagoya, qui est un cadre relativement contraignant, même s’il tient compte de la souveraineté des états et des intérêts économiques , les états signataires imposent la notion de "consentement informé des communautés sur l’accès aux ressources et aux connaissances", ce qui oblige les industriels à dialoguer avec les populations locales afin d’obtenir le droit de faire des recherches sur les plantes situées sur leurs territoires, et sur les utilisations - médicinales entre autres - qu’en font les peuples autochtones. Celà implique également que les industriels-chercheurs doivent respecter les règles de diffusion des connaissances en cours dans les communautés. Il y a chez les peuples autochtones des connaissances de "domaine public", accessibles à tous, des connaissances pour lesquelles il faut faire une demande auprès de ces communautés, et des connaissances secrètes, qui se transmettent par initiation. Les chercheurs qui ont accès à ces connaissances se doivent dès lors de respecter le niveau de secret auquel ils ont eu accès. La publication de leurs résultats est donc règlementée par un accord "libre et consenti" entre les communautés autochtones et les chercheurs, qui respecte la confidentialité de certains savoirs.

    En outre, le code de conduite éthique élaboré à Nagoya - cadre non contraignant - pose la reconnaissance des terres, des eaux et des sites sacrés : « Les terres et les eaux peu peuplées ne devraient pas être tenues pour désertes, car il peut s’agir de terres et d’eaux traditionnellement occupées ou utilisées par des communautés autochtones et/ou locales ». Elle reconnait également la participation de ces peuples à la gestion des écosystèmes, la propriété intellectuelle individuelle et collective, les stuctures sociales des peuples autochtones, et insiste sur le principe de précaution. Elle met également en avant la nécessité d’un partage des bénéfices entre les industries et les peuples autochtones, par la redistribution d’avantages monétaires ou en nature permettant aux communautés de mettre en valeur leur territoire comme bon leur semble (éducation, valorisation des terres, dépenses de santé...).

     

    Ces points éthiques présents dans les différents textes issus de la conférence de Nagoya constituent une réelle avancée idéologique, mais ne résolvent pas totalement les contradictions présentes dans le système juridique. Les structures de lutte contre la biopiraterie doivent continuer leurs actions, à l’instar du collectif biopiraterie , qui depuis 2008 mène des actions juridiques et médiatiques sur ce sujet. Ils ont pour vocation de s’opposer aux dépots de brevets, de sensibiliser le public sur la biopiraterie, de renforcer la législation en France et à l’international, afin de faire émerger un nouveau modèle, en s’appuyant sur la demande croissante de produits bio et éthiques par les consommateurs-citoyens.

    Suite à ce colloque, la Sénatrice du Nord Marie-Christine Blandin (EELV) et le sénateur de Paris Jean Desessard (EELV) travailleront sur une proposition de loi permettant de faire progresser la protection des peuples autochtones et de la biodiversité en Guyane.

    — -

    Sont intervenus lors du colloque "Guyane : entre diversité et égalité des peuples et des territoires" : Jean DESESSARD, Sénateur de Paris ; Alexis TIOUKA, adjoint au Maire de Awala-Yalimapo, membre du conseil scientifique du parc amazonien ; Corinne ARNOULD, membre du collectif Biopiraterie, fondatrice de l’association « Paroles de nature » ; Jean-Dominique WAHICHE, enseignant en droit du patrimoine naturel au Museum d’histoire naturelle ; Fréderic MORTIER, directeur du parc naturel amazonien ; JP HAVARD, association Solidarité Guyane ; José GAILLOU, Conseiller régional de Guyane ; Marc BARRAT, réalisateur du film « Orpailleurs » ; Jean-Etienne ANTOINETTE, sénateur de Guyane ; Michel DUBOUILLE, responsable des Verts Guyane ; Jean-Claude CARLES (intervention vidéo) ; Marie-Christine BLANDIN, Sénatrice du Nord

     


    Doc La loi de la jungle
    envoyé par fanstes. - http://dai.ly/eUyue1

    Chronique d'une zone de non droit : la Guyane française
    Documentaire de Philippe lafaix - 2003 - 52 mn

    Prix du documentaire Festival international du film de l'environnement - Paris. Prix du meilleur film pour les droits de l'homme CinéEco - Portugal, alors pourquoi cet excellent documentaire n'a été retenu par aucune grande chaine ? sans doute parce qu'il a été mis "sur liste noire" comme le dit L'Humanité, sans doute qu'il dérange.
    Des frontières passoires dans une forêt équatoriale incontrôlable.
    Une ruée vers l'or qui dégénère en Far-west tropical.
    Des ressortissants brésiliens réduits en esclavage sur des sites d'orpaillage clandestins.
    Les témoignages exclusifs de quatre survivants atrocement torturés.
    Le premier procès en France depuis la guerre 39-45 pour tortures et actes de barbarie attribué à une organisation.
    Des forêts et fleuves partout éventrés. Une contamination massive par le mercure (12 tonnes par an!) de toute la région (le pays des mille fleuves!) qui décime les guyanais dont les derniers amérindiens français.
    Et tout cela se passe dans le plus grand département Français : la Guyane française!
    Un documentaire d'une force exceptionnelle, un constat lucide et un véritable pavé dans la mare.

    >Déforestation 

    Camp d'orpaillage (illégal ?) dans le secteur de la crique Ipoussing

    Une autre conséquence de l'exploitation de l'or alluvionnaire est la déforestation qui résulte du remaniement des sols. Ces exploitations étant souvent situées dans les lits mineurs ou majeurs des cours d’eau, qui sont aussi des corridors biologiques naturels, elles contribuent à la fragmentation écologique des écosystèmes. Les sols tropicaux sont toujours fragiles. Sur les sites orpaillés ils sont totalement détruits : la couche fertile superficielle contenant la matière organique est décapée, et lessivée vers les fleuves ou recouverte de "stériles" (déchets miniers). La loi impose normalement en fin de l'exploitation un revégétalisation , mais les contrôles sont rares et cette opération peut être négligée, ou absente sur les sites illégaux.

    Déforestation, destruction des habitats, perte de la biodiversité, le mercure n’est pas le seul dommage infligé à l’environnement guyanais par l’orpaillage illégal. Lorsqu’ils exploitent un site, les orpailleurs abattent les arbres, érodent les sols et défigurent complètement le paysage. Et même s’ils ne coupent plus autant d’arbres qu’auparavant afin de rester à l’abri des hélicoptères de la gendarmerie, ils participent quand même à la déforestation. D’après un rapport de l’ONF de 2006, 12 000 hectares de forêts disparaissent ainsi chaque année. Or la déforestation détruit les habitats, perturbe les écosystèmes et menace grandement l’incroyable biodiversité qu’abrite la Guyane. On y dénombre en effet près de 8 000 espèces de plantes et plus de 1 600 espèces de vertébrés et la diversité par hectare y est supérieure à celle de toute l’Europe continentale.

    >Pollution aquatique 

    Pollution d'une crique générée par l'érosion sur une mine d'orpaillage

    La décantation dans les barranques n'est pas systématique et la boue est souvent rejetée directement dans les criques, entraînant de graves perturbations des écosystèmes aquatiques. Par ailleurs, la mise en suspension des argiles libère aussi du mercure naturellement présent en grande quantité dans les sols Guyanais, et qui était auparavant non biodisponible. Enfin, la suppression de la couche forestière détruit aussi la protection naturelle des sols fragiles de Guyane. L'érosion par les intenses pluies tropicales est fortement renforcée sur les sites miniers.

