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Consommer moins pour vivre mieux...

Consommer moins pour vivre mieux


Redonner du sens à sa vie et à sa consommation, même et surtout pas temps de crise, voilà une nouvelle tendance qui s'affiche notamment chez les jeunes consommateurs. La décroissance n'est pas un gros mot. Elle séduit de plus en plus d'adeptes. Il s'agit d'un renoncement volontaire à l'économie de marché, au progrès qui incite à toujours plus, à la surenchère de la nouveauté, au développement qui laisse sur le carreau une partie de la population mondiale : 20 % des habitants de cette planète consomme 80 % des ressources.

Il faudra 3 planètes pour continuer à vivre ainsi d'ici 2030. Il est urgent de changer ses pratiques et certains s'y emploient déjà. La santé, l'emploi de produits chimiques à répétition qui affectent la vie des gens, sert parfois de déclencheur. C'est le cas chez les agriculteurs, viticulteurs, horticulteurs, ....

D'autres font le choix d'une vie professionnelle peut être moins ambitieuse mais permettant de leur laisser du temps pour du bénévolat, pour un l'investissement solidaire, soit au sein de sa famille, soit au sein d'une communauté locale ou d'intérêts partagés.

Tous ont en commun de recentrer leur dépenses sur l'essentiel et de s'alimenter sainement, le plus souvent local et bio. Optimiser le savoir faire local, limiter la consommation des ressources, recycler, réduire le transport et la pollution en relocalisant sa consommation, voilà qui devrait être un leitmotiv des prochains mois chez ceux qui ne sont désormais plus des exceptions !.


Crédit photo Ouest France

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http://www.ouest-france.fr/actu/economieDet_-Ils-ont-choisi-de-consommer-moins-pour-vivre-mieux-P-_3634-794213_actu.Htm

La crise, la pollution, la consommation... Ces phénomènes ont fait émerger de nouveaux types de consommateurs. Deuxième volet de notre série, les « décroissants ».

« Consommer et travailler moins pour vivre mieux ». Ce slogan, presque indécent en ces temps de crise, résume bien la philosophie de la décroissance. Certains théoriciens comme Serge Latouche, professeur d'économie à Paris XI, préfèrent parler « a-croissance » ou « abandon du dogme de l'économie, du progrès, du développement ». D'autres invoquent le principe « de simplicité volontaire ». Pour beaucoup, cette proposition apparaît comme une utopie voire une provocation dans une société où le bien-être des individus se mesure à l'aune du PIB (produit intérieur brut) et de sa croissance...

Pourtant le concept séduit de plus en plus. Les vous et moi, conscients de l'urgence de préserver la planète et ses ressources. Les quidams qui veulent redonner du sens à leur mode de vie et de consommation. Comme Benoîst et Céline, qui vivent à Brest (Finistère) avec leurs deux enfants de deux et quatre ans. Lui est cadre, à l'Agence nationale des fréquences. Elle est coordinatrice de Ti Ar Bed, association de commerce équitable.

« Nous travaillons à temps partiel pour nous occuper de nos enfants et consacrer du temps à des activités bénévoles militantes, explique Céline. Benoîst a dû renoncer à une promotion. Nous consommons, mais en nous posant la question de la plus-value écologique et sociale de l'achat. Nous nous demandons toujours : avons-nous vraiment besoin de cela ? La nourriture représente la part la plus importante de notre budget. Nous achetons le plus possible localement, bio et en direct. Nous ne sommes pas des radicaux. »

