décroissance

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2200...fin de nos forêts?....Déforestation et désastre écologique..

En 2005, les experts indiquaient que les forêts du monde n'en auraient plus que pour 200 ans...à vivre. 

 

La deforestation est un phénomène puissant, qui touche toutes les forêts tropicales, en particulier en Amazonie, en Afrique équatoriale et en Asie du Sud-Est. Chaque année, ce sont plus de 10 millions d’hectares qui disparaissent. Une catastrophe pour la planète. Selon le World Resources Institute, 80% de la couverture forestière mondiale originelle à été abattue ou dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières années avec pour conséquences mise en péril des populations autochtones et de la biodiversité, innondations, désertification, érosion des sols, réchauffement climatique, augmentation des maladies infectieuses ...

 


Deforestation :
http://dai.ly/d1cQTB

 


  • Il disparaît dans le monde chaque année, 80 000 km2 de forêt.
  • 70% de la forêt amazonienne qui a été rasée l’a été pour produire de la viande.
  • L'Amazonie est la principale victime. Sa disparition totale est prévue vers les années 2150.

Il y a 8000 ans :                                                         Aujourd’hui :

 

 

Source : Map Source: D. Bryant, et al., The Last Frontier Forests: Ecosystems and Economies on the Edge. (World Resources Institute: Washington, DC, 1997).

  • Chaque année, 20 millions d’hectares de forêts sont détruites, soit l’équivalent de la surface de l’Angleterre, de l’Ecosse et des Pays de Galles réunies.
  • Depuis 1960, environ 200 millions d’hectares de forêts tropicales ont été détruits, la plupart pour faire paître du bétail et cultiver des céréales destinée à nourrir bétail et poulets.http://www.ciwf.org.uk/
  • Une surface de forêt tropicale de la taille de 7 terrains de football est détruite chaque minute pour faire paître du bétail. http://www.un.org/
  • 100 espèces disparaissent chaque jour en raison de la déforestation [Ce chiffre monte jusqu’à 246 espèces par jour selon d’autres sources].

 

Répartition mondiale 

Évolution des surfaces de forêts depuis 1990


A l'échelle de la planète, la déforestation est un phénomène d'une extrême gravité, dont l'ampleur s'accentue chaque année :

- 11 millions d'hectares/an déforestés en 1980,

- 15 millions d'hectares/an déforestés en 1990,

- probablement plus de 20 millions d'hectares/an en 2000.

Elle affecte pour l'essentiel les forêts tropicales : en 1990, les évaluations étaient de :

- 7 millions d'hectares/an en Amérique latine, soit 0,8 % des forêts existantes,

- 4 millions d'hectares/an en Afrique, soit 0,7% des forêts,

-4 millions d'hectares/an en Asie, soit 1,2% des forêts.

 

 

Dégradation de la forêt tropicale humide - Causes 

Déforestation : causes de la dégradation de la forêt tropicale humide

 

 

  • Causes

 

 

PRINCIPAUX AGENTS DE LA DÉFORESTATION

 

 

      Agents

            Liens avec la déforestation

 

 

agriculteurs pratiquant la culture sur brûlis

 

 

- défrichent la forêt pour faire place à des cultures de subsistance et marchandes;

 

 

 

 

agriculteurs commerciaux

 

 

 

- défrichent la forêt pour planter des cultures marchandes à l'échelle commerciale et déplacent parfois des agriculteurs pratiquant la culture sur brûlis qui, ensuite, s'installent sur les terrains forestiers;

 

 

 

 

grands éleveurs

 

 

 

- défrichent la forêt pour créer des pâturages et déplacent parfois des agriculteurs pratiquant la culture sur brûlis qui, ensuite, s'installent sur les terrains forestiers;

 

 

 

 

propriétaires de troupeaux de bétail

 

 

 

- la multiplication des troupeaux de bétail peut entraîner la déforestation;

 

 

 

exploitants forestiers

 

 