    >Dégâts écologiques collatéraux 

    L'exploitation aurifère génère de nombreux impacts indirects

    • dérangement de la faune ;
    • perturbation du cycle de l'eau et destruction des écosystèmes aquatiques ;
    • création de pistes
    • vols d'hélicoptères et/ou avions (bruit, besoin de pistes, risques liés aux carburants, à l'entretien, aux accidents, etc)
    • rejets de déchets divers (dont mercure et cyanures) ;
    • pollution par le plomb, source de saturnisme : Pour des raisons pratiques, les clandestins dispersés dans la jungle consomment beaucoup de viande de brousse chassée au moyens de balles ou grenaille de plomb, souvent par des chasseurs professionnels peu préoccupés par la toxicité des munitions qu'ils utilisent ou par le fait que certaines espèces soient rares, menacées ou protégées par la loi. Cette chasse peut se faire au détriment des ressources des amérindiens, lorsque ceux-ci sont encore présents sur les sites ou à proximité (En France métropolitaine, le plomb est au moins interdit dans les zones humides) ;
    • abandon de déchets et matériaux lorsqu'un chantier n'est plus rentable


    >Quelles solutions ?


    C’est à l’Etat français qu’il appartient normalement de lutter contre l’orpaillage illégal. Ces dernières années, la gendarmerie nationale a ainsi mené plusieurs opérations militaires pour mettre un terme à ce fléau. En 2008, l’opération « Harpie » a par exemple permis de saisir 19 kilos d’or, 193 de mercure et de détruire plusieurs installations, pour des pertes d’un montant total chiffré à plus de 26 millions d’euros. Mais malheureusement, par manque de moyens, ces opérations n’ont pas suffi. Le 23 décembre 2008, un accord bilatéral de lutte contre l’exploitation aurifère en zones protégées a également été signé entre la France et le Brésil. Ce texte prévoit un contrôle renforcé des mines, le durcissement des sanctions contre les activités illégales et une coopération renforcée entre les deux pays mais à ce jour, aucun des deux Parlements n'a entériné l'accord.

    Pour pallier les difficultés que pose ce sujet dans le domaine politique, plusieurs campagnes sont menées par des ONG. La campagne « No dirty gold » est par exemple une initiative internationale visant à assurer aux consommateurs que l’or qu’ils achètent provient d’une mine exploitée par une entreprise d’exploitation aurifère dans le respect de l’environnement et des droits et libertés des populations qui vivent près des gisements. En France, le WWF a lancé début 2010 une campagne baptisée «De la mine à la vitrine, non à l’or illégal » avec pour objectif de mettre en place un mécanisme de suivi de l’or afin d’empêcher l’or illégal de pénétrer sur le marché. Cela permettrait ainsi au consommateur de savoir si le bijou qu’il achète provient ou pas d’une exploitation illégale, information qu’il est quasiment impossible d’obtenir actuellement.


    • L'exploitation non durable des ressources forestières 

    L'absence de plans de gestion à long terme entraîne la disparition des forêts : l'exploitation du bois se fait souvent à une vitesse très supérieure à celle de la régénération naturelle. Dans les pays en voie de développement les trois quarts du bois exploité servent de combustible  . C'est ce qui a causé la déforestation quasi totale de Haïti .

    L'exploitation des ressources forestières du Sud est encouragée par les besoins en bois de construction et en papier au Nord.

    La part de responsabilité de l'exploitation du bois fait débat. La contribution directe du marché international des bois tropicaux n'est pas dominante en termes d'impact direct en Amazonie, Asie et Afrique  .

    • Développement d'infrastructure (urbanisation) 

    Enfin, l'urbanisation, le mitage des zones naturelles, les travaux d'aménagement (remembrements parcellaires) et les infrastructures (autoroutes, chemins d'accès…), l'exploitation des ressources minières (provoquant l'empoisonnement de la terre, avec les conséquences imaginables sur la végétation : la mine de Serra dos Carajás au Brésil a ainsi détruit 150 000 km² de forêt) et les barrages hydroélectriques ont un fort impact sur les forêts.

    Les incendies comme ce fut le cas à Kalimantan (Bornéo) où 3,5 millions d'ha ont brûlé.

     

    • Causes indirectes 

    • La guerre et l'afflux de réfugiés dans les zones forestières

    • Difficultés sociales, pauvreté.

    • Explosion démographique

    • Absence de réglementation au sein des pays concernés, qui découle de l'ignorance et du désintérêt des acteurs et des consommateurs.

    • Consommation dans les pays développés, de bétail ou de volaille, nourris par le soja cultivé au Brésil.

    • Consommation de mobilier en bois ne respectant pas une bonne gestion forestière.

    • Développement des agrocarburants (Brésil notamment).

     

    Facteurs naturels 

    L'éruption du Mont Saint Helens provoqua la destruction de nombreux arbres
    Déforestation au Honduras, exacerbée par le cyclone Mitch d'octobre 1998

    De nos jours, les facteurs naturels ayant une influence sur le couvert forestier sont :

    • Les maladies et les champignons sont aidés par la présence de cultures mono spécifiques, voire de cultures composées d'arbres clones. En effet lorsqu'un arbre est atteint tout le peuplement suit car chaque arbre dispose de la même vulnérabilité.

    La graphiose de l'Orme (Ceratocystis ulmi) est ainsi responsable de la mort de la quasi-totalité des Ormes d'Europe durant les années 1980.

    • Les proliférations d'espèces comme les grands herbivores (favorisés par la disparition de leurs prédateurs) ou les insectes phytophages (favorisés par les cultures mono spécifiques et le réchauffement climatique) peuvent être extrêmement destructrices, comme au Québec où la Tordeuse des bourgeons de l'épinette a provoqué entre 1938 et 1958 la mort de 60% des sapins (Abies balsamea) et de 20% des épinettes (Picea glauca) bien que ces épidémies se produisent dans des forêts naturelles gigantesques et non dans des plantations monospécifiques. En 1975, 35 millions d'hectares étaient touchés. Ces épidémies sont récurrents en forêt boréale car elles sont sources de rajeunissement de la forêt mais on estime que le réchauffement de la planète pourrait accélérer ce processus. Dans le Sud de la France, les années 2003-2006 ont été très chaudes et sèches provoquant des épidémies dévastatrices dans les peuplements d'épicéas communs. Les forestiers locaux estiment que l'épicéa, introduit dans le Sud Massif Central et dans les Pyrénées dans les années 1950-60, pourraient devenir un reliquat d'ici quelques années créant une pénurie de bois résineux dit "blancs" utiles pour la papeterie.
    • Orages secs : qui créent avec leurs éclairs et vents induits des feux de forêts spectaculaires dans les forêts boréales (Canada   , États-Unis, Sibérie Orientale et Nord de la Chine) ainsi que dans les forêt tropicales sèches lors de phénomènes macroclimatiques ( El Nino en Indonésie).
    • La tempête de 1999 par exemple détruisit 160 millions m³ de bois rien qu'en France.

     

    Déforestation agricole sur les Monts Usambara (District du Lushoto, région Tanga, Tanzanie).

    Conséquences sur le sol, les milieux et la biodiversité 

    Les sols 

    La déforestation expose quelquefois les sols aux rigueurs du climat : lessivage par les pluies non-freinées par la végétation emporte l'humus et découvrant la roche-mère.

     

    Effets de l'érosion des sols.

     

    L’humus, désigne la couche supérieure du sol créée et entretenue par la décomposition de la matière organique, essentiellement par l'action combinée des animaux, des bactéries et des champignons du sol. L’humus est une matière souple et aérée, qui absorbe et retient bien l'eau, de pH variable selon que la matière organique est liée ou non à des minéraux, d'aspect foncé (brunâtre à noir), à odeur caractéristique, variant selon qu'il s'agit d'une des nombreuses formes d'humus forestier   , de prairie, ou de sol cultivé. L'humus est différent du compost par son origine naturelle, mais partage avec lui beaucoup de propriétés, notamment sa capacité à retenir l'eau et les nutriments. Dans le compartiment de la biosphère qu'est le sol, l'humus est la partie biologiquement la plus active. Il est le plus présent en zone tempérée, mais on a récemment redécouvert et étudié une sorte d'humus ancien et d'origine humaine en Amazonie: la terra preta ou terre noire. L'humus est absent des déserts et plus généralement de tout milieu dépourvu de végétation (hautes montagnes par exemple).