À Daoulas, près de Brest, Bastien et Alex, 28 et 29 ans, partagent avec Benoist et Céline ce goût pour un mode de vie simple. « Être décroissant ne signifie pas ne rien faire, mais plutôt mieux faire. En donnant du sens à ce que l'on fait, explique Bastien, agriculteur-pêcheur à pied. Une profession traditionnelle de la rade de Brest. « En tant que producteur, je souhaitais recréer un espace de travail cohérent avec la nature, en recherchant un bon économat tout en privilégiant la qualité des produits. En tant que consommateur, nous cherchons à relocaliser les échanges et réduire l'impact énergétique. À Noël, nous avons acheté ce que nous ne produisons pas nous-mêmes chez des producteurs près de chez nous. Le cadeau des enfants ? Une balançoire que j'ai fabriquée. »

Pour Serge Latouche, ces comportements individuels amorcent un virage intéressant de la société. « Ces choix procèdent en général d'un choc personnel, d'une prise de conscience. 50 % des vignerons bio ont changé de mode de production après un problème lié à l'utilisation des pesticides... Ils annoncent un changement, certes lent mais présent. Pour changer de modèle de société, il faudrait un choc fort. La crise actuelle ne paraît pas suffire, c'est même l'inverse qui se produit : on relance le crédit pour réamorcer la consommation. On réamorce la pompe de la croissance... »

Anne-Elisabeth BERTUCCI.

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La consommation responsable de A à Z

Acheter, consommer est devenu courant, habituel, presque un réflexe.

Une envie ? Un porte monnaie suffisamment garni ? On achète....On profite, on affiche, on s'ex 40% des achats sont faits sans réfléchir ! hibe ....on accumule, on trie, on jette, ...Pourtant avait t on réellement besoin de cet article ? Connaissait on son histoire, son mode de fabrication, les matières premières utilisées, l'impact sur notre santé, les enjeux sur l'environnement...? Pressé, ignorant, crédule aussi, ...on s'arrête au prix, celui sur l'étiquette, presque le seul critère qui conditionne la dépense, surtout dans cette période de pouvoir d'achat en baisse. .Nos habitudes sont ancrées depuis l'enfance et les remettre en question n'est pas simple. Parfois assez perturbant même !.Heureusement, on papotte entre amis et on constate souvent des similitudes dans les comportements, ouf un peu de réassurance...



Pour ceux qui sont prêts à comprendre les enjeux qui se cachent derrière les produits de consommation courante je vous invite à lire le bouquin de Marie-France Corre spécialiste de la consommation responsable.

D'un coup vous comprendrez que nous sommes souvent victimes de campagne orchestrées : la vente de produits par lots, les envies de fraises en hiver...

Extrait page 1 : «On apprend à lire, à nager, à conduire, mais pas à consommer. Nul besoin de diplôme pour pousser un chariot dans les allées des grands surfaces. Pourtant, pour choisir des produits adaptés à ses besoins, comparer les prix, décrypter les étiquettes, éviter les arnaques, il faudrait pratiquement une formation en consommation couronnée par un diplôme d’Etat. De telles formations n’existent malheureusement pas. On y enseignerait aux étudiants à acheter pour vivre et non à vivre pour acheter, à consommer utile, à choisir des produits solides et durables, qui ne nuisent pas à leur santé, à opter pour des produits écologiques et fabriqués dans des conditions respectant la dignité humaine»

L'auteur apporte des conseils pratiques avec 80 « fiches-produits » des aliments aux produits d’entretien, à l'équipement de la maison, aux articles pour enfants, à l'électronique, aux services… tout est passé en revue. Le rapport qualité/prix est pris en compte sous l’angle de la santé de l’impact environnemental et du budget avec des données précises sur le coût des produits ainsi que des comparatifs. Les différents labels qui permettent de se repérer dans la liste des produits alternatifs (bio recyclé équitable solidaire partage…) sont expliqués et commentés.


En conclusion, en repensant ses achats, il est possible de mieux consommer dans le respect des hommes et de la planète, sans que cela ne soit ni trop cher ni trop compliqué. "Comme le lecteur pourra le constater à la lecture de ce livre, conclut l’auteur, repenser sa consommation est aussi loccasion de faire des économies. C’est également vivre plus simplement et retrouver les vraies valeurs de la vie." Mieux consommer aujourd’hui c’est se préparer à mieux vivre demain. Il s’agit simplement d’avoir la bonne information et de prendre quelques nouvelles habitudes. On ne nous a jamais enseigné à consommer. C’est le moment d’apprendre et d’agir !