- récoltent du bois d' oeuvre à l'échelle commerciale, les pistes d'exploitation sont des voies d'accès pour d'autres utilisateurs des terres;

 

 

 

 

planteurs d'arbres à l'échelle commerciale

 

 

 

- défrichent principalement des jachères forestières ou des forêts précédemment exploitées pour créer des plantations fournissant de la fibre à l'industrie des pâtes et papiers;

 

 

 

 

collecteurs de bois de chauffage

 

 

 

- une intensification de la collecte de bois de chauffage peut entraîner la déforestation;

 

 

 

 

compagnies minières et pétrolières

 

 

 

- les routes et les pistes utilisées pour l'exploration sismique rendent les terres accessibles à d'autres utilisateurs, déforestation localisée liée à leurs activités

 

 

 

 

planificateurs de peuplements

 

 

 

- relocalisation de certaines populations dans des régions boisées et projets de peuplement entraînant le déplacement de la population locale qui s'installe ensuite dans la forêt;

 

 

 

 

entrepreneurs de travaux d'infrastructure

 

 

 

- la construction de routes et d'autoroutes traversant des régions boisées donne un nouvel accès à d'autres utilisateurs; l'inondation de terres suite à la construction de barrages hydroélectriques.

 

1.L’exploitation forestière : les arbres sont coupés ou brûlés infiniment plus vite que le rythme de régénération ou de replantation. Une gestion non durable et donc absurde de la ressource.

  • La production mondiale de bois a connu un sommet en 1989 avec 3386 millions de stères puis s'est tassée jusqu'en 2004 où un nouveau pic a été atteint (3402 millions de stères) .
  • Les exportations liées au commerce du bois représentaient 100 milliards de dollars en 2000 et 350 milliards en 2007. Mais on sait qu'un fort trafic de bois illégal existe.

 

2.Les plantations de palmiers à huile ou le développement des cultures pour l’élevage industriel : de vastes zones de forêt tropicale ont été et sont régulièrement défrichées au Brésil, en Bolivie, et au Paraguay pour faire place à la production de soja d’exportation, destinée à l’alimentation du bétail (du bœuf en particulier, utilisés par les géants de l’agroalimentaire et du hamburger) ou à la canne à sucre, utilisée pour produire de l’éthanol pour les voitures.

 

**Elevage intensif

 

Dans les années 1990, près de 70 % des zones déboisées ont été transformées en terres agricoles..

L'élevage extensif requiert de grandes surfaces de pâturage, ce qui conduit, quand la demande mondiale augmente comme aujourd'hui, à l'empiètement de territoires inexploités et à la déforestation des zones des forêts primaires.

Selon Doan Bui, « la production de viande a été multipliée par cinq entre les années 50 et les années 2000 ; 80% de l'alimentation animale vient de cultures qui conviendraient à l'alimentation humaine et 60% de la production mondiale de céréales est consacrée à l'élevage industriel, alors qu'elle pourrait être utilisé pour alimenter les 850 millions d'humains victimes de malnutrition. »

 

 

 

 

 

 

 

 

**Huile de palme

 

Cette huile a un prix de revient très bas et entre dans de multiples usages
Aujourd’hui, la demande mondiale en huile de palme est de 22,5 millions de tonnes. Elle passera à 40 millions de tonnes d’ici 2020
La production de palmiers à huile en Indonésie est soutenu par le FMI et la Banque Mondiale 

 

**Utilisations

>Tourteau: alimentation pour le bétail
>Huile de palmiste: huiles de cuisson, savons, cosmétiques, détergents, peintures...
>Huile de palme: agroalimentaire (chocolat, margarines, céréales, pâtes, pizzas, confiseries, pâtisseries industrielles...)
Une étude anglaise a montré qu’un produit sur dix dans les supermarchés britanniques contenait de l’huile de palme.   Et pour les 2 types d'huile et ce qui devient très très inquiétant : utilisation dans les agrocarburants (diesel)
Actuellement l'Union Européenne impose l'ajout d'agrocarburant au diesel classique (progressivement de 5 à 10%) considérant que c'est bio. L'UE utilise du colza, mais bientôt celui-ci ne sera suffira plus.