    La capacité d'échange naturelle d'un humus ainsi que sa décomposition lente délivrent aux racines des plantes de l'azote, du phosphore et tous les éléments nutritifs indispensables à la croissance des végétaux. Si l'humus est enfoui par labour ou asphyxié (inondation durable, compression, bâchage étanche), il se dégrade et libère des composés toxiques ainsi que du méthane.

     

    Schéma illustrant l'évolution de l’humus après l'apport de matériaux organiques et d’engrais azotés.

     

    Les apports de biocides, pesticides et engrais peuvent dégrader ou tuer les humus.

    Le labour tue l'humus en l'enfouissant, causant une minéralisation trop rapide de la matière organique et des pertes de sol qui atteignent couramment 10 tonnes/an/hectare en zone tempérée et jusqu'à plusieurs centaines de tonnes en zone tropicale.

    La disparition de l'humus se traduit aussi par un phénomène de glacis des sols labourés qui diminue fortement leur capacité à absorber l'eau. Celle-ci, polluée par les pesticides et des excès de nitrates (responsables du pullulement d'algues vertes et de cyanobactéries visibles sur le sol) ruisselle en emportant les particules fines qui augmentent la turbidité des fleuves et rivières.

     

    La perte d'arbres, qui ancrent le sol avec leur racines, cause une érosion répandue à travers les tropiques. Seules une minorités de zones ont de bons sols, qui après déboisement sont rapidement emportés par les pluies. Ainsi les récoltes déclinent et les gens doivent payer pour importer des engrais ou déboiser davantage de forêt. Le Costa Rica perd environ 860 millions de tonnes d'importante couche arable chaque année, tandis que la Grande Ile Rouge, Madagascar, perd tant de sol avec l'érosion (400 tonnes/ha) que ses rivières coulent rouge sang, tâchant l'Océan Idien qui l'entoure. Les Astronautes ont trouvé qu'on dirait que Madagascar se vide de son sang, une bonne description pour un pays ayant une importante dégradation environnementale et une économie agricole de plus en plus déclinante qui dépend de ses sols. Le taux d'augmentation de la perte de sol après le déboisement d'une forêt est étonnant; une étude menée en Côte d'Ivoire démontra que kes zones pentues perdaient 0,03 tonnes de sol par an et par hectare; les pentes cultivées perdent 90 tonnes par an et par hectare, tandis que les pentes nues perdent 138 tonnes par hectare.

     
    Vue aérienne de l'érosion causée par la déforestation à Madagascar

    Après que les pluies soient tombées sur les terres déboisées, l'écoulement emporte ke sol dans les criques et rivières. Les rivières emportent les sols érodés en aval, causant d'importants problèmes. Les projets Hydroélectriques et l'infrastructure d'irrigation perdent de leur productivité à cause de l'envasement, tandis ques les installations industrielles suspendent leurs opérations à cause du manque d'eau. L'envasement fait également monter le niveau des lits des rivières, augmentant l'ampleur des inondations, et crée des bancs de sable qui rend la navigation encore plus difficile. L'augmentation de sédiment surcharge les rivières, étouffe les oeufs des poissons, causant des plus faibles taux d'éclosion. Lorsque les particules en suspension atteignent l'océan, l'eau devient trouble, causant un déclin régional des récifs de coral, et affectant la pêche côtière. La perte de récifs coralliens à travers le monde, souvent appellées les forêts tropicales de la mer, est particulièrement inquiétante pour les scientifiques à cause de leur immense diversité et des importants services qu'ils offrent. Les pêches locales ne sont pas seulement affectées par la seule perte des récifs coralliens et de leurs communautés, mais aussi par les dégâts causés aux forêts de mangroves par l'envasement important.

    En plus d'abîmer l'industrie de la pêche, l'érosion produite par la déforestation détruit l'infrastructure des routes et autoroutes qui traversent la forêt. Le gouvernement ne ferme pas les routes mais doit les reconstruire à chaque fois, y employant de l'argent qui pourrait être utilisé de manière plus produtive ailleurs.

    L'érosion est extrêmement coûteuse pour les pays en voie de développement. En plus des dégâts faits à l'infrastructure, à la pêche, et la propriété, l'érosion du précieux sol arable coûte des des dizaines de milliards de dollars à travers le monde chaque année. Par exemple, à la fin des années 80 l'île Indonésienne de Java perdait 770 millions de tonnes métriques de sol arable par an, pour le prix d'environ 1,5 millions tonnes de riz, assez pour couvrir les besoins de 11,5 à 15 millions de personnes.

    La déterioration de l'environment peut faire des gens des "réfugiés environmentaux"—des gens qui sont déplacés à cause de la dégradation environnementale. Les Nations Unies disent que jusqu'à 50 millions de personnes pourraient être considérées comme réfugiées environmentaux d'ici à 2010 à cause de la déforestation, la montée du niveau de la mer, l'expansion des déserts, et les évènements météorologiques catastrophiques. Une étude de la Croix Rouge montre que plus de personnes sont maintenant déplacées par les désastres environnementaux que par la guerre.

     

     

    De nos jours, il existe de nombreuses méthodes permettant de produire des cultures sans détruire l'humus :

    1. Agriculture biologique,
    2. Technique culturale simplifiée,
    3. utilisation du Bois raméal fragmenté
    4. Agriculture naturelle, etc.

     

    La biodiversité

    La déforestation cause la destruction d'habitats de milliers d'espèces animales et végétales, souvent condamnées à disparaître. Elle est aussi un facteur de fragmentation écopaysagère qui diminue la résilience écologique des forêts. Une évaluation porte à 3 le nombre d'espèces disparaissant ainsi chaque heure (soit 72/jour et 26 280/an).
    La forêt est en effet le milieu terrestre qui abrite et nourrit le plus d'êtres vivants.

    Cependant, il convient de rester prudent sur les effets de la déforestation car l'extension des surfaces forestières comme celle de la déforestation ne sont pas des données scientifiquement établies et indiscutables .

     
    Un forêt fonctionnant bien a une grande capacité de régénération. La chasse exhaustive d'espèces de forêt tropicale humide peut réduire ces espèces nécessaires à la continuité et régération de la forêt. Par exemple, en centre Afrique, la perte d'espèces telles que les gorilles, chimpanzés, et éléphants réduit les possibilités de dispersion des graines et ralentit le rétablissement de la forêt endommagée. La perte d'habitat dans les Tropiques affecte aussi la régénération des espèces de milieu tempéré. Les oiseaux migrateurs d'Amérique du Nord, qui sont importants dans la dissménination d'espèces tempérées, déclina de 1 à 3% par an entre 1978 et1988.

     

    Le cycle de l'eau 

    Les forêts ont une action importante sur le cycle de l'eau, notamment avec l'évapotranspiration.

    • Hygrométrie et pluviométrie

    Les arbres contribuent plus que le reste de la flore au phénomène d'évapotranspiration et ce qui influence la pluviométrie. Ils créent une hygrométrie locale importante en zone tropicale. Leurs racines vont chercher l'eau jusqu'à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, ou de distance.

    Actuellement, les scientifiques estiment qu'entre un tiers et la moitié des surfaces terrestres du globe ont été transformées par les activités humaines. Les conséquences dans les zones tropicales boisées affecteraient l'ensemble du cycle des précipitations dans le monde.