Marie-France Corre auteur de la Consommation responsable de A à Z nous fait bénéficier de son expertise unique. De formation ingénieur en design industriel et matériaux & innovations technologiques, ex-directrice des tests de produits de l'UFC-Que Choisir (pendant 17 ans)et spécialiste de la consommation et du marketing responsable, elle conseille désormais les entreprises et collabore aussi aux missions de Graines de Changement- Utopies.

La Consommation Responsable de A à Z, disponible en librairie depuis le 25 août 2008, (416 pages), éditions Village Mondial, 19 €

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 La consommation responsable? Entretien avec Marie-France Corre – Ecolo-Info Act Sense #21

De Anne-sophie • 15 septembre 2008 •
Catégorie: Agir/Grandir, Etre/Paraître, Réfléchir/Entreprendre, Se cultiver/Papoter

 

Les ouvrages, les articles ou les conférences sur les écogestes et les comportements citoyens ont le vent en poupe! On ne dénombre plus le nombre de publications décidées à vous faire comprendre qu’il faut changer… “parce que sinon tu comprends, ta planète elle ira mal…” Or ceux qui n’en sont pas convaincus perçoivent ces ouvrages comme des traités moralisateurs, ils soupirent ou rigolent parfois… et c’est vrai n’est-ce pas, à quoi bon changer, puisque les autres ne le feront pas… ou parce qu’au contraire, je vais les laisser faire, ça vaudra mieux pour moi… l’écologie, c’est un truc de guignols se disent même certains…

 

Bref, quand vous avez envie de dire STOP et faire comprendre que les utopistes sont ceux qui croient que l’on pourra continuer comme çaj’ai une bonne solution: offrez aux réticents l’ouvrage de Marie France Corre, La consommation responsable de A à Z, ou apprenez-le et essaimez-en les graines de renseignement et de bon sens qu’elle y prodigue dès que possible !

Une simple réflexion en page 1, deuxième paragraphe de l’introduction, m’a fait tilté, tant il résume tout…:

“On apprend à lire, à nager, à conduire, mais pas à consommer. Nul besoin de diplôme pour pousser un chariot dans les allées des grands surfaces. Pourtant, pour choisir des produits adaptés à ses besoins, comparer les prix, décrypter les étiquettes, éviter les arnaques, il faudrait pratiquement une formation en consommation couronnée par un diplôme d’Etat. De telles formations n’existent malheureusement pas. On y enseignerait aux étudiants à acheter pour vivre et non à vivre pour acheter, à consommer utile, à choisir des produits solides et durables, qui ne nuisent pas à leur santé, à opter pour des produits écologiques et fabriqués dans des conditions respectant la dignité humaine”

Et quoi de plus vrai n’est-ce pas ? Personne ne vous apprend à consommer, lâchés que nous sommes dans une jungle où publicités, marketing, harcèlement visuels et oraux s’enchaînent pour vous faire acheter plus, pour consommer plus… Mais au fond, savez vous quels sont les impacts de vos achats sur votre environnement (entendu au sens large) ? Avez vous pour réflexe de vous poser des questions avant de tendre votre petit bras vers le gros méchant produit qui vous fait des courbettes dans son joli emballage aux couleurs flashy… ? Si oui, passez votre chemin (mais ne vous éloignez pas trop quand même…), si non, laissez vous prendre la main par Marie-France Corre, vous ne le regretterez pas.