Le rythme de la déforestation est effrayant, pour l'Indonésie dont la forêt couvrait 75% du territoire, les chiffres sont les suivants :

> 2 millions d'hectares par an, soient 1 terrain de football toutes les 15 secondes
> Java et Sulawesi sont déjà déforestées
> 98% des forêts tropicales d'Indonésie pourraient disparaître d'ici 2022

 

3.Les productions de sucre, de poivre, de caoutchouc, de café, de cacao, de banane, de tabac ou même de coca, qui déciment les forêts tropicales.

4.L'agriculture sur brûlis a au moins autant de responsabilités dans la déforestation . Cette expansion a augmenté le taux d'extinctions d'espèces animales et végétales, et réduit les services offerts par la nature, tels que l'élimination naturelle des polluants .

 

80% >> Pourcentage d'exploitation illégale du bois au Brésil

Sur les 850 millions d’hectares que le Brésil possède, seuls 418 millions d’hectares ont juridiquement un propriétaire. Si l’on décompte les zones urbaines, les routes, les rivières et les lacs, l’on obtient 200 millions d’hectares dont le titre de propriété est « remis en cause ».

La manière idéale d’éliminer l’excédent de bois ou le bois illégal c’est, tout simplement, d’y mettre le feu. Près de 74 % de tout le CO2 émis par le Brésil provient des incendies de forêts, du brûlage de pâturages et de plantations de canne à sucre.

  • En 2007, ce sont 22000 incendies volontaires qui ont été décomptés dans la forêt amazonienne. Ces incendies qui visent à dégager des terrains pour les cultures sont à l'origine des 3/4 des émissions de C02 du Brésil (1 milliard de tonnes. La forêt amazonienne renferme un stock de 70 milliards de tonnes de C02.
  • Beaucoup de petits agriculteurs pauvres et itinérants, comme à Madagascar, participent aussi à la déforestation : ils défrichent et brûlent la forêt pour ensemencer de petites parcelles de terres. Avec le lessivage des sols mis à nus, les récoltes ne durent que 2 ou 3 ans. Il faut alors défricher ailleurs.
  • Les surfaces incendiées dans le monde représentent environ 6 fois la surface de la France chaque année, soit plus de 11 hectares par seconde et 350 millions d'ha chaque année selon la FAO ! Les surfaces incendiées en Amérique du Nord ont doublé en 30 ans malgré les moyens accrus de lutte contre les incendies : cela est le signe d'une fragilisation de l'environnement plus vulnérable au feu.

 

5.L’exploitation minière de métaux et de minéraux précieux comme l’or, les diamants, le minerai de fer, l’étain, la bauxite et l’uranium, constitue aussi une cause majeure de déboisement.
300 000 >> C'est ce que déverse, en tonnes chaque jour, dans l'Amazone, une société qui extrait des minéraux de manière plus ou moins officielle mais certainement intensive. On retrouve dans ce fleuve des matières très toxiques comme le plomb ou le mercure.

6.L’extraction du pétrole et du gaz y joue aussi un rôle puisque de vastes étendues de forêt sont régulièrement endommagées par les forages et la pose de pipelines, sans parler des fuites régulières de pétrole.

 

 

  • Impacts

 

1. Mise en péril des populations autochtones : les forêts sont sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses ethnies. Sans elles, ces populations perdent tout repère. Au 16e siècle vivaient entre 5 et 7 millions d'indiens en Amazonie. Il y a cinq ans, on n'en dénombrait plus qu'un million.

La déforestation agressive entraîne l’anéantissement des cultures et des civilisations des peuples autochtones de la forêt.