     

    foretCarte de la végétation planétaire : la forêt tropicale (rectangles rouges) a été remplacée par un mélange d'arbustes et de prairies
    crédit : NASA-GISS and Duke University

    "A ce titre, une nouvelle étude nous éclaire sur les effets à long terme de la déforestation à grande échelle dans les régions tropicales, sur le climat planétaire.
    Des chercheurs de l'université de Duke aux USA ont analysé des données pluriannuelles afin de réaliser plusieurs simulations climatiques. Ils ont utilisé pour cela les modèles GCM et GPCP du NASA Goddard Institute (GCM = General Circulation Model, Model général de circulation ; GPCP = Global Precipitation Climatology Project, Projet climatologique de précipitation mondiale). Leurs résultats montrent que le déboisement dans différentes zones du globe affecte le cycle normal des précipitations sur une région considérable.

    Le déboisement dans le bassin de l'Amazone en Amérique Centrale modifie la précipitation du Mexique jusqu'au Texas et dans le Golfe du Mexique. De même, la coupe du bois en Afrique a une influence sur la pluviométrie dans le centre-ouest des Etats-Unis, tandis que le déboisement en Asie du Sud-Est change la pluviométrie en Chine et dans les Balkans.
    Il faut noter que ces changements se produisent surtout pendant certaines saisons et que si la déforestation diminue la quantité de pluie reçue en certains endroits, elle l'augmente en d'autres.

    Ces résultats contredisent des études antérieures qui suggéraient que le déboisement devait induire une diminution de la quantité de pluie et une augmentation de la température dans le bassin de l'Amazone, tout en ayant un impact insignifiant sur le cycle planétaire de l'eau.

    Roni Avissar, auteur principal de l'article, publié en avril 2005 dans la revue "Journal of Hydrometeorology" déclarait que les résultats étaient plutôt surprenants puisque les effets de la déforestation ne se limitaient plus seulement à l'espace dans et autour des régions concernées mais aussi dans les moyennes et même hautes latitudes.

    Par exemple, les coupes en Amazonie diminuent fortement la quantité de pluie dans le Golfe du Mexique, le Texas et le nord du Mexique au printemps et en été, alors que cette précipitation est primordiale pour l'agriculture.
    Le déboisement en Afrique Centrale a des effets similaires, avec moins de pluie dans la partie basse du centre-ouest des Etats-Unis au printemps et en été, et dans la partie haute en hiver et au printemps.
    L'élimination d'une de ces forêts tropicales : Amazonie, Afrique Centrale ou Asie du Sud-Ouest augmenterait considérablement le niveau de pluie sur la pointe sud de la Péninsule Arabe. Cependant, les effets combinés de la déforestation dans ces trois régions entraînerait une perte considérable de précipitations en Californie en hiver.

    Par conséquent, une meilleure compréhension du fonctionnement des régions tropicales boisées est nécessaire pour les scientifiques parce qu'elles ont une influence majeure sur le climat planétaire. Ainsi, le bassin de l'Amazone est un véritable système de redistribution du climat à travers le monde. En effet, les régions tropicales reçoivent les deux tiers de l'ensemble des précipitations sur Terre. Or, lorsqu'il pleut, l'eau passe de l'état gazeux à l'état liquide pour s'évaporer de nouveau ; ces processus accumulent ou libèrent de la chaleur ce qui fait des régions tropicales la première source de redistribution de chaleur pour la Terre.

    Selon Avissar, le déboisement ne semble pas modifier le cumul moyen des pluies à l'échelle du globe, mais cela change la distribution et le cycle des précipitations de par son influence sur la quantité de chaleur sensible et de chaleur latente (celle libérée lorsque la vapeur d'eau se condense) dégagée. Ceci induit des changements dans la distribution de la pression atmosphérique qui altère à son tour le schéma normal de la circulation planétaire, déplaçant les cellules de tempêtes loin de leur trajets habituels.
    C'est pourquoi, à cause de la position de l'Amazone, tout aléa météorologique dans la région peut provoquer des changements importants ailleurs dans le monde, tels que des périodes de sécheresse, ou des fortes tempêtes.

    Il est évident que les changements dans l'occupation du sol des régions tropicales génèrent des conséquences potentiellement significatives pour les ressources en eau, la fréquence des incendies, l'agriculture et les activités associées, même en des endroits éloignés.

    Tandis que les études liées aux émissions de gaz à effet de serre et autres polluants reçoivent une attention toute particulière, cette étude montre que les modifications dans l'occupation du sol est un autre paramètre important qu'il faut prendre en compte dans l'élaboration des politiques climatiques. D'autant plus que la vitesse de déboisement en Afrique Centrale, Asie du Sud-Ouest et Amérique Latine est restée constante, voire en augmentation depuis ces deux dernières décennies. Les changements dans l'occupation du sol peuvent atténuer ou exacerber l'effet de serre.

    Les chercheurs nous avertissent toutefois que leurs résultats sont basés sur des simulations numériques avec un seul modèle de circulation planétaire. Il y a donc intérêt à refaire l'expérience avec d'autres modèles et d'autres variables climatiques.
    Leurs recherches actuelles essaient de savoir pourquoi la déforestation a une telle influence sur le cycle des précipitations au fil des saisons."

    Référence

    Global Hydroclimatological Teleconnections Resulting from Tropical Deforestation ; Roni Avissar, David Werth - Journal of Hydrometeorology

    Auteur

    avatar Christophe Magdelaine / notre-planete.info

    • Le ruissellement 

    Elles retiennent la majorité de l'eau de pluie qu'elles interceptent ou l'infiltrent en rechargeant la nappe phréatique (dix fois plus environ qu'une pâture ; elle même beaucoup plus efficace qu'un champ labouré).

    Le recul des forêts (surtout sur les pentes) favorise les glissements de terrains, avalanches et coulées de boues, en augmentant la turbidité et la pollution des cours d'eau, au détriment de la flore aquatique, et de la faune piscicole, jusqu'à l'estuaire et au-delà.


    L'humus fixe dans ses complexes argilo-humiques de nombreux métaux lourds et polluants (dont eutrophisants naturels). Il limite le ruissellement et l'érosion, tout en favorisant l'infiltration vers les nappes. Sa disparition aggrave les problèmes d'inondations, de sécheresse, et de pollution de l'eau.


    Les apports de biocides, pesticides et engrais peuvent dégrader ou tuer les humus.

    Le labour tue l'humus en l'enfouissant, causant une minéralisation trop rapide de la matière organique et des pertes de sol qui atteignent couramment 10 tonnes/an/hectare en zone tempérée et jusqu'à plusieurs centaines de tonnes en zone tropicale.

    La disparition de l'humus se traduit aussi par un phénomène de glacis des sols labourés qui diminue fortement leur capacité à absorber l'eau. Celle-ci, polluée par les pesticides et des excès de nitrates (responsables du pullulement d'algues vertes et de cyanobactéries visibles sur le sol) ruisselle en emportant les particules fines qui augmentent la turbidité des fleuves et rivières.

    De nos jours, il existe de nombreuses méthodes permettant de produire des cultures sans détruire l'humus : Agriculture biologique, Technique culturale simplifiée, utilisation du Bois raméal fragmenté, Agriculture naturelle, etc.

     

    L'eau filtrée par les forêts alluviales est épurée : 30 mètres de forêt riveraine retiennent la quasi totalité des nitrates agricoles. La déforestation augmente encore les problèmes de manque d'eau potable.

    C'est pourquoi de nombreuses législations ont créées des forêts dites « de protection », théoriquement intouchables.

     

    La déforestation entraîne inexorablement des crues, inondations et coulées de boue de plus en plus coûteuses et dévastatrices. Les sédiments emportés et pollués lors de leur transport par l'eau doivent être coûteusement curés et posent des problèmes de gestion jusque dans les estuaires et en mer où elles exacerbent les phénomènes de zones mortes.

     

    Cette eau qui ruisselle emporte avec elle le sol, qui se retrouve dans le lit et l'embouchure des rivières. Le Rhône a ainsi perdu deux mètres de profondeur en amont de Lyon à cause de la déforestation des alpages de montagne et du labour excessif de son bassin versant.
    La rivière encombrée étend donc son lit, aggravant encore les inondations et provoquant des coulées de boue meurtrières, comme ce fut le cas en Chine qui a compris à ses dépens l'utilité des forêts. La déforestation en Chine est stoppée et des dizaines de milliers d'hectares sont reboisés, mais le problème a été simplement déplacé car la Chine est devenue un des plus grands importateurs de bois tropicaux et européens.