En lisant son livre, vous le verrez, vous apprendrez plein de choses sur tous les produits qui nous entourent, vous commencerez à vous poser des questions sur votre manière de dépenser, et surtout… SUR TOUT! Pour chaque entrée de l’ABCdaire, un point santé précède les aspects écologiques, puis viennent le point budget et les bons conseils. Du lien entre la consommation de bonbons et la hausse des caries chez les enfants de moins de 6 ans… à la place des bananes dans les plantes alimentaires d’importance dans le monde… mais aussi de la part des centrales d’achat dans la distribution alimentaire en France à l’équivalent en valeur travail de l’achat d’un poulet, Marie-France Corre semble tout savoir: la consommation n’a plus de secret pour elle. En même temps, qui mieux qu’elle peut être informée de cette manière!!

L’auteur: une vraie pro de la conso

Son diplôme d’ingénieur en design industriel, matériaux et innovations technologiques en poche en 1986, Marie France a eu quelques expériences professionnelles décevantes : “à cette époque”, m’explique-t-elle, “le design venait après la conception, la conception ne prenait pas en compte le consommateur”. Or en 1989, l’opportunité se présente et elle entre dans l’association UFC Que Choisir en tant que directrice des tests produits: un bon moyen pour travailler sur sa passion et allier ses préoccupations environnementales (son projet de recherche s’intéressait à la géothermie, mais elle s’est aussi penchée sur la question des panneaux solaires et a travaillé pour Ingénieurs Sans Frontières à l’époque)!

 

Au début des années 1990 me raconte-t-elle, l’évaluation des produits ne s’intéressait aux effets sur l’environnement qu’en termes d’impact sur la nature (qualités des eaux, radioactivité), mais les effets sur notre environnement plus proche (les impacts directs) ont rapidement été pris en compte dans les tests. Marie-France Corre s’intéresse alors de plus en plus à l’aspect social de la fabrication des produits (cf. la polémique des Sweat Shop, à la fin des années 1990 cette fois ci) et réalise que la RSE (responsabilité sociale des entreprises) est indissociable d’une évaluation entière et objective des produits de consommation… Une dimension que tout le monde n’arrive pas à cerner, si bien qu’en 2006, Marie France décide de partir travailler à son compte pour accompagner la prise de conscience des consommateurs, associations, distributeurs et fabricants…

 

 Marie France me confie qu’avant de quitter son précédent travail, fin 2005, elle fut choqué lors d’un déplacement professionnel aux Etats Unis de voir à quel point leur société est faite pour accueillir la consommation, sans parler des problèmes d’obésité et d’une jeune chanteuse black qu’elle voit alors à la télé répondre à un animateur qui lui avait demandé ce qu’elle n’aimait pas… “je déteste la consommation” répondait la jeune femme… Réalisant alors que l’écart entre les Etats-Unis et l’Union Européenne n’est plus aussi fort qu’il y a 20 ans, Marie-France décide d’écrire, elle stocke les informations dont elle dispose puis se plonge pendant un an dans la rédaction de son ouvrage, La Consommation Responsable de A à Z.

Pourquoi les comportements changent-ils si difficilement?

Vanité et désir de démarcation sont au centre des logiques de consommation, il s’agit d’une manière de gagner et signaler un statut social. De cette “consommation remarquable” vient aussi souvent un “gaspillage”, une “perte remarquable”. Ce paradoxe économique explique d’ailleurs que la hausse du prix d’un bien entraîne la hausse de la consommation de ce bien. Cet “effet ostentatoire” concerne avant tout les classes supérieures, mais l’exemple des vêtements de marque auprès des jeunes moins favorisés est également une bonne illustration de cet effet (sans parler des “victimes de la mode”…) Il s’agit moins d’esthétique que de signifiants de puissance! Dans cette logique, on privilégie l’avoir à l’être, et on aime se faire remarquer pour ce que l’on possède. Dans une logique responsable, on appréciera d’être remarqué pour ce que l’on est, et ce que l’on ne possède pas même, véritable signe extérieur de richesse pour certains…