Ces forêts permettent la vie d’environ 50 millions d’hommes qui l’habitent. Ils ne sont adaptés qu’à ce milieu et leur survie en dépend. Les peuples autochtones, privés de leur habitat disparaissent, et, avec eux, disparaissent les connaissances des chamans et sorciers sur leurs plantes médicinales et leurs médicaments naturels. Tous ces peuples sont menacés extinction, finissent clochardisés dans des bidonvilles pour en faire de la main d’œuvre bon marché
Les droit droits des peuples autochtones sur leur forêt doivent être reconnus de façon incontestable par les gouvernements. Actuellement il y a violation des Droits de l’Homme.


2. Perte de biodiversité :

  1. 27 000 espèces animales et végétales perdues chaque année à cause Les forêts primaires représentent 80 % de la biodiversité des terres émergées.
  2. L’Amazonie : plus de 70 % des espèces animales et végétales dans le monde.
  3. le rythme actuel d'extinction des espèces est au minimum 260 fois plus rapide que le rythme évalué depuis l'apparition de la vie sur Terre , dont une part principale est due à la déforestation.
  4. Une évaluation porte à 3 le nombre d'espèces disparaissant ainsi chaque heure (soit 72/jour et 26 280/an).
  • Pharmacopée

Chaque disparition d'espèce est une perte potentielle pour la pharmacopée, dont on estime mal l'importance.

  • Industrie

La disparition de certaines espèces sont une perte pour certaines industries : bois, parfum, biotechnologie.

 

 

2. le climat mondial est aussi affecté par la déforestation. 40% du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts. Lorsqu’ une forêt disparaît, le carbone qu’elle emmagasinait est en grande partie libéré dans l’atmosphère, augmentant l’effet de serre et le réchauffement de notre planète.
Bien que les écosystèmes forestiers absorbent entre 1 et 3 Gt de carbone chaque année, grâce à la repousse des arbres dans les forêts dégradées, au reboisement et aux renforcements de la croissance (fertilisation au CO2 et à l’azote), ils en libèrent à peu près autant (2 Gt) chaque année, à cause de la déforestation. Ces chiffres sont pourtant considérables quand on sait que l’activité humaine (hors déforestation) engendre 6 Gt de CO2 chaque année.

 


 

3. Impact sur la pollution

La végétation a un rôle de purification de l’air et de l’eau. Déboiser, c’est donc influer aussi sur ces paramètres. 

La déforestation représente 20% des émissions de gaz à effet de serre, principalement sous forme de CO2. En 2004, ces émissions ont atteint 8.700 milliards de kilos d'équivalent CO2, soit la troisième source d'émissions de GES au monde.

 

 

 

 

4. Perte de fertilité des sols, rendant les terres improductives, particulièrement en zones tropicales : sans couverture arborée, les sols naturellement pauvres, sont exposés au vent, au soleil, et à la pluie. Rapidement la couche arable est remplacée par une croûte dure et improductive.
 Une déforestation trop importante entraîne une érosion fatale aux cultures. En plus de la déforestation, l’érosion et la désertification ont fortement amputé le potentiel de production des terres. Les cultures itinérantes telles que celles du café ont laissé derrière elles des millions d’hectares qui ne pouvaient plus être utilisés que pour des cultures moins exigeantes. A partir des années soixante, la modération de l’agriculture a aggravé la situation, avec l’usage excessif des pesticides.

 

5. Impact sur l’érosion et modification du climat local (désertification ou inondations)


*Inondations - La déforestation a aussi un impact sur le ruissellement. Les forêts permettent de ralentir aussi le mouvement des eaux : les feuilles et les autres matières organiques que l'on retrouve sur le sol des forêts absorbent les eaux des pluies diluviennes et la libèrent doucement et progressivement pour le sol situé en dessous. L'eau ressurgit bien plus tard dans des sources qui alimentent les cours d'eau. Favorisant l’infiltration de l’eau grâce à leurs racines, et l’évapotranspiration grâce à leur feuillage, les arbres permettent de retenir l’eau et de réduire l’érosion. Leur rôle est particulièrement important sur les pentes.
La déforestation , outre l'érosion, entraîne des inondations catastrophiques, puisque l'eau de ruissellement n'est plus freinée par les plantes, voire des glissements de terrain, qui ne sont plus maintenus par l'enchevêtrement des racines.