     

     

    La désertification menace 900 millions de personnes (dont 450 000 paysans dans le sud-ouest de Chine) et touche 3,5 milliards d'hectares, soit le quart des terres émergées.


    Conséquences climatiques 

    La déforestation provoque une modification du climat à l'échelle mondiale aussi bien qu'à l'échelle locale.

    • Photosynthèse, déforestation et climat Gonzague de Montmagner (Paris)

     Les plantes jouent un rôle primordial dans la circulation de l’eau entre l’atmosphère et le sol. L’arbre est une véritable ”machine à évaporer”, dans la mesure où seulement une infime partie de l’eau captée est utilisée pour l’élaboration de la matière végétale. Ainsi, si la formation de 100 grammes de cellulose ne requière directement que 55 grammes d’eau, l’arbre perd dans le même temps 100 000 grammes d’eau par transpiration.

    Nous savons que les plantes puisent l’eau et les minéraux nécessaires à leur croissance dans les sols par l’intermédiaire de leurs organes racinaires. Mais à la différence du cœur pour les animaux, les végétaux ne possédent pas de système de pompe interne propre à faire circuler la sève brute. C’est donc sous l’action de la chaleur fournie par le soleil que la transpiration des feuilles joue ce rôle de moteur afin de faire remonter l’eau des racines jusqu’aux feuilles

    Grossièrement, un arbre évapore donc mille fois ce qu’il gagne en poids. D’où le rôle de régulateur climatique des plantes et les effets dévastateurs que peuvent provoquer certaines déforestation.

    Variable selon les essences et le climat, un érable isolé peut émettre plus de 200 litres d’eau par heure, une forêt de chênes, 30 tonnes par jour et par hectare. Ces valeurs, si élevées soient-elles, sont généralement couvertes par les seules précipitations. Néanmoins en milieu urbain ou aride, les quantités d’eau rejetée par les arbres sont souvent supérieure à celles-ci, ce qui demande une importante croissance des systèmes racinaires. Dans un pays éloigné de la mer comme l’Allemagne, la moitié seulement des précipitations atmosphériques proviennent directement de la mer sous l’effet des vents. Le reste est donc recyclé de proximité en proximité par la végétation, fixé et pompé dans le sol avant d’être remis en circulation dans l’atmosphère vers l’intérieur des terres.

    La production végétale est assurée par le mécanisme de la photosynthèse, illustré ci-dessous. Pour fonctionner ce cycle nécessite de la lumière, t de l’eau (photolyse de la molécule ), des sels minéraux - les fameux N (azote), K (potassium), P (phosphore) des engrais - et enfin du carbone (CO2) nécessaire à la fabrication des matières organiques. Selon les plantes, il existe des optimums photosynthétiques différents selon ces facteurs. Par exemple, la température maximisant l’activité photosynthétique est très variable  : de à 15°C et 25°C pour les plantes des régions tempérées, de 30 et 45°C pour certaines des variétés tropicales. Il en va de même pour les besoins en eau etc.

    Mais quoi qu’il arrive, le mécanisme photosynthétique reste le même. A savoir : une transaction permanente de type eau contre carabone avec le milieu. Le végétal récupère une eau qui sans lui ruisselerait dans les sols jusqu’à la mer très rapidement, et se propose de la rendre à nouveau disponible dans l’atmosphère contre “paiement” en carbone !

    Le climat influence donc le type de végétation, comme la végétation influence le climat. On ne peut donc pas parler d’une stricte adaptation de la végétation au climat, bien plus d’une interaction entre ces deux systèmes. Il n’y a jamais adaptation stricte, il y a toujours des coévolutions.

    • Conséquences sur les climats locaux 

    La forêt absorbe la lumière, là où le sol nu renvoie l'énergie du soleil vers l'atmosphère (albédo). La température ambiante moyenne peut localement augmenter de plus de 10 °C après une déforestation en zone tropicale. Ce réchauffement local modifie la pression atmosphérique, qui elle-même influe sur le déplacement des masses d'air et des cellules de tempêtes. Les cycles pluviométriques sont donc modifiés à l'échelle mondiale, provoquant sécheresse et inondations anormales.

     

    La déforestation diminue l'évapotranspiration, ce qui pourrait diminuer les précipitions en Amazonie.

    • Le réchauffement climatique global

    la biomasse forestière emmagasinait de 1990 à 2005 environ 283 Gigatonnes (Gt) de carbone, mais avec une diminution enregistrée à l’échelle mondiale de 1,1 Gt par an. La somme des stocks de carbone de la biomasse forestière, du bois-mort, de litière et de l'humus et du sol est supérieur de 50 % au carbone présent dans toute l’atmosphère.

    Si les forêts représentent 40% de la quantité de carbone de la biomasse sur Terre, on comprend que leur dégradation puissent faire doubler le taux de CO2 de l'atmosphère. Bien que les arbres absorbent jusqu'à 20 % de CO2 en plus du fait même de l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique, la déforestation rejette 1,1 Gt de carbone chaque année. L'effet sur le réchauffement climatique est donc considérable.

     

    Conséquences pour les activités humaines 

    Rio de Janeiro - Brazil
    • Une étude scientifiquerapporte que la déforestation n'améliore l'IDH des populations que temporairement, elle entraîne un déclin de productivité des activités économiques à cause, par exemple, de l'épuisement des ressources en bois ou la dégradation des pâturages.
    • En Amérique du Sud, notamment au Brésil, les populations locales sont menacées par la déforestation dans leur mode de vie traditionnel. Disparition de patrimoines culturels liés à la forêt, et souvent la mort des populations autochtones : au vingtième siècle, au moins 90 tribus dépendantes de la forêt ont disparu avec leur langue, leur savoir et leur culture.
    • L'économie forestière, mais aussi rurale sont détruites là où la désertification ou les plantations industrielles suivent la déforestation. La déforestation au profit des cultures industrielles de soja ou de palmier à huile entraîne, outre un effondrement de la biodiversité, de graves problèmes sociaux et culturels. Dans les pays où le tourisme est la principale source de revenus le recul de la forêt peut le compromettre.
    • Dégradation du cadre de vie et des fonctions aménitaires du paysage.


    AUGMENTATION DES MALADIES TROPICALES

     

     

     

    L'émergence de maladies tropicales et l'apparition de nouvelles maladies, y compris de méchantes fièvres hémorragiques telles qu'Ebola et la fièvre Lassa, ont un impact subtil mais sérieux de la déforestation. Avec la présence humaine accrue dans la forêt tropicale, et les exploitants poussant dans des zones plus reculées, l'Homme rencontre de "nouveaux" microorganismes ayant des comportements différents de ceux rencontrés jusqu'à présent. Au fur et à mesure que les hôtes primaires de ces pathogènes sont éliminés ou réduits quand la forêt est perturbée ou dégradée, des maladies peuvent apparaîtrent parmis les humains. Bien que non encore déclenchée, un de ces tueurs

     

    microscopiques pourrait un jour mener à une hécatombe humaine aussi mortelle pour notre espèce que nous l'avons été pour les espèces de la forêt tropicale. Jusqu'à ce moment là, les populations vont continuer à être menacées par des maladies transmises par les moustiques telles que la dengue, la fièvre de la Vllée du Rift, et la malaria, et des maladies transmises par l'eau comme le choléra.