L’individualisme est aussi une source d’explication pour Marie-France Corre: en France, on a beau être informé et à l’écoute des mises en garde d’associations de consommateurs, notre esprit collectif est bien moins développé que dans d’autres pays (les pays anglo-saxons ou nordiques par exemple) où les opérations de boycott sont généralement très suivies. Nous sommes encore des générations matérialistes et les envies de consommer ne sont pas toujours prêtes à écouter les conseils… sensation de privation oblige. Il est nécessaire d’agir sur ce matérialisme, de montrer, un peu à la manière de la désormais fameuse “Story of Stuff”, qu’à chaque achat il se passe quelque chose quelque part…

Extrait de “The Story of Stuff”, d’Annie Leonard

Sans parler des stratégies marketing… et même si les fabricants et distributeurs changent depuis 3 ans, en étant plus à l’écoute des consommateurs, ils connaissent aujourd’hui un certain retard dans leur offre…

Les solutions?

Elles sont nombreuses dans le livre de Marie France Corre. Pour elle, faire simple est un bon principe. Nous ne sommes pas obligés de “manger tout en bio”, mais ne pas gaspiller la nourriture, ne pas trop manger sont déjà des comportements plus responsables. Si un objet vous tente trop? Demandez vous si vous vous en servirez vraiment… quand on sait que 40% des achats sont faits sans réfléchir… cela pèse rapidement…

Les leviers demeurent, selon elle, dans la dématérialisation de notre société, mais aussi dans la progression de l’offre des fabricants (ils doivent saisir que les services auront bientôt plus de valeur que les produits)… Le GreenWashing doit aussi cesser… “autrement ils continueront à paupériser le client d’office!” s’insurge-t-elle. Enfin, la clef résidera également dans l’habitat: le défi énergétique, le mitage urbain, la création de collectifs offrant services et confort de vie…

Le bon sens et la raison sont donc indispensables pour avoir un éco-profil acceptable… et ce bon sens et les raisons qui vous pousseront à l’avoir, vous en trouverez les clefs dans cet ouvrage, c’est certain!!

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Un regard terrible sur notre societe qui se tourne essentiellement vers la consommation au mépris de toutes valeurs morales

 

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Comment la pub fait vendre, que peut-elle faire ou ne pas faire et comment émerger des centaines de messages publicitaires reçus chaque jour ? Cet extrait de "35 ans de pub à la télé", documentaire de Rémy Devèze, tente d'y répondre.

 

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La décroissance, consommer moins pour vivre mieux

10 oct. 2010 Hélène Flaux

Décroissance - http://www.buzzecolo.com
Décroissance - http://www.buzzecolo.com

La démarche ne laisse jamais indifférent lorsqu'on en entend parler: admiration ou mépris sont souvent l'alternative. Pas si éloignée des mouvances des années 70, lorsque certains partaient élever des chèvres dans le Larzac, la décroissance reste encore un phénomène marginal, souvent mal connu, ou connu au travers de ses extrémistes.

La théorie de la décroissance

Nicholas Georgescu-Roegen peut être considéré comme le père de cette théorie, lorsque dans son ouvrage «The Entropy law and the Economic Process» paru en 1971, il met en lumière la problématique d'un épuisement des ressources naturelles mis en parallèle avec une croissance économique sans limites. De nos jours, certains politiques, écologistes, reprennent en partie la théorie de la décroissance comme souhaitable. Les programmes de campagnes électorales sont cependant timides sur cette pente: la décroissance, face à des promesses de «pouvoir d'achat»: sacré risque politique que peu (personne?) n'a le courage de prendre.