 

 *Désertification- Sans forêts, il n’y aurait bientôt plus d’eau dans les rivières. Un phénomène déjà très perceptible dans beaucoup de pays, particulièrement en Afrique.

Il y a perturbation du réseau hydrique et donc de l'alimentation en eau des populations.

La déforestation accentue la désertification qui affecte certains pays. Le déboisement prive les terres des arbres qui maintiennent le sol et qui, avec leur racines, retiennent l’humidité. Privées de leur couvert forestier, les pentes des collines perdent la capacité de réguler l'écoulement de l'eau.
Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), au début des années 80, la superficie touchée par les processus d’érosion dépassait deux millions de km2 pour l’ensemble de l’Amérique latine tandis que 70% des terres arides productives avaient été affectées par la désertification.

Les sols, comme ceux des forêts jouent le rôle de puits de carbone et stockent plus de 2 fois la quantité de gaz carbonique se trouvant dans les végétaux et l’atmosphère.La dégradation des terres et à la désertification, sont toutes 2 responsables de 130 millions de tonnes de CO2 qui s’échappent des sols chaque année

Les cycles pluviométriques sont donc modifiés à l'échelle mondiale, provoquant sécheresse et inondations anormales. La déforestation diminue l'évapotranspiration, ce qui pourrait diminuer les précipitions en Amazonie.

6. La destruction des tourbières (qui se consument des mois lorsque la destruction se fait par le feu) et des forêts indonésiennes provoque l'émission de 1,8 milliard de tonnes de CO2 chaque année, soit 4% des émissions mondiales annuelles. De ce fait, l'Indonésie est le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde.  

 

7. Impact sur la santé : La destruction des habitats forestiers pour de nombreuses espèces facilite la transmission des maladies infectieuses à l’homme, par le contact affirmé avec les moustiques, singes, rongeurs porteurs de virus ou de bactéries potentiellement dangereux pour l’homme. Tel a été le cas de l’apparition des maladies tropicales comme le paludisme, la fièvre Ebola, voire le Sida.

*le réchauffement climatique pourrait entraîner une augmentation du taux d’infection au VIH dans le monde entier.
Dans un groupe de discussion rassemblant les meilleurs chercheurs en VIH, le professeur Daniel Tarantola a déclaré que le réchauffement est en train de restreindre les ressources sanitaires et sociales dans les pays les plus pauvres et vulnérables, empirant ainsi l’incidence du VIH et d’autres maladies. http://news.mongabay.com/

 

 

  • Des solutions pour sauver la Planète 

 

 

Stopper la déforestation à l’échelle mondiale est un objectif parfaitement réalisable, au coût économique réduit, avec un retour sur investissement considérable à court et long terme. De quoi, normalement, emporter la décision même d’un gestionnaire débutant...


Qui est responsable de cette malexploitation ? Bien sûr, on pense d’abord aux lobbies et à leurs contraintes économiques. Les règles du commerce mondial rendent moins cher un bois exploité à des milliers de km qu’une essence locale parce que le coût d’exploitation dans les pays en développement et le transport sont peu onéreux étant donné que la dette écologique et sociale n’a pas encore de prix…

 Mais il n’y pas que cela : la majorité des gens concourent tout autant à accélérer la dégradation des forêts tropicales en achetant les produits proposés par ce secteur (consommer n’est pas un acte anodin), et en contribuant globalement à laisser la concurrence internationale faire du monde un endroit dans lequel les populations ne voient d’autres solutions à court terme que de détruire les forêts pour survivre.