    Beaucoup de maladies émergentes ou ré-apparaissantes sont directement liées aux modifications des terres qui mettent les humains en contact avec de tels pathogènes. Par exemple, la malaria et le schistosomiasis de l'escargot se sont intensifiés à cause de la création de bassins artificiels tels que les barrages, rizières, les rigoles de drainage, les cacnaux d'irrigation, et les flaques créées par les traces des tracteurs. La malaria est en particulier un problème dans les zones déboisées et dégradées, mais pas dans les zones boisées où il y a moins de flaques d'eau stagnante pour la reproduction des moustiques. Ces flaques sont plus nombreuses dans les régions déboisées et les zones ou les tracteurs font des trous dans le sol. La malaria est déjà une menace importante pour les peuples indigènes qui n'ont développé aucune résistance à la maladie et n'ont pas accès aux médicaments contre la malaria. La malaria seule est citée comme étant responsable de la mort d'environ 20% des Yanomani au Brésil et Vénézuela. La malaria—causée par des parasites uni-cellulaires transmis par la salive des moustiques quand ils mordent— est une maladie particulièrement effrayante car tris résistante aux médicaments. A cause des mauvaises techniques de prescription des docteurs, il existe maintenant en Asie du Sud-Est des souches de malaria résistantes à plus de 20 médicaments anti-malaria. Il est très inquiétant que que le changement climatique global affectera la distribution de la malaria, qui contamine environ 270 millions de personnes à travers le monde et en tue 1 à 2 millions par an— dont 430.000 à 680.000 enfants en Afrique Sub-Saharienne eule.
     

     

    L'apparition de maladies dans les Tropiques n'a pas uniquement un effet sur les seuls peuples de ces pays, car presque n'importe quelle maladie peut être incubée pour assez longtemps pour permettre son entrée dans les pays développés des zones tempérées. Par exemple, n'importe quel docteur d'Afrique Centrale infecté par le virus Ebola par un patient peut prendre un avion et atterrir à Londres dans les 10 heures. Le virus pourrait se répandre rapidement, surtout si il est transmit par l'air, parmi la population de 8 millions de personnes de la ville. En plus, Chaque personne à l'aéroport étant exposée au pathogène peut le transporter sans le savoir jusqu'à leur pays d'origine à travers le monde.

    D'après le Centre de Contrôle des Maladies (CCM) à Atlanta, les morts par maladies infectieuses augmentent. Les maladies infectieuses sont la première cause de morts à travers le monde et la troisième cause de décès aux Etats-Unis. Bien que le taux de mortalité lié au Sida diminue dans les pays riches, cette maladie infectieuse tue encore des millions de personnes à travers le globe. Les démographes prédisent que plusieurs pays Africains pourraient atteindre une taux de croissance démographique de zéro en queques générations en partie à cause du taux de mortalité dû au SIDA. Ce qui est encore plus inquiétant, d'après le CCM, en 1994 10% des personnes qui décédèrent avant l'age de 50 ans moururent de manière soudaine et mystérieuse, sans doute à cause d'une infection non identifiée. Bizarrement, les U.S. n'investissent que 42 Millions de dollars par an dans la surveillance des maladies infectieuses, mais en dépensent 225 millions pour entretenir les fanfares militaires (Crenson 1997). Mais les temps pourraient changer: à l'automne 1997, le Congrès a alloué des fonds pour la création d'un système de monitoring mondiale pour détecter l'apparition de maladies infectieuses émergentes. Les maladies infectieuses ont eu un rôle important dans la mortalité humaine tout au long de l'Histoire. Au moins un tiers des morts humaines pendant la Première Guerre Mondiale furent dues à une maladie infectieuse: l'influenza. En 1919, de 20 à 100 millions de personnes moururent de la grippe—plus que le nombre total de morts dûs à la guerre.

     

    • DESTRUCTION DE RESSOURCES RENOUVELABLES
     

    La Déforestation peut potentiellement voler à un pays des revenus renouvelables en remplaçant des terres productives de valeur par des prairies et de la brousse inutiles. Les forêts tropicales fournissent d'importantes ressources renouvelables qui contribuent de mainière importante à la croissance économique de façon continue.

    En théorie, l'abattage des arbres peut être une activité viable, générant une source de revenus continue sans diminuer la ressource de base—surtout dans les forêts secondaires et les plantations. Cependant, la majorité de l'exploitation des bois dans la forêt tropicale n'est pas viable en pratique, diminuant la potentielle recette pour les pays tropicaux à long terme. Le bois est maintenant une industrie importante dans de nombreux pays exportateurs de bois en Asie du Sude-Est et Afrique de l'Ouest à cause de la surexploitation. Tandis que de nombreux pays ont maintenant imposé une exploitation forestière contrôlée, d'autres ont des difficultés dues à des opérations illégales. La Banque Mondiale estime que les gouvernements perdent environ 5 Milliards de dollars de revenus par an à cause des exploitations illégales tandis que les économies nationales des pays producteurs de bois cumulent à 10 Milliards de dollars par an.

    Après l'abattage du bois , une des autres "ressources renouvelables" les plus importantes offerte par les forêts tropicales est l'écotourisme. Le marché en plein boum apporte aux pays tropicaux à travers le monde des dizaines de milliards de dollars par an. L'écotourisme souffre aussi de la déforestation —moins de touristes, et encore moins d'écotouristes, veulent voyager pour voir des rivières polluées, les souches des anciennes forêts, des décharges vides, des carcasses de gorilles, et les souvenirs de gens ayant récemments emménagé dans la forêt. Récemment, le nuage ou la brume de pollution créé par les feux de forêt en Indonésie ont fait baisser de manière significative le nombre de touristes arrivant à Singapour, en Malaisie et en Indonésie.

    Les produits de la forêt jouent un rôle crucial dans l'économie des pays en voie de développement. En 1994, l'exportation de produits de forêt primaire était de de 114 milliards de dollars, dont au moins 10% étaient des produits secondaires, non boisés. Ces chiffres n'incluent pas de ces produits pour les consommateurs locaux, qui utilisent le bois pour construire leurs maisons et récoltent noix et fruits pour s'en nourrir. L'exploitation économique de court terme par le biais de la déforestation est dévastatrice pour l'économie à long terme des pays en voie de développement pas seulement parce qu'elle anéantit les écosystèmes vitaux qui fournissent d'importants services, mais aussi parce qu'elle détruit de potentiels produits forestiers. Déjà, les recettes provenant de l'exportation de bois tropicaux a diminué de 25% par rapport aux niveaux de 1980 et on s'attend à ce qu'elles descendent en dessous de 75% de leurs niveaux de 1980 d'ici au tournant du siècle. Au fur et à mesure que ces pays développent leurs économies, ils continuent à vider la forêt de ses stocks, et pourraient, dans le futur proche, devoir importer du bois de régions tempérées telles que l'ex Union Soviétique, le Canada et les Etats-Unis. La Malaisie a connu une baisse de 60% de ses exportations de bûches, tandis que les Philippines (un des principaux exportateurs de bois au début des années 80) a vu une quasi cessation de ses exportations de bois. Dans les 2 cas, le déclin est dû à l'amenuisement des ressources récoltables de la forêt. D'ici à l'an 2000, seuls 10 des 33 pays tropicaux qui exportent du bois seront encore capable d'exporter. Les nouveaux exportateurs tropicaux, au moins jusqu'à ce que leurs ressources soient épuisées, sont l'Amérique Latine, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les Iles Salomon, le Cambodge, et certaines partie d'Afrique comprenant le Cameroun, ;e Gabonm le Ghana et le Congo.

    En plus des produits liés au bois, les pays tropicaux perdent des revenus potentiels de produits renouvelables de la forêt tels que des noix de noyers du Brésil, des durians (fruits) du Sud Est de l'Asie, et les fermes d'Iguanes de Bélize. En 1996, la valeur des produits sans-bois de la forêt, comprenant la consommation domestique et le commerce International, était estimée à 90 milliards de dollars. De nombreux produits de forêt tropicale ne peuvent exister sans un système de forêt tropicale fonctionnant complètement. Ainsi, par la déforestation les pays en voie de développement menacent leurs ressources forestières renouvelables et une partie importante de leur futur économique.