La décroissance, telle qu'elle est envisagée et prônée aujourd'hui c'est:

  • Consommer moins: partant du principe que si l'on consomme, on encourage à produire, et pire à produire dans n'importe quelles conditions et à n'importe quel coût humain ou écologique. Consommer moins c'est protéger la planète et l'Humain.
  • Consommer différemment: se servir de sa carte de crédit comme un bulletin de vote à l'heure où la classe politique est si proche des lobbys industriels et marchands. Boycott des supermarchés, préférence pour les produits locaux, choix d'acheter d'occasion plutôt que neuf, faire réparer plutôt que racheter: autant de manières de consommer qui coupent l'herbe sous le pied de la société de consommation à tout crin.
  • Consommer de manière éco-responsable: énergie, alimentation, habitat, tout peut être ré-orienté vers une consommation plus respectueuse de la planète et des hommes qui produisent ce dont nous avons besoin. Attention, la démarche ne se réduit pas à manger bio et à couper l'eau du robinet lorsqu'on se brosse les dent... C'est une remise en cause complète de tout un mode de vie.
  • Consommer en fonction de besoins réels: sans pour autant refuser le progrès, se déconnecter de la course folle dans laquelle la société est lancée, celle de la satisfaction des besoins créés de toutes pièces par l'industrie et ses marketeurs, revenir aux véritables besoins d'un être humain qu'ils soient alimentaires, énergétique, de divertissement, de technologie ...

La décroissance dans la pratique

Le projet est noble, mais chacun de nous, devant notre écran, doit se dire qu'il est difficilement applicable, particulièrement pour les citadins. Et c'est vrai! Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les «décroissants» font, la plupart du temps, le choix du retour à la terre. En vérité, pour devenir un décroissant, il faut changer de vie, complètement... et paradoxalement, en avoir les moyens. Car contrairement à ce que les détracteurs de ce mode de vie stigmatise, non, il ne s'agit pas de retourner vivre dans des cavernes autour d'un feu.

Racheter et rénover écologiquement une bâtisse, faire construire un habitat écolo, même dans la Creuse, cela a un coût. Quitter son emploi pour se tourner vers une activité en adéquation avec son éthique, parfois tenter le grand saut de l'auto-suffisance, voilà des paris risqués. Certains y parviennent pourtant. Les projets collectifs semblent ceux qui aboutissent le mieux. Quelques hameaux ont été rénovés, investis, totalement réhabilités par des familles. Dans ces projets quasi communautaires, l'entraide permet une transition plus douce, mieux encadrée, et de bénéficier de l'aide et des conseils d'un groupe, d'un village partageant une philosophie de vie.

Pierre Rabhi, écrivain-agriculteur, inventeur du concept «Oasis en tous lieux», explique comment jardiner, cultiver sa terre, ses légumes, est aujourd'hui un acte politique. Dans une interview, il dit combien l'homme, capable d'une intelligence telle qu'il sait aller dans l'espace, se montre dépourvu de toute intelligence, de toute reconnaissance et connaissance de ce que la planète offre et permet. Il prône le retour à une vie heureuse et en adéquation avec les ressources de la planète.

Décroissance, extrêmes et critiques

Les décroissants, qui se disent d'ailleurs plus volontiers dans une démarche de «sobriété», ne sont pas des Amish. Ils ne sont opposés au progrès que dès lors qu'il est une menace pour l'Homme ou pour la planète. Ils ne se privent pas d'électricité, d'internet, ou de confort: ils tâchent en revanche de se procurer ces ressources à moindre coût pour la Terre et en évitant, autant que faire se peut, les circuits de grande distribution.

Mais les extrêmes existent, comme partout. Le journal «La décroissance» présentait il y a quelques mois l'exemple d'un couple ayant décidé de ne plus travailler (le travail alimente, dans leur philosophie personnelle, le système consumériste et capitaliste), vivant à l'époque de deux RMI, de dons, récupérations, etc... Le journal cité est habitué des exemples extrêmes, prêtant le flanc à une critique méritée. Peut-on réellement parler dans ces cas de philosophie de vie, et «d'insurrection des consciences» comme le souhaite Pierre Rabhi? Entrer dans une démarche de décroissance est bien plus exigeant et courageux que cela.