 

 

  • Privilégier les labels FSC et PEFC qui garantissent la provenance du bois de forêts gérées durablement. Ce sont des labels importants car ils témoignent d’un effort de lutte contre la  déforestation.
    - Faire respecter des lois (par les communes d'abord) : en France , 40% du bois tropical est d'origine illégale
    - Exiger le label FSC (rappel : inexistant pour le bois indonésien)

Voici une liste non exhaustive d’espèces de bois menacées donc à éviter :

  • Acajou  : destruction massive des forêts anciennes,
  • Abachi, ayous, wawa, samba, obeche, moabi : destruction massive des forêts par surexploitation systématique,
  • Merbau : déforestation massive par surexploitation industrielle,
  • Ramin : destruction des forêts qui abritent les derniers Orangs-outans,
  • Teck : destruction massive des forêts anciennes.

Pour connaître l’ensemble des espèces en danger, vous pouvez vous référer à la liste dressée par la CITES (Convention sur le Commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction) qui identifie 19 espèces de bois tropicaux à protéger, et à la liste rouge, plus complète, réalisée par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) qui recense 5611 espèces végétales menacées.

  • Protéger les forêts du nord suppose de réduire notre fabrication de pâte à papier à partir des arbres, en développant fortement la filière de récupération et de réutilisation des vieux papiers.
  • Au sud, il faut améliorer les foyers utilisés par la majorité des populations, qui cuisinent au feu de bois, et utiliser des techniques rationnelles et durable pour l’exploitation des forêts. La solution consiste à recourir à des foyers améliorés, qui consomment beaucoup moins de bois ou mieux, à des foyers solaires. Ces derniers, très peu chers, concentrent avec 3 feuilles d’aluminium, les rayons du soleil sur la casserole : en 3 heures maximum, tout est cuit ! Ces systèmes apportent un dividende supplémentaire : ils diminuent la dépendance énergétique des plus pauvres et réduisent leurs dépenses mensuelles pour se nourrir !
  • Recyclage / Les efforts produits dans le monde dans le domaine du recyclage sont très variables :

          >De 72% au mieux en Allemagne à moins de 30% en Chine par exemple.

          >Les USA, plus gros utilisateur de papier dans le monde en recyclent 48%.

 

On le voit, le potentiel d’amélioration est considérable si chacun de nous renonce à tout ce qui est jetable : mouchoirs, serviettes en papier, etc.. Les fabricants de papier toilette sont aussi sur la sellette, en particulier le premier d’entre eux, Kimberley Clark, qui refuse d’utiliser du papier recyclé, préférant raser, année après année, des surfaces immenses de forêts boréales.

 

  • favoriser l'écotourisme ou tourisme solidaire qui permet de préserver la forêt et les cultures autochtones.

 

Au niveau collectif, des actions diverses sont entreprises par les ONG et certains gouvernements :


-- Gestion et exploitation plus respectueuses des forêts tropicales par les autochtones
-- Création de parcs nationaux ou de réserves, malheureusement peu respectés dans les faits.
-- Labellisation (à améliorer) des industriels utilisant le bois, pour garantir leur origine et préservant les forêts primaires.
-- Initiatives diverses de développement durable.
-- Titularisation de terres au profit des populations locales…

 

  • Lutte contre la déforestation liée à l'huile de palme dans les pays de consommation 

Seul un changement de comportement permettra d'enrayer le désastre qui se profile sous nos yeux. Cela passe par l'adoption d'un mode de vie qui aide à la préservation des forêts. S'interroger à chaque instant dans nos comportements de vie et de consommation, les remettre sainement en question, oser changer face à notre entourage social, s'indigner face à l'insupportable, scruter les étiquettes, les provenances, raisonner nos besoins de consommation…

  • Achats auprès de boutiques "sans huile de palme"

Bio-accessible : Cosmétiques, alimentaire et autres
Bio-instinct : Cosmétiques et produits d'entretien
Lush : Cosmétiques
Les utiles de Zinette Cosmétiques
Essential Care : Cosmétiques sans huile de palme
Little Satsuma : Cosmétiques sans huile de palme (en anglais)
Custom vintage : Cosmétiques sans huile de palme (en anglais)
Les Essentiels Nature : Cosmétiques