     

    REFUGIES ECOLOGIQUES

     

    Les réfugiés climatiques ou écologiques ou écoréfugiés sont une catégorie de réfugiés environnementaux  .
    Ce sont des personnes ou groupes qui sont obligées de se déplacer - de façon temporaire ou permanente - à cause de la dégradation de leur environnement local ou biogéographiques qui ne leur permet plus de vivre normalement en sécurité et subvenir à leurs besoins fondamentaux. Ce sont souvent des agriculteurs, mais aussi parfois des chasseurs-cueilleurs, des pêcheurs ou des éleveurs

     

     

    >Les causes


    Les causes principales et "classiques" sont :

    1. la désertification,
    2.  la déforestation,
    3.  la salinisation,
    4. l'érosion
    5. divers problèmes de toxicité du sol, de l'air ou de l'eau.

     

     Des causes plus récentes et qui selon le GIEC devraient s'aggraver sont les conséquences directes et indirectes des modifications climatiques, avec en particulier une montée de l'océan attendue pour les décennies et siècles à venir (Sur les 21 villes qui, en 2015, compteront plus de 10 millions d'habitants, 16 sont littorales   ). S'ajoutent l'avancée de déserts, l'assèchement de lacs ou même de mers intérieurs (ex : Mer d'Aral).

     

    La déforestation agressive entraîne l’anéantissement des cultures et des civilisations des peuples autochtones de la forêt.

    Ces forêts permettent la vie d’environ 50 millions d’hommes qui l’habitent. Ils ne sont adaptés qu’à ce milieu et leur survie en dépend. Les peuples autochtones, privés de leur habitat disparaissent, et, avec eux, disparaissent les connaissances des chamans et sorciers sur leurs plantes médicinales et leurs médicaments naturels. Tous ces peuples sont menacés extinction, finissent clochardisés dans des bidonvilles pour en faire de la main d’œuvre bon marché
    Les droit droits des peuples autochtones sur leur forêt doivent être reconnus de façon incontestable par les gouvernements. Actuellement il y a violation des Droits de l’Homme.
    Le pillage de ces forêts s’accélère… La vie sur la planète dépend de la persistance du manteau de forêt primaire de la Terre. Nous sommes nous aussi, à plus ou moins longue échéance, concernés. En détruisant ces forêts pour un profit immédiat, nous faisons encourir des risques graves à l'humanité et à la vie sur la planète: la sauvegarde des dernières forêts primaires est une urgence !

     


    >Éléments de définition


    Les migrants écologiques sont, selon la définition de l'Organisation internationale des migrations, les personnes qui, pour des raisons contraignantes de changement soudain ou progressif de l'environnement, sont obligées de quitter leur résidence habituelle. Selon l'ONU, 20 millions de personnes ont déjà du se déplacer ou être déplacées pour des raisons environnementales (érosion et salinisation des terres arables, pollution des nappes phréatiques, etc.).

     

    >État des lieux et éléments statistiques


    Selon un rapport    de prospective produit par l'organisation humanitaire britannique Christian Aid, il y aurait déjà 163 millions de personnes ayant du quitter leur foyer suite aux conflits, catastrophes naturelles et grands projets de développement (mines, barrages, périurbanisation, cultures d'agrocarburants, etc.). Et, de 2000 à 2050, ce sont au moins un milliard de personnes devraient migrer de par le monde, dont plus de la moitié pour s'adapter au réchauffement climatique ou en fuir certaines conséquences. 645 millions migreraient pour des raisons énergétiques, 50 millions à migrer à cause de conflits et atteintes aux droits de l’Homme (pouvant être exacerbé par la déforestation, le manque d'eau et la perte continue de terres arables). 250 millions de personnes migreraient à cause de phénomènes directement induits par le dérèglement climatique (inondations, sécheresses, pénuries d'eau et d'aliments, maladies émergentes...).

     

    Les Nations unies (ONU) évaluent    à 50 millions le nombre d’habitants qui pourraient être contraints de quitter leur lieu de vie en raison des conséquences du changement climatique (avancée du désert de Gobi en Chine, qui s'agrandit de 10 000 km2 par an), inondations au Bangladesh et dans le delta du Nil  , submersion d’archipels comme les îles Tuvalu   où 11 600 personnes sont menacées par l'élévation du niveau de la mer, ou encore des populations inuit et amérindiennes d'Alaska (213 communautés menacées par le recul des glaces et par le recul du trait de côte induit par la fonte du pergélisol et par la montée chaque année croissante du plus haut niveau des marées   . L'érosion ou la désertification des sols menace les marges de l'Europe, dont la Turquie concernée par 160 000 km2 de sols cultivables dégradés par l'érosion et le manque d'eau   . En Égypte ce sont environ 50 % des terres arables irriguées qui sont déjà touchées par la salinisation   .


    Estimé à 25 millions de personnes début 2008 par Janos Bogardi  , rien que pour les réfugiés climatiques sans statuts, chiffre repris par la député européenne et Présidente de la Sous-commission des droits de l'Homme du Parlement européen, Hélène Flautre  , le nombre d'écoréfugiés est en augmentation constante  . D’ici à la fin du siècle, le nombre des réfugiés climatiques pourrait être porté à 150 millions. L'anglais Normann Myers estime que le nombre de réfugiés climatiques pourrait atteindre 200 millions à l'horizon 2050[réf. nécessaire]. Toutefois un chiffre précise sera longtemps sujet à caution dans la mesure où le lien entre dégradation environnementale et décision de migrer reste difficile à établir  .

     

    >Vers un statut et une reconnaissance juridiques


    À ce jour, il n'existe pas de statut défini juridiquement pour les réfugiés écologiques dans le droit international (qui date de 1951 pour ce qui concerne les droits et statuts des réfugiés). Pourtant cette nouvelle catégorie de réfugiés impose des défis nouveaux   , et interpelle le droit public local et international   , notamment dans la perspective d'une augmentation rapide probable de leur nombre     .
    Il a fallu attendre les années 1990 pour que la dégradation environnementale et climatique soit clairement associée à des problèmes de migration forcée (avec par exemple l'exode vers le Ghana des éleveurs Peuls du Mali et du Burkina Faso en 1983-84   , la fuite des agriculteurs mozambicain en 1992-93 vers la Zambie, et celle des Soninké de la région de Kayes au Mali   . L'extension du désert vers la mer a également poussé des mauritaniens à se réfugier au Sénégal.  


    L'ONU appelle néanmoins à la reconnaissance d’un statut juridique pour les réfugiés environnementaux, sur le même mode que les réfugiés politiques.
    Un tel statut pourrait également inclure les réfugiés de catastrophes naturelles autres que climatiques, comme par exemple les victimes de séismes ou de cyclones.

    Partant du constat de fréquentes violations du droit des hommes et des populations autochtones associées au changement climatique, et craignant une augmentation rapide du nombre des réfugiés écologiques, un programme intitulé " Climate justice " est né, porté par des associations de juristes et 70 ONG (dont les Amis de la Terre, Greenpeace, le WWF...). Il a pour objet de contribuer à la mise en place de nouvelles règles et statuts pour une justice climatique.
    Une Fondation (LISER) a été créée en 2002 pour aider les réfugiés environnementaux à être juridiquement mieux reconnus et entendus.

    En Belgique, en 2006, Philippe Mahoux a proposé au Sénat une Proposition de résolution visant à la reconnaissance dans les conventions internationales du statut de réfugié environnemental


    • Des solutions pour sauver la Planète : Stopper la déforestation

    Stopper la déforestation à l’échelle mondiale est un objectif parfaitement réalisable, au coût économique réduit, avec un retour sur investissement considérable à court et long terme.
    De quoi, normalement, emporter la décision même d’un gestionnaire débutant...