Décroissants des villes, est-ce possible?

Tributaires de systèmes de chauffages non-écologiques, coincés dans des appartements: non les citadins ne peuvent pas entreprendre l'élevage de poules ou cultiver un potager. Il ne peuvent pas non plus demander à leur propriétaire de faire isoler le logement avec des ballots de paille et d'installer des panneaux solaires sur le toit. A l'heure où le fameux pouvoir d'achat des ménages s'effondre, il est de même difficile d'éviter les hypermarchés pour pouvoir nourrir une famille. Alors?

Alors, il reste aux citadins la possibilité de repenser leurs besoins: sur-équipement technologique, achats de grandes marques de vêtements et chaussures, racheter au lieu de réparer: autant de comportements consuméristes qui, s'ils étaient abandonnés, feraient de chacun de nous un décroissant. Consommer selon ses besoins réels: un acte de résistance. Utiliser sa carte de crédit comme bulletin de vote: un véritable acte politique. C'est possible!

A consulter aussi : Colibris-lemouvement.org

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2009 ou l'éloge de la consommation raisonnée

Le comportement des consommateurs change. Besoin de transparence mais aussi en quête de sens, l'acte d'achat ne rime plus avec dépense à tout va. Plus simple, plus rationnel, plus économe, plus propre, la consommation prend un nouveau tournant. La question n'est plus tant sur les prix que sur l'éthique de la démarche. L'engouement pour les Amap et leurs abonnements aux paniers de fruits et légumes mais aussi le développement de la tendance Locavore (manger local et de saison), avec cette volonté commune de réduction des intermédiaires, sont le signe d'une mutation profonde. La crise a donné un coup de pouce improbable à cette chute de la course à la sur-consommation. Un peu forcée chez certains, elle devient pourtant de plus en plus choisie. Trancher entre le besoin et le superflu, opter pour des produits sains, écologiques et durables, pour des articles qui répondront au nouveau besoin de réalliance (se remettre en phase, se reconnecter avec soi, avec les autres, avec le monde qui nous entoure).



Ce « changement est structurel » et l'« idée qu'il y a trop de produits superflus et trop de superflu dans les produits » fait son chemin, selon Rémy Oudghiri, d'Ipsos Marketing, dans le cadre des perspectives 2009 pour la France (Ipsos Flair). « Le public se pose beaucoup trop de questions pour s'abandonner au pur plaisir de la dépense ». « Le consommateur reprend conscience qu'il fait partie d'un tout », ajoute Françoise Bonnal dans l'article la conso raisonnée du Figaro.

Chez Abonéobio nous sommes convaincus à la fois de la nécessité de ce changement de comportement d'achats, mais aussi de l'engouement à venir des consommateurs vers cette quête de simplicité, de bon sens, en préservant toujours une touche de plaisir mais désormais enrobé d'éthique sincère.

Le concept unique en France de l'abonnement bio d'aboneobio permet précisément d'apporter une réponse à cette quête de sens et à ce besoin d'orienter son pouvoir d'achats vers une pratique de la consommation responsable partagée au sein de la famille, à la fois en terme de santé mais aussi pour la préservation de l'environnement.

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Vous mangez local et de saison ? Vous êtes un locavore !

Vous connaissez l'abonnement aux paniers fruits et légumes des Amap, découvrez désormais une nouvelle tendance, être locavore, c'est à dire consommer et manger local et de saison. Ce mouvement est nés aux USA, sur la côte Ouest, il y a trois ans. Pour alléger leur bilan carbone les consommateurs s'engagent à n'acheter que des produits préparés et emballés à proximité (Aux USA, dans un rayon de 160 kilomètres). Evidemment on dit adieu aux fraises en hiver !. La préoccupation d'un locavore n'est pas de savoir si ses aliments sont bio ou pas mais bien de s'assurer d'une provenance directe et de rapprocher lieu de production, de transformation et lieu de consommation.