 

  •   Agrocarburants

- Boycotter les moteurs conçus pour les agrocarburants (même si l'huile de palme ne sert que pour les moteurs diesel)
- Pour les autres, on ne peut pas distinguer un carburant diesel avec ou sans agrocarburant ajouté
- Informer et soutenir les associations qui informent sur ce problème

  •  Produits alimentaires
Les reconnaître

Il faut scruter les étiquettes . Cette huile est intitulée "huile de palme", "palmate", parfois simplement "huile végétale".
Tous les noms de l'huile de palme .  
Les remplacer Impossible pour de nombreuses préparations , si ce n'est par des plats maison, non préparés (et généralement meilleurs)
- Findus a proscrit l'huile de palme
- Magasin Casino s'engage à supprimer progressivement les produits à base d'huile de palme
- Autres plats cuisinés : à l'huile d'olive
- Patisseries, viennoiseries : pur beurre
- Margarine : remplacée par le beurre  
Liste de produits contenant de l'huile de palme:
  • Marques et produits contenant de l'huile de palme
1) Marques et produits qui utilisent de l'huile de palme dans l'industrie alimentaire (avec photos) / Brands and products using palm oils in food industry (with pictures).

http://www.greenthefilm.com/wp-content/uploads/2009/10/act_food.png

2) Marques et produits qui utilisent de l'huile de palme dans les produits cosmétiques (avec photos) / Brands and products using palm oils in cosmetic products (with pictures).

http://www.greenthefilm.com/wp-content/uploads/2009/10/act_cosmetics.png
http://www.facebook.com/topic.php?uid=21095201838&topic=14219
http://mamandeschats.canalblog.com/archives/2009/07/20/14465462.html
http://forum.doctissimo.fr/nutrition/nutrition-libre/hydrogenes-aliments-coprah-sujet_146239_1.htm
http://www.ptitchef.com/recettes/1ere-liste-de-produits-contenant-de-lhuile-de-palme-fid-376020
  • Reste la question des compagnies forestières et de leurs modes d’exploitation des ressources forestières. Elles connaissent parfaitement les méthodes, largement utilisées dans certains pays (Suède, Norvège..) et qui permettent une coupe sélective, respectueuse de la forêt. Mais les états du Sud sont souvent incapables de faire respecter, sur le terrain, les contraintes qu’ils imposent à ces compagnies qui n’hésitent jamais à recourir à la corruption pour obtenir passe-droits et immunité et continuent donc de pratiquer les coupes à blanc presque partout, permettant des profits maximum à court terme, mais gâchant des quantités considérables de bois, laissant les populations locales dans le plus strict dénuement et condamnant les sols, mis à vif.

 

>>La solution passe par une mobilisation de toutes les parties prenantes de ces compagnies: législateur, actionnaires et clients. Tous ensemble, nous devons leur imposer des codes de bonne conduite et le respect des principes édictés par les labels de bonne gestion comme le Forest Stewardship Council (FSC), mis au point par le WWF. Une gestion durable des forêts consiste à interdire la coupe des forêts anciennes, réservoir essentiel de la biodiversité, et de limiter la coupe aux arbres issus de forêts gérées à cet effet. De nombreuses études ont montré que la productivité des forêts ainsi gérées suffirait largement à couvrir l’ensemble de nos besoins...

 

 

Le pillage de ces forêts s’accélère… La vie sur la planète dépend de la persistance du manteau de forêt primaire de la Terre. Nous sommes nous aussi, à plus ou moins longue échéance, concernés. En détruisant ces forêts pour un profit immédiat, nous faisons encourir des risques graves à l'humanité et à la vie sur la planète: la sauvegarde des dernières forêts primaires est une urgence !

 

 

 

Quand le dernier arbre sera abattu, La dernière rivière empoisonnée, Le dernier poisson pêché, Alors vous découvrirez Que l'argent ne se mange pas. Proverbe Cri (Indiens du Canada)



03/03/2011
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