    • Au Nord, au Sud

    Protéger les forêts du nord suppose de réduire notre fabrication de pâte à papier à partir des arbres, en développant fortement la filière de récupération et de réutilisation des vieux papiers. Au sud, il faut améliorer les foyers utilisés par la majorité des populations, qui cuisinent au feu de bois, et utiliser des techniques rationnelles et durable pour l’exploitation des forêts.

    • Recyclage

    Les efforts produits dans le monde dans le domaine du recyclage sont très variables : de 72% au mieux en Allemagne à moins de 30% en Chine par exemple. Les USA, plus gros utilisateur de papier dans le monde en recyclent 48%. On le voit, le potentiel d’amélioration est considérable. Surtout si chacun de nous renonce à tout ce qui est jetable : mouchoirs, serviettes en papier, etc..
    Les fabricants de papier toilette sont aussi sur la sellette, en particulier le premier d’entre eux, Kimberley Clark, qui refuse d’utiliser du papier recyclé, préférant raser, année après année, des surfaces immenses de forêts boréales.

    • Foyers améliorés

    Dans les pays pauvres et émergeants, la cuisine se fait essentiellement au feu de bois. C’est une des causes principales de destruction du couvert forestier. Dans les pays sahéliens, la recherche de bois, avec la disparition progressive des forêts devient souvent une activité épuisante pour les femmes.

    La solution consiste à recourir à des foyers améliorés, qui consomment beaucoup moins de bois ou mieux, à des foyers solaires. Ces derniers, très peu chers, concentrent avec 3 feuilles d’aluminium, les rayons du soleil sur la casserole : en 3 heures maximum, tout est cuit ! Ces systèmes apportent un dividende supplémentaire : ils diminuent la dépendance énergétique des plus pauvres et réduisent leurs dépenses mensuelles pour se nourrir !

    • Exploitation durable

    Reste la question des compagnies forestières et de leurs modes d’exploitation des ressources forestières. Ces compagnies sont, pour la plupart, issues du Nord. Elles connaissent parfaitement les méthodes, largement utilisées dans certains pays (Suède, Norvège..) et qui permettent une coupe sélective, respectueuse de la forêt. Mais les états du Sud sont souvent incapables de faire respecter, sur le terrain, les contraintes qu’ils imposent à ces compagnies. Ces dernières, quant à elles, n’hésitent jamais à recourir à la corruption pour obtenir passe-droits et immunité. Elles continuent donc de pratiquer les coupes à blanc presque partout, permettant des profits maximum à court terme, mais gâchant des quantités considérables de bois, laissant les populations locales dans le plus strict dénuement et condamnant les sols, mis à vif.

    La solution passe par une mobilisation de toutes les parties prenantes de ces compagnies: législateur, actionnaires et clients. Tous ensemble, nous devons leur imposer des codes de bonne conduite et le respect des principes édictés par les labels de bonne gestion comme le Forest Stewardship Council (FSC), mis au point par le WWF.

    Une gestion durable des forêts consiste à interdire la coupe des forêts anciennes, réservoir essentiel de la biodiversité, et de limiter la coupe aux arbres issus de forêts gérées à cet effet. De nombreuses études ont montré que la productivité des forêts ainsi gérées suffirait largement à couvrir l’ensemble de nos besoins (cf. Lester B. Brown in Plan B 2.0 - chap. ''Restoring the Earth'').

     

    Que peut faire le CCI en matière de certification?


    - Procéder à des études de marché approfondies sur l’offre et la demande de produits en bois certifié et leur structure de prix.

    - Contribuer à la promotion commerciale générique des produits en bois certifié exportés par les pays en développement, en encourageant parallèlement la gestion forestière durable.

    - Mettre en application des programmes de certification sur mesure pour appuyer les entreprises pionnières.

    - Contribuer au renforcement des capacités et des institutions (organismes normatifs, institutions d’accréditation, etc.).

    • Consommation de bois 

    Pour utiliser du bois en évitant la consommation abusive d'essences menacées, il existe différents moyens : Les bois éco-certifiés : des bois exotiques bénéficiant d'une éco-certification (PEFC, FSC…) garantissent une provenance de forêts dont la ressource est gérée de manière durable. Le boycott des bois exotiques non menacés pourrait ralentir le développement des pays concernés et paradoxalement provoquer un effet inverse : la forêt, devenue non rentable, serait défrichée et mise à disposition de l'agriculture

     

    • PETITIONS

    Le WWF-France a décidé de faire du soja une de ses priorités en terme de programme de conservation.

    Ainsi, nous avons publié une étude intitulée « Vers une augmentation de l’autonomie en soja d’importation dans l’alimentation animale européenne. Cas de la France ». Cette étude est l’occasion de mettre en perspective comment réduire la dépendance au soja d’importation à l’échelle de notre pays.

    Cette étude nous montre qu’il est possible en France, avec la mise en place des alternatives proposées, de remplacer les 50 % de soja importés actuellement par des protéines produites localement, d’en économiser 15% via la désintensification de l’élevage et d’en remplacer 35% par du soja certifié. L’ensemble de ces alternatives peut être garanti 100 % non OGM et n’impliquerait plus la France dans la déforestation en Amérique du Sud.

    En outre le WWF exige que soit indiqué sur l'étiquette si la viande est issue d'un animal nourri OGM ou non. Cependant pour le moment et malgré de nombreuses luttes de divers ONG ce n'est toujours pas le cas.

    http://www.wwf.fr/s-informer/actualites/wwf-france-lutte-contre-la-deforestation-liee-aux-plantations-de-soja-!

    pétition contre la déforestation liée au soja et à l’huile de palme ainsi que les recommandations du WWF sur le site www.protegelaforet.com .

     

    Qui est responsable de cette malexploitation ? Bien sûr, on pense d’abord aux lobbies et à leurs contraintes économiques. Les règles du commerce mondial rendent moins cher un bois exploité à des milliers de km qu’une essence locale parce que le coût d’exploitation dans les pays en développement et le transport sont peu onéreux étant donné que la dette écologique et sociale n’a pas encore de prix…

     

    Mais il n’y pas que cela : la majorité des gens concourent tout autant à accélérer la dégradation des forêts tropicales en achetant les produits proposés par ce secteur (consommer n’est pas un acte anodin), et en contribuant globalement à laisser la concurrence internationale faire du monde un endroit dans lequel les populations ne voient d’autres solutions à court terme que de détruire les forêts pour survivre.


    Pour les meubles en bois, les labels FSC et PEFC garantissent la provenance du bois de forêts gérées durablement. Ce sont des labels importants car ils témoignent d’un effort de lutte contre la  déforestation, une de ses causes majeures. Préférer un objet en bois certifié par l’un de ces labels, c’est aussi soutenir ces initiatives.


    Au niveau individuel, on pourra également favoriser l'écotourisme ou tourisme solidaire qui permet de préserver la forêt et les cultures autochtones.


    En France nous consommons de l’ordre de 150kg de papier par an et par personne (340kg aux Etats-Unis, 200 en Allemagne, 4 en Inde, 40 au Brésil). Limiter sa consommation de papier, c’est aussi préserver les forêts !

    Au niveau collectif, des actions diverses sont entreprises par les ONG et certains gouvernements :


    -- Gestion et exploitation plus respectueuses des forêts tropicales par les autochtones
    -- Création de parcs nationaux ou de réserves, malheureusement peu respectés dans les faits.
    -- Labellisation (à améliorer) des industriels utilisant le bois, pour garantir leur origine et préservant les forêts primaires.
    -- Initiatives diverses de développement durable.
    -- Titularisation de terres au profit des populations locales…

    Sabine Rabourdin

    Pour aller plus loin :

     

    http://www.zero-deforestation.org/p_que_faire_.htm.

     

    • Vous voulez soutenir une association qui lutte contre la déforestation engendrée par les cultures intensives de palmiers à huile ?


    Rendez-vous sur : www.kalaweit.org

     

     

    Sources:



    16/01/2011
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