Time Magazine avait réservé un dossier complet "Forget organic, eat local" le 12 Mars 2008 et depuis on peut dire que ce sujet intéresse et secoue les pratiques.

Le couple voiture- hypermarché va disparaitre titrait hier Le Monde . Et oui du coté de la grande distribution les modèles s'essoufflent. "L'Amérique a commencé à remettre en cause le modèle du "mall" commercial, le principe "no parking, no business". Au Japon, les commerces s'installent là où passent les gens, les gares, les lieux de transit. Le couple voiture-hypermarché va disparaître, remplacé par un duo piéton-Internet"; Mais c'est aussi le besoin de transparence sur les étiquettes, la prise de conscience grandissante sur la pollution des trajets à répétition de chaque produit consommé (sur toute la chaine de la production, au conditionnement, au processus de distribution), qui amène un changement de fond. ...Cette tendance va révolutionner le métier de la distribution, j'en suis convaincue depuis le lancement d'Abonéobio. Le distributeur sera l'animateur d'une relation durable entre des consommateurs et des producteurs. Il va falloir inventer ce nouveau métier, repositionner le débat sur la "géolocalisation" et permettre aussi d'associer le consommateur à la production. C'est l'émergence de la Génération Participation.

Les besoins essentiels des consommateurs sont satisfaits. L'acte d'achat doit apporter une plus value, face à une quête de sens grandissante. L'enjeu n'est plus le pouvoir d'achat mais le vouloir d'achat.

Alors êtes vous locavore ou distavore ?

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C'est quoi l'alimentation durable ?

Si se nourrir est un besoin vital, choisir de quoi remplir l'assiette devient plus compliqué, si on ajoute l'envie de manger "durable", c'est à dire s'efforcer de respecter :
  • les critères environnementaux, afin de diminuer l’impact de l’alimentation sur notre environnement
  • les critères éthiques pour permettre aux producteurs (au nord comme au sud) de vivre dignement de leur production
  • de santé, en apportant à notre corps juste ce qui lui faut pour son bien être




L'actualité nous amène effectivement à réagir face au scandale de la présence d'huile moteur dans les produits alimentaires, affaire réelle mais bien etouffée, révélée par le Canard Enchainé. Et oui, vous avez bien entendu, la DGCCRF a autorisé la commercialisation de tous les aliments contenants moins de 10% d'huile de tournesol frelatée. Consommateurs avertis, Raffa vous encourage à signer la pétition pour exprimer votre désaccord

Petit mémo des réflexes à adopter pour changer nos pratiques d'achats, que je vous invite à compléter par vos commentaires :

    • Acheter local et de saison (moins d'énergie et de pollution dans les transports),

 

    • Privilégier les produits bio (sans engrais chimiques, sans pesticides, ...qui polluent l'environnement et sont nocifs pour notre santé)

 

    • Choisir des légumes et des fruits, et limiter l'apport en viande (un kilo de viande nécessite en effet près de 10 kilos d’orge ou de blé pour être « fabriqué » et produit autant de CO2 que 70 kms en voiture )

 

 

 

  • Arrêter le gaspillage, les produits achetés qui finissent dans la poubelle, sans être consommés. 50 millions de tonnes de nourritures sont jetés à la poubelle aux USA chaque année, gaspillage dénoncé par les freegans qui ne sont pas des clochards mais qui font le choix de se nourrir en récupérant la nourriture dans les poubelles. Revoir le reportage Freegans de France 2
  • Freegans

  • FreegansOn les appelle les Freegans. Ce ne sont pas des clochards, la plupart sont salariés et pourtant, ils ont choisi de se nourrir dans les poubelles de New York. Reportage sur un mouvement politique radical qui lutte contre la sur-consommation. En voir plus sur : http://www.vodeo.tv/4-32-4407-freegans.html?PARTID=8175:

 



26/10/2010